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 ► Chapitre II

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June
Heather
Kurata
7 participants
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Kurata
ANANAS
Kurata



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MessageSujet: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeSam 14 Nov - 15:49

Assise sur un banc, Kurata sortit le vieux parchemin de son soutien-gorge, sous le regard interloqué de certaines personnes aux alentours. Elle se remémora la journée qu'elle avait passée. Quelques heures plus tôt, le groupe avait fuit après s'être retrouvé au complet devant la fontaine, à l'écart du chaos qu'il avait engendré. La mission fut une réussite, les jeunes filles avaient leur trésor. Maintenant, il fallait rentrer. Elles prirent le chemin inverse de leur arrivée, se mêlant à la foule parfois agitée. Il fallait faire vite. La sécurité du musée, voyant la disparition de nombreux objets, et notamment le parchemin refermant le précieux secret, allait vite contrôler tous les touristes affluant aux frontières. Les jeunes filles étaient arrivées rapidement à la gare du train. L'endroit grouillait de familles, de couples, de professionnels en voyage d'affaires qui se mélangeaient autres usagers habituels que l'on voit dans une gare. Le groupe avait décidé de s’asseoir dans un coin du bâtiment pour souffler. De toutes façons, il était pour l'instant impossible de voyager, car elles n'avaient pas de billet.

La blonde scruta le bout de papier. Elle fit la moue, le texte était incompréhensible pour elle. Elle tourna et retourna le parchemin dans tous les sens et soupira. Elle aurait bien aimé savoir ce qu'il cachait de si précieux. Elle le plaça de nouveau au niveau de sa poitrine de peur de se le faire voler. Quand elle releva la tête, ses camarades étaient toutes plus ou moins occupées à faire autre chose. L'ambiance était redevenue calme, et aucun signe de recherche intensive de la part de la douane n'était à signaler. Le temps était à la décompression. Heather scrutait la foule en discutant avec Maeru. A gauche de Kurata, Setsu parlait seule à son arme en le nettoyant, bien qu'il n'ait pas beaucoup servit aujourd'hui. De l'autre côté, June discutait avec un homme, visiblement plus absorbé par sa proéminente anatomie que par la discussion entamée. Iolana et Reisen étaient, quant à elles, en pleine bataille. La jeune fille ressentie la tension présente entre ses deux camarades. Elles se dévisageaient, se jugeaient du regard dans ce duel angoissant. Et puis, d'un coup, Reisen afficha un sourire victorieux. Elle jeta une carte entre elle et son adversaire. Hélas pour Iolana, l'As prenait le dessus sur sa Reine, ce qui sonnait la fin de ce duel, ainsi que sa défaite. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri de dégoût, tandis que Reisen sautillait partout telle une biche joyeuse dans les champs, dérangeant un couple de vieilles personnes au passage.
Même si l'argent manquait encore, Kurata semblait un peu soulagée de voir que l'atmosphère du groupe s'était arrangé. Bien qu'elle ne sentait pas coupable de leur pauvreté -ce qui était le cas-, elle ne voulait pas revivre les longues et horribles semaines d'attente inutiles.

La jeune fille se mit à bâiller. Le temps commençait tout de même à se faire long. Elles n'allaient pas dormir ici, non plus. Les autres filles pensaient apparemment comme elle, tout le monde se rassembla. Elle scrutèrent le panneau d'information pour voir quel train elles allaient prendre. Le petit groupe se déplaça dans la gare et attendit à côté d'une famille nombreuse. Celle-ci était très bruyante. Pour se rendre intéressants, ils parlent fort, très fort. Les adultes criaient en riant, ils étaient insupportables. Kurata sortit son yoyo, le lança et le fit revenir nerveusement. Les gamins se poussaient dans tous les sens, parfois l'un d'entre eux tombait sur elle, ne s'excusant jamais, faut pas déconner non plus. Elle les fixait, ils étaient si proches du bord du quai ... Mais non, pour une fois elle ne voulait pas tuer quelqu'un. Enfin si, elle mourrait d'envie de tous les torturer un par un, de déchiqueter leurs membres et de leur faire ravaler leur ego dans d'atroces souffrances, mais elle était trop fatiguée pour se faire courser par la police après tout ça. Vous irez saouler les autres gens, mais pas moi pensa-t-elle. Alors, elle s'approcha doucement de ses futures victimes, semblable à un chat ayant repéré une grosse souris. Ensuite, elle attendit simplement qu'un des gamins coure devant elle. Elle fit alors un croche-patte au premier qui passa devant elle, et le vit s'éclater comme une crêpe quelques mètres plus loin. Elle vola quelques billets qui dépassaient d'un sac pendant que tout le monde s'occupait du gosse -mieux vaut trop que pas assez-. Ceci fait, elle rejoignit ses camarades qui rentraient dans le wagon. Certaines avaient aussi un billet, d'autres non. Elle garda tous les billets au cas où. Arrivée dans le wagon, elle s'assit à une place de quatre, à côté de la fenêtre. Quand le train démarra, elle vit rapidement la famille qu'elle venait de voler s'agiter dans tous les sens, et fut satisfaite. Elle s'installa confortablement par la suite. Elle dormirait sûrement durant tout le trajet.
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Heather
Nephilim Divergente
Heather



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeDim 10 Jan - 22:50

Heather avait troqué sa cape pour une simple veste afin de se fondre dans la masse. Cela la rendait quelque peu mal à l’aise mais elle avait aussi l’impression d’être différente, elle ne se sentait plus comme une voleuse/assassin mais comme une personne normale, qui allait juste prendre le train pour rentrer chez soi. Elle avait même mis un casque afin d’écouter de la musique, ce qu’elle faisait très rarement puisque cela la privait de son ouï, ce qui la rendait plus vulnérable.

En entrant dans le train elle ne possédait toujours pas de billet (ce qui l’inquiétait bien moins que le fait de ne pas porter sa cape). Toutefois, les gens avaient bien trop confiance en l’humanité ou était tout simplement inconscient car lorsqu’elle marchait dans l’allée jusqu’au reste du groupe elle aperçut un billet posé négligemment sur une table. Il n’y avait personne pour la surveiller, le propriétaire avait la tête plongée dans son sac cherchant on-ne-sait-quoi et les 3 autres places qui autour de la table étaient encore vides. Elle attrapa donc le ticket du jeune homme lorsqu’elle passa devant et le rangea dans la poche intérieure de sa veste. Elle rejoint le groupe, rangea son sac de voyage dans l’emplacement situé au-dessus des siège et s’assit dans le carré à côté de celui de Kurata, qui était déjà plein de voleuses. Deux autres de ces compagnons et un inconnu vinrent compléter les sièges restant autour d’elle. Le train démarra, elle augmenta le volume de sa musique et ferma les yeux. Pour une fois, elle n’allait pas passer le voyage à réfléchir à un plan.

-Voilà voilà, tout ce temps pour ça, j’avais rien à dire, j’ai rien fait avancé, c’est de la crotte mais j’ai Rp :D-
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June

June



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeJeu 14 Jan - 10:36

(J'ai pris beaucoup de liberté dans ce post, je peux modifier. Et j'ai à peine relu mes fautes <3 ! )

Plus le groupe se rapprochait de leur destination, la case départ, plus June prenait conscience que cette mission avait été une catastrophe. C'est certain, Sicarius allait leur en vouloir. La jeune femme, réalisant petit à petit les conséquences de leurs actes s'enfonçait lentement, mais sûrement, dans son siège.
Elle avait très, TRES envie d'expliquer ses pensées à son groupe, mais lieu public obligeant, elle se taisait.
C'est lorsque le train annonçait son entrée en gare pour bientôt que June se souvint d'une chose qui lui glaça le sang. Dans le protocole de Sicarius chaque « groupe » devait renseigner auprès de la confrérie une adresse générale pour l'équipe. Bien évidement on avait très vite convenu de donner une fausse adresse, sachant le niveau d'instabilité mentale de cette équipe, un accident est si vite arrivé. Sauf qu'il est très délicat de cacher des informations à Sicarius, on avait donc proposé, à l'initiative de Kurata, de donner l'adresse de l’appartement de June puisque «Cette dévergondée de bas étage n'est jamais chez elle, encore moins dans son propre lit.»
Une des premières phrases prononcées lors de la formation de l'équipe.
Mais là tout de suite, June commençait à avoir très peur, malgré le renforcement de sécurité qu'avait effectué Maeru sur la propriété.
Dans le tumulte de la gare, les jeunes femmes marchaient à une certaine distance les unes des autres pour ne pas attirer l'attention inutilement.
Normalement June devait suivre le groupe pour une réunion de synthèse, même hors mission officielle, mais là il y avait urgence.
June se rapprocha de Maeru qui se trouvait près d'elle et lui souffla qu'elle allait dans son appartement, qu'elle les rejoindrait après.

L'attente des différents transports, seule dans la foule, angoissait la jeune femme. Elle espérait qu'elle ne trouverait qu'une simple lettre de convocation dans sa boite au lettre, ou autre signal de blâme...

L'immeuble était un petit bâtiment en pleine ville, d'assez bonne qualité. June sortie son trousseau de clefs et entra. Elle monta prudemment la cage d'escalier, à l’affût.
En arrivant à sa porte, elle remarqua des traces sur la serrure. Quelqu'un était entré.
«Pitié que ce soit juste un voleur, un voleur. »
L'assassin poussa la porte délicatement, celui, celle ou ceux qui avai(en)t fait ça étai(en)t très doué(s) pour avoir détruit l'installation de Maeru aussi proprement.
Elle découvrit un appartement sans dessus-dessous. On pourrait se demander de manière justifiée si ce n'était pas son état habituel, mais non.
June se rendit bien compte qu'elle était seule dans le petit appartement. En passant dans la salle à manger, ses yeux se posèrent sur un cercueil miniature. Elle manqua un battement. En s'approchant, tremblante, elle découvrit un mot

«Infraction majeure du code,
peine encourue :
Mort. »
La jeune femme recula, ils avaient vachement sévit dans l'agence, trouvait elle, une petite infraction majeure du code valait la peine capitale maintenant ?
June ne perdit pas plus son temps, elle tourna les talons et repartie comme elle était venue, enfin presque. Maintenant elle courait.
«Je dois les prévenir rapido, et ON DOIT trouver un moyen de se faire oublier. MAIS POURQUOI JE TRAINE AVEC CES TAREES ? »

June avait bien des défauts, mais elle n'était pas lâche, pas assez pour les abandonner.
En plus, en équipe elle avait plus de chance de survie.

Ps : L'histoire des cercueils miniatures était une ancienne pratique bien réelle en France :D !

[Edit] : Coucou, je passais dans le coin et j'ai corrigé tes fautes :3 je peux plus m'en empêcher maintenant ... bisous xD
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Iolana

Iolana



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeJeu 14 Jan - 22:28

GROS FAIL SORRY, je suis nulle *pleure*


Dernière édition par Iolana le Ven 6 Mai - 17:34, édité 2 fois
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Maeru
Motarde noire




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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeDim 17 Jan - 19:34

La journée s'achevait. Dans le repaire flottait désormais une ambiance oppressante, morose et silencieuse qu'avait préféré fuir la cyborg. La sentence de mort délivrée par June avait plongé le groupe en état de choc. Leur déchéance était complète. L'organisation les avait finalement abandonnées, et après leur richesse elles avaient perdu le soutien de leur plus précieux allié, qui d'un coup de machette s'était retourné contre elles. Il était évident qu'elles avaient à plusieurs reprises frôlé dangereusement les limites de la tolérance de Sicarius, et écopé de quelques rappels à l'ordre, mais jamais auparavant l'organisation ne les avait sanctionnées, si bien que cette sanction semblait terriblement cruelle.

Maeru, qui voyait la décision de Sicarius comme un acte de trahison ne pouvait néanmoins s'empêcher de la comprendre. Elles échouaient constamment  là où beaucoup d'autres réussissaient. N'avaient-elles pas, à plusieurs reprises, commis d'inutiles effusions de sang, soit par manque de discrétion, soit dans le but de satisfaire l'envie meurtrière d'unetelle? La vérité, aussi dure fut-elle à admettre paraissait pourtant claire. Le groupe était loin d'être le plus efficace, et avait causé de bien trop nombreux ennuis à Sicarius, qui ne pouvait plus se permettre d'autres ratés telle que la mission du Vatican. Si sa décision semblait quelque peu excessive, elle était cependant justifiée. Et ça n'empêchait pas la cyborg de ressentir une profonde amertume envers l'organisation qui l'avait élevée et formée.

(...)
La jeune femme poussa délicatement la porte de son appartement, à l’affût. Quelqu'un était entré très récemment, neutralisant très proprement son installation. Ce ne pouvait être qu'un professionnel, sans quoi il aurait déclenché l'alarme silencieuse reliée à la montre électronique de la cyborg. Maeru s'avança prudemment dans le couloir, suspicieuse. La personne qui avait commis l'effraction ne pouvait que connaître le système de son installation. Or, elle l'avait conçu avec l'aide -ô combien précieuse- des spécialistes de Sicarius, et il était réputé être indétectable... Pour toute personne n'ayant pas participé à sa création ou ne connaissant pas son existence. Le cœur de la cyborg manqua un battement. L'allégeance du visiteur à Sicarius ne faisait plus aucun doute. L'organisation mettait en marche l'exécution de ses anciennes protégées.

Tétanisée, Maeru réfléchissait à toute vitesse. Que devait-elle faire ? Se battre ? Non. Non, elle ne l'emporterait jamais sur un agent de l'organisation. Mis à part ses outils et deux ou trois gadgets, elle était désarmée, et ses talents de combattante n'arrivaient pas à la cheville de ceux de Heather. Fuir ? Impossible. Elle n'avait pas non plus la rapidité d'Iolana, et encore moins les dons de discrétion de Reisen. L'agent la rattraperait en quelques secondes. Pire encore, il était possible qu'il y ait dans sa prothèse ou son implant un émetteur qui l'empêcherait de se cacher ! Elle était prise au piège. Coincée dans l'entrée de son propre appartement. Et impuissante. Comme elle enviait les pouvoirs de ses compagnes maintenant ! En particulier celui de Kurata, dont elle aurait pu se servir pour hypnotiser l'agent, ou alors le don de Setsu, afin de repérer la position exacte de l'intrus ! Au moins ses complices auraient-elles une chance de s'échapper !
Mais elle, aussi bonne mécanicienne qu'elle puisse être, n'avait pas beaucoup d'options. Elle, avec une main en moins et ses quelques outils, qu'aurait pu-t-elle faire ? Jeter au visage de l'agent ses clés à molette ? Glissant un coup d’œil à la porte d'entrée qui donnait sur la cage d'escalier derrière elle, elle s'avança dans le salon, abattue.

Petit, le salon était plongé dans une semi obscurité. Les rayons du soleil couchant s'infiltraient par les stores à moitié baissés, mais ne suffisaient pas à totalement éclairer la pièce. Ce qui attirait le regard, cependant, était l'indescriptible chaos qui régnait non seulement dans la pièce, mais dans l'appartement tout entier. Outre le mobilier plutôt pauvre de ce dernier (le salon par exemple n'était composé que d'un gros plan de travail, de plusieurs étagères et d'un fauteuil confortable), le désordre d'outils, de gadgets et de ferraille omniprésent dans le logement le rendait plus étroit qu'il ne l'était déjà. Des traces de rouille, d'huile et de graisse indélébiles parsemaient le parquet, la moquette et même quelques murs. Sur le plan de travail se trouvaient quelques plans d'un gadget créé par la cyborg, ainsi que de nombreux chiffons tachés. Des lunettes de protection et un fer à souder reposaient sur une étagère, aux côtés de nombreux produits alignés et outils plus étranges les uns que les autres. La plupart des éléments électroniques-ménager (comme le four et le micro-ondes) avaient été victimes de nombreuses modifications ; une vieille machine à café complètement noircie et méconnaissable dépassait de la poubelle de la cuisine. Seule la salle de bain semblait avoir été épargnée, comme une oasis de propreté au milieu d'une décharge : les traces étaient quasiment inexistantes et tout paraissait propre et rangé.

...
Où était-il ?
Alors sortit de derrière le fauteuil la plus étrange personne qu'eut jamais vue la cyborg. Loin des attributs athlétique et élancé, traits caractéristiques des hommes de main de l'organisation, l'homme qui se trouvait devant elle était en léger surpoids et, chose peu commune, devait mesurer en dessous d'un mètre quarante. Il avait au bout de son nez des lunettes en forme de demi-lune et un costume sombre pas du tout accordé avec son chapeau melon, d'un violet criard visible dans l'obscurité, qu'il tenait à la main -sans doute l'avait-il enlevé par politesse. Il l'observa d'un petit air satisfait en marmonnant «  parfait, parfait  », avant de s'asseoir dans le fauteuil. Maeru, complètement désemparée, resta immobile.

(…)
Maeru, pour la première fois depuis l'épisode du Vatican sentit ses épaules se relâcher. L'angoisse qui la tenaillait depuis quelques jours s'envolait, remplacée par une euphorie grandissante. Le futur se profilait de nouveau devant elle, devant le petit groupe. Tout n'était pas perdu ! Mieux, rien n'était perdu ! Elle avait accepté immédiatement l'offre proposée par Sicarius, ne doutant pas une seule seconde de sa bonne foi. Évidemment, l'organisation connaissait l'existence du parchemin ; évidemment, Elle travaillait ardemment à le récupérer depuis des années, mais le scandale du groupe avait brusqué la chose. Quelle chance qu'elles l'aient volé ! Oh, leur éclat était certes inconvenant, mais tout pouvait être pardonné ! Il fallait juste que nuits et jours, à commencer de maintenant, elles découvrent ce qui se cachait derrière les portes des Enfers et les reliques ! Leur faute, alors, serait excusée lorsqu'elles remettraient le pot-aux-roses à l'organisation ! Il n'y avait rien de plus simple ! Bien sûr, il fallait s'attendre, après toutes leurs erreurs, à se résoudre à laisser un profit plus important à Sicarius, qui était si prompte à pardonner et qui leur donnait tant ! Les rapports devraient être réguliers, remis par la cyborg uniquement ; le groupe serait tracé à l'aide de la puce installée le soir même dans la nuque de Maeru, afin d'éviter les ennuis. Bien sûr, il était préférable qu'elle n'en parle pas avec ses compagnes, mais qu'elle devienne leur conseillère à travers ces temps troublés, les guidant d'une main imperceptible. Maeru, qui devait tant à l'organisation, croyait profondément en cette dernière. Pas une seconde elle ne questionna ces conditions, pas une seconde elle pensa à leur désobéir. C'est ainsi que se conclût leur accord.

La lune était pleine lorsque enfin le petit homme apparut à la porte de l'immeuble. Il se couvrit de son chapeau avec délicatesse et s'engagea joyeusement dans une ruelle sombre.  Sa mission avait été conduite à bien, le profit était double : Sicarius allait laisser au minable groupe quelques mois, afin qu'il cherche pour Elle le trésor caché derrière le parchemin. Enfin, quand il l'aurait trouvé, Sicarius, couteaux et lances jailliraient de l'ombre, et moutons noirs disparaîtraient. De cette manière, l'organisation serait dédommagée des pertes qui incombaient au groupe, et le scandale du Vatican serait effacé,  vengé une fois les responsables morts. Tout allait pour le mieux.


Dernière édition par Maeru le Mer 24 Fév - 9:49, édité 2 fois (Raison : Coucou, c'est long, c'est bizarre, mais en gros : (petit résumé : Maeru devient l'espionne de Sicarius, naïvement elle croit que l'organisation auquelle elle tient tant et qui l'a élevée va les pardonner une nouvelle fois)
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Reisen
Captain Obvious
Reisen



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeSam 26 Mar - 15:32

Le professeur poussa un autre soupir, excédé. Mais la main restait résolument levée et il savait qu'elle n'abandonnerait pas de sitôt.

« Oui Reisen ? Une remarque ?
- Monsieur, loin de moi l'idée de remettre en cause vos compétences …
- 'Manquerait plus que ça …
- … mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous n'avez pas parlé du trésor dans votre cours sur l'histoire du Vatican.
- Quel remarquable sens de l'observation. Non, en effet, mademoiselle, je n'en ai pas parlé car, voyez-vous – c'est tout simple, vous allez-voir – en vérité, ce trésor n'existe pas.
- Ça c'est vous qui le dites ! Mais lorsque l'on fait autant d'efforts, lorsqu'on développe autant de mécanismes de sécurité, croyez-moi c'est pour cacher quelque chose de valeur ...
- Ecoutez, je sais que vous adorez lire des romans et raconter toutes sortes d'histoires rocambolesques à vos camarades, mais un jour où l'autre il va falloir faire la part entre fiction et réalité. Reisen, vous êtes une adulte maintenant et …
- De la fiction ?! Mais non c'est vr … »


Reisen s'interrompit soudainement. Son professeur la regardait, un sourcil levé, l'air mi-ennuyé mi-interrogateur. Il n'avait alors pas franchement l'air intelligent – mais ça, la jeune fille le garda pour elle. Elle apprenait progressivement à réfléchir avant de parler, à croire que les suppliques de ses parents, de ses professeurs et de ses collègues cumulées finissaient enfin à porter leurs fruits. Et puis, on ne cessait de le répéter à Sicarius : discrétion avant tout ! Quant à ceux qui ne parvenaient pas à tenir leur langue, eh bien … disons qu'après que l'organisation leur ait prouvé qu'il valait mieux la tourner sept fois dans sa bouche avant de parler, ils n'en avaient de toute façon plus l'occasion. C'est-à-dire, avait-on expliqué à Reisen, qu'ils n'avaient plus de langue à tourner, ou bien qu'ils étaient, eh bien … disons qu'ils ne pouvaient plus rien tourner du tout.

Ça avait failli leur arriver, à elle et son équipe. Elle se souvenait encore de l'effroi dans lequel un simple bout de papier les avaient toutes plongées. Oh, elle n'avait pas compris au début : en quoi ces quelques mots pouvaient-il attenter à leurs vies ? Mais la façon dont ils avaient été plaqués sur la feuille, avec une neutralité terrifiante, écrits à l'encre noire, un noir sinistre, l'avait vite convaincue de leur authenticité ; et puis, le style, on ne peut plus concis, ne permettait aucun doute. Sicarius voulait leur mort.
Alors oui, elle avait (un peu) paniqué au début. La situation paraissait complètement irréelle et cette absence de repère la chamboulait complètement, comme si plus rien n'avait de sens. Les tueuses qu'elles étaient tremblaient désormais, à l'image de lapins effrayés par le bout du canon qu'ils sentaient poindre. Les chasseurs étaient devenues les proies.

Sans le salaire de Sicarius, la jeune fille s'était résignée à quitter sa chambre d'étudiante pour s'installer dans le repaire de son équipe – c'était miteux, et humide, et désordonné, et sale, mais c'était mieux que rien. Faute d'argent – elle avait dilapidé ses dernières économies au jeu  - il lui avait fallu trouver une solution temporaire (notez comme tout devient temporaire lorsque l'on sait qu'une organisation d'assassins nous veut du mal), et la perspective de passer plus de temps avec ses coéquipières avait été une raison de plus pour franchir le pas. Reisen ne supportait pas la solitude.
Mais même les parties de cartes endiablées avec Iolana avaient perdu de leur saveur.

Maintenant il fallait décider quoi faire. Planifier la suite. Prévoir la prochaine mission. C'était le seul moyen … L'inactivité ne seyait pas à Reisen, il lui fallait toujours quelque chose pour occuper son esprit, ses mains, son attention qui menaçait sans cesse de s'éparpiller. Après tout, elle avait tant de mal à se concentrer que parfois elle ne finissait même pas ses.
Et puis, elle n'avait pas trop le choix, si ?
Attendre la mort passivement n'était pas une option.

« Mademoiselle, je peux savoir ce que vous faites ?
- Désolée m'sieur, je dois y aller !
- Vous n'êtes pas autorisée à quitter le cours comme ça, quand ça vous chante, il vous faut une autorisation …
- Pas le temps ! »


La jeune fille remonta en courant les rangées de tables vers la porte de sortie. A son passage, les autres élèves se retournèrent, certains étonnés, d'autres simplement blasés – à force de fréquenter Reisen, ils avaient renoncé à comprendre ses sautes d'humeur. La porte se referma en claquant derrière elle et ils purent entendre vaguement un éclat de rire leur parvenir à travers la cloison.
Le professeur soupira et reprit son cours.

***

Les poings sur la table, au-dessus du parchemin, Reisen considéra ses coéquipières d'un air décidé.

« Bon, Sicarius veut notre mort, et alors ? On ne va pas se laisser faire. Jusqu'à preuve du contraire, on est encore en vie, non ? Bon. Donc. » Elle prit une grande inspiration et se tourna vers Iolana. « La dernière fois. Tu as parlé d'une porte, la euh, Porte des Enfers ? Ok. Ça avait l'air important. Et si, ce n'est qu'une supposition hein, mais et si on trouvait cette porte ? Si on se servait de la relique et qu'elle nous conduisait à elle ? On pourrait … je sais pas. Faire quelque chose. L'ouvrir, découvrir ce qui se cache de l'autre côté – elle ne peut pas véritablement mener en Enfer, si ?
Parce que, qui sait, y'a peut-être un trésor à la clé. Ça nous permettrait de remonter la pente. De devenir riches - qui sait ? - ou tout simplement d'éviter de mourir. Dans tous les cas je pense que ça vaut le coup !
Vous en pensez quoi ? »
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Setsu

Setsu



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeDim 3 Avr - 19:35

Sur le toit d'un building, Setsu cherchait à chasser les idées noires qui lui passaient par la tête. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis le fiasco du Vatican. Certes elles avaient réussi à mettre la main sur la fameuse relique si bien cachée du Vatican mais à quel prix ?
Tout d'abord il fallait se réjouir que cette chose n'était pas une légende urbaine. Puis, elles avaient également la chance d'avoir à leurs côtés Iolana, traductrice en latin à ses heures, qui avait déchiffré les caractères mystiques de ce bout de parchemin qui sentait un peu trop le moisi au goût de la jeune tireuse d'élite. Enfin... Déchiffré était un bien grand mot. Cela leur avait juste donné une raison de plus pour faire travailler leurs méninges.
- La Porte des Enfers, hein... ? Murmura Setsu en levant les yeux vers le ciel. Encore une connerie de légende.
La jeune fille avait beau aimer tout ce qui touchait aux légendes, elle n'était pas très croyante. Elle était même profondément cartésienne. À ses yeux, tout avait une logique. Ce monde était une suite logique d'événements qui n'étaient aucunement dus à un quelconque Dieu ou que sais-je encore.
Alors devoir trouver la « porte des enfers » cela relevait de la science-fiction. À cette simple pensée, son énervement la repris et elle fit claquer sa langue sur son palais.
- On se croit dans un mauvais Final Fantasy ou quoi ?
À quoi bon gaspiller son énergie et son temps pour aller à la recherche de quelque chose qui n'existait probablement pas ? Autant vendre la relique au plus offrant. Cela leur permettrait de pouvoir vivre plus convenablement que ce qu'elles faisaient actuellement.

Enfin, ça c'était ce qu'elle pensait avant... Comme un malheur n'arrivait jamais seul, June avait été porteuse d'une nouvelle bien plus alarmante que tout ce qu'elle avait pu imaginer : Sicarius voulait leur mort. Oui, c'est joyeux tout ça ! Mais d'un certain côté Setsu s'en faisait un vrai plaisir. Si on voulait les voir mortes, ça voulait dire qu'elles étaient craintes par l'organisation. Donc qu'elles avaient mis le doigt sur quelque chose. Et comme Setsu était du genre à réfléchir vite et que le timing était bien trop parfait, elle n'avait pu faire qu'une conclusion : la relique.
C'était ce bout de parchemin qui était la cause de tout ce qui leur arrivait.
Bien sûr, au moment même où elle avait eu cette idée, la blanche avait voulu détruire la relique mais au final, elle s'était ravisée. Si Sicarius voulait cette relique au point de vouloir tuer leurs alliés, cela voulait forcément dire qu'il y avait quelque chose derrière toute cette histoire.
Puis, alors que tout le monde broyait du noir, Reisen était arrivée avec sa fraîcheur habituelle avant de lancer un « allez les coupines, on va toutes chercher le trésor ! »
Bien sûr que Sestu y avait pensé, avant même que Reisen le propose même mais... Avec une cible dans le dos, comment un groupe de sept demoiselles, aussi discrètes qu'une fanfare dans une église, allait pouvoir se déplacer comme ça ?
Ses yeux se tournèrent vers son fusil d'assaut qu'elle tenait toujours contre elle. Elle le serra un peu plus et ferma les yeux.
- Je vais avoir besoin de toi plus que jamais... Kuro.

Soudain, Setsu sursauta et se cacha derrière le muret qui entourait le toit du bâtiment. Elle connaissait ce sentiments. Ils étaient là. Tout prêt.
Ses yeux brillèrent d'une leur bleutée et elle tenta d'être la plus discrète possible quand elle passa la tête au dessus de la cloison. Elle cherchait quelque chose. Une chose qu'elle trouva : à cent mètres de sa position, Setsu pouvait voir un homme qui la fixait avec des jumelles. Un homme dont elle croisa le regard et qui enleva les jumelles de son visage avant de lui sourire. Il savait qu'elle pouvait le voir. Les lèvres de l'homme formèrent une phrase et le cœur de la tireuse d'élite se mit à battre en accéléré sous la peur et la tension qui montait.
Elle se cacha à nouveau derrière le muret et tenta de trouver un rythme cardiaque normal en respirant le plus profondément possible.
Setsu n'était pas bête, et encore moins naïve. Elle savait qu'elles étaient toutes surveillées mais de là à s'affirmer aussi fort, Sicarius avait des couilles, il fallait bien l'avouer.
Elle essuya les perles de transpiration qui venait de se former sur son front et afficha un sourire à moitié forcé, à moitié moqueur.
- « N'oublie pas mon visage. » Héhé... Faut pas me le dire deux fois.

*** I'll tell you now, just how close you are ***

Encore un peu remuée par ce qu'elle venait de vivre, Setsu ouvrit la porte de leur repaire un peu trop bruyamment pour quelqu'un qui essayait de se faire discret. Les regards sévères et un peu réprobateurs de ses camarades se tournèrent vers elle.
- Si vous voulez qu'on parte à la chasse au trésor, c'est le moment ou jamais alors vous faites vos bagages et on y va... Maintenant !
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Kurata
ANANAS
Kurata



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeMer 13 Avr - 23:14

Posée contre le mur décrépi du repaire miteux, Kurata suivait ses camarades du regard. Elle les écoutait avec plus ou moins d’attention et les regardait s’agiter sans cesse. Elles semblaient très préoccupées par tout ce qui leur tombait dessus, surtout par la promesse de mort. La jeune fille, qui ne semblait pas autant perturbée que les autres, résuma la situation dans sa tête. Sicarius voulait les butter et ce parchemin pouvait les amener dans un endroit aussi mystérieux que dangereux. Son cœur s’emballait à cette pensée. Mais ce que ne comprenait toujours pas la jeune fille, c’était pourquoi l’organisation en était après elles. Après tout, un assassin c’est fait pour assassiner, pourquoi leur en vouloir pour ça ? C’est bien la première chose qui lui fut apprise quand l’organisation la prit sous son aile. Et c’était presque la seule chose dont elle se souvenait de sa formation. Kurata cherchait des explications. Ce ne pouvait être en raison d’une quelconque jalousie. Bien que le groupe –et surtout elle- parvenait toujours à tuer ceux qui se trouvaient en travers de leur chemin -cibles ou innocents-, cela ne suffisait pas pour s’attirer la sympathie des autres membres de l’organisation, bien au contraire. Ses camarades et elles effectuaient leurs missions sans discuter, mais toujours avec quelques dommages collatéraux. Et ce détail n’était bizarrement pas très apprécié par Sicarius. Ceci dit, elle en revenait au même point, car l’organisation leur pardonnait toujours leurs écarts. Pourquoi cette fois, précisément, tout changeait ? Elle avait beau retourner cette question dans tous les sens dans sa tête, elle ne parvenait pas à trouver de réponse. La jeune fille écoutait maintenant à peine ce qu'il se disait autour d’elle. Le discours étonnamment éclairé de Reisen ne retint pas son attention. Elle fixait le parchemin, à moitié dans ses pensées. Le bourdonnement des voix semblait l’hypnotiser, tandis que la feuille l’attirait. Elle entendait chaque pulsation de son cœur raisonner dans sa tête. Le fracas que fit Setsu en ouvrant la porte la sortit cependant de cette torpeur. « Si vous voulez qu'on parte à la chasse au trésor, c'est le moment ou jamais alors vous faites vos bagages et on y va... Maintenant ! »
Alors Kurata eut une réaction peu habituelle : elle prit une initiative. Cette fois, il n’y aurait ni mission, ni ordres reçus, ni instructions. Il n’y en aurait plus jamais de toute façon. Alors il fallait agir par soi-même, et vite de surcroît. Kurata et ses camarades avaient fait bon nombre de conneries, parfois entraînant de graves conséquences, mais jamais il n’avait été question de mise à mort. Alors ce parchemin, ce bout de papier illisible et incompréhensible pour elle, était forcément important. Il fallait trouver cette Porte. Le plus vite possible. La jeune fille se surpris à réagir de cette façon. Son corps vibrait. Tout ceci l’intriguait. Elle voulait savoir pourquoi elle trouvait cette quête si excitante, alors que ce sentiment n’apparaissait d’ordinaire qu’en tuant des gens. Peut-être était-ce le fait de posséder quelque chose que Sicarius n’avait pas qui l’amusait. Surtout quand on sait qu’ils allaient déployer toute une stratégie et des membres rien que pour les abattre, rien que pour elles –si ce n’était pas déjà fait. Elle gloussa dans son coin.
Puis, n’écoutant que son instinct, elle fonça vers la table basse pour s’emparer de la feuille toute froissée. Elle regarda alors ses camarades. Son cœur battait la chamade. Elle s’avança vers Heather qui se trouvait à côté d’elle et plaqua le parchemin contre sa poitrine. Sa camarade savait mieux réfléchir qu'elle. Elle arborait cependant un air déterminé. « Ça a l’air amusant tout ça ! dit-elle en souriant. On ferait mieux de se lancer, on n’a rien à perdre non ? Iolana ? Elle se retourna. Tu sais par où on doit commencer ? » La jeune fille réfléchit pendant quelques instants. Mais non, elle ne savait pas. Enfin si, il y avait bien une phrase très bizarre qui pouvait les aider, mais même traduite elle n’en comprenait pas la signification. « L’enfant qui ne devint jamais adulte maîtrisait mieux que quiconque l’art de cacher ses secrets. Ainsi, quand vous serez étourdis, n’oubliez pas de marcher droit. » A cette phrase, Kurata parut déconcertée, tout comme ses camarades. Un silence s’installa. Tout le monde cherchait une explication. Comment pouvait-on marcher droit quand on avait le tournis ? Mais Setsu s’impatientait de plus en plus. Il fallait partir. Les assassins quittèrent le repaire lugubre sans regret et sans bruit.

Les jeunes filles sortirent rapidement et marchaient dehors vers une direction inconnue, mais toujours en réfléchissant. Devant Kurata se trouvaient Maeru et Heather, visiblement préoccupées. Derrière il y avait Reisen et Iolana. Difficile de croire que ces dernières étaient toujours concentrées sur l’énigme mystérieuse. A sa droite, June était moins sereine qu’à l’habitude, et Setsu n’était plus là. Sans doute avait-elle trouvé un meilleur point d’observation. Impossible de trouver la moindre réponse. Son cœur s’était calmé, et Kurata trouva cela ennuyeux. En plus elle commençait quand même à avoir un sacré mal à la tête. Alors elle se mit à regarder les magasins qui bordaient la rue pour s’aérer le cerveau –faut pas trop pousser non plus. Des librairies presque vides, des boulangeries avec de longues files d’attente, des bars bruyants et quelques magasins de vêtements en soldes, voilà devant quoi elles passaient. Enfin, les yeux de la jeune fille se posèrent sur une agence de voyage de luxe. Des cartes postales aux paysages alléchants étaient disposées pour attirer les clients avides de fuir le quotidien et de dépenser leur argent. En passant devant ces belles photos, Kurata s’imagina en haut de la Tour Eiffel, au milieu du désert, sur une péniche, ou bien … Elle s’arrêta. D’un coup. Elle était bloquée, littéralement. Sa jambe droite s’était levée dans sa marche mais restait maintenant élevée en l’air. Elle se sentit bousculée par Reisen, mais restait toujours dans cette position quelque peu ridicule. Elle prit alors la dernière carte en exposition dans ses mains et son cœur battait de nouveau la chamade. Son sourire revint. Elle balançait la carte de sa main comme un mouchoir pour appeler ses camarades et montrer ce qu’elle représentait. Elle laissa échapper son excitation. « C’est parti pour le voyage ! Prenez vos lunettes de soleil, direction l’Espagne ! »

[Ps :] si vous trouvez pas pourquoi c'est l'Espagne je vous le dirai après. :D Je laisse Marion Heather donner l'explication si elle a trouvé. :3
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Heather
Nephilim Divergente
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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeJeu 14 Avr - 20:20

Heather travaillait avec une bande de bêtes sauvages, incapable de contrôler leur instinct. Et encore ! C’était insulté les animaux que de dire ça, eux ne tuent pas pour leur plaisir contrairement aux incapables qui lui servaient de compagnons. Une fois encore, elles l’avaient mis dans le pétrin, mais cette fois cela avait atteint des sommets inimaginables. Heather avait été mise mainte et mainte fois en danger de mort à cause de ces coéquipières mais que Sicarius eux même se donne la peine de les poursuivre, ça c’était trop. Depuis que le message avait été trouvé pas June, elle bouillonnait de colère et rêvait d’étriper chacune de ses camarades. Et puis, qui sait, peut-être qu’en plus de lui permettre de se défouler, Sicarius la pardonnerait en échange de ce travail rendu gratuitement, elle leur aurait épargné beaucoup de travail, et l’association devait bien être au courant qu’elle n’était pas le problème dans le groupe. Mais le message qu’avait parvenue à déchiffrer Iolana l’avait retenue de faire cela, c’était sans doute son dernier espoir, si cette porte des enfers pouvaient leur permettre de se remettre sur les rails, elle ne pouvait pas la trouver seule. Heather avait vu assez de choses étonnantes dans sa vie pour savoir que tout était possible, si June pouvait rentrer dans la tête des gens, pourquoi cette porte ne pourrait-elle pas être réelle ?

Heather pris donc le strict minimum de ses affaires et parti de leur QG, même si elles n’avaient aucune idée d’où elle devait aller, elle savait qu’elles ne pouvaient pas rester immobiles maintenant que Sicarius était à leur trousse, c’était même étonnant qu’elles n’aient pas été tuées dès leur entrée dans le repère. Quoi qu’il en soit, elles partirent toutes ensembles du repère, bien que Setsu les couvrait sans doute depuis les toits elle faisait très attention à tout ce qui l’entourait, examinait chaque visage dans la rue, chaque personne marchant dans leur direction, les frôlant d’un peu trop près. Le soleil était sur le point de se coucher, bientôt il ferait nuit et le groupe pourrait se fondre dans l’ombre. Cette pensée rassura légèrement Heather, même si elle savait que tout agent de Sicarius serait dans son élément dans la nuit, elle s’y sentait tout de même moi exposé qu’en pleine journée. Alors qu'elle s'accrochait à cette douce pensée, une exclamation s’échappa, provenant de l’arrière du groupe.

« C’est parti pour le voyage ! Prenez vos lunettes de soleil, direction l’Espagne ! »

L’idiote ne voulait pas crier plus fort ?! Si un agent de Sicarius était dans les parages il n’y avait aucune chance qu’il n’est pas entendu ce que Kurata venait de dire. Peu importait tous les efforts qu’avait fait Heather pour ne pas se faire tuer depuis qu’elles étaient parti du repère, s’ils ne réussissaient pas maintenant, ils n’auraient qu’à les suivre jusqu’à leur prochaine destination. Elle se retourna et marcha tout droit sur sa coéquipière sans cervelle avec la furieuse envie de lui trancher la carotide. Mais elle se contenta de lui arracher la carte des mains, sur celle-ci se trouvait une photo de la Sagrada Familia, toujours en construction après tous ces siècles, une œuvre jamais inachevé, comme… comme « un enfant qui ne devint jamais adulte ». Cette imbécile avait peut-être réussi à comprendre la première partie de l’énigme. Contre toute attente, un temple expiatoire leur permettrait peut-être d’atteindre l’enfer. Mais cela aurait-il encore de l’importance une fois arrivé là-bas ?  Si l’organisation atteignait les lieux avant elles, elles n’auraient aucune chance de trouver la porte des enfers. Sans un sourire, une félicitation ou un merci, elle se retourna et repris son chemin.

Elles allaient donc devoir se rendre à Barcelone, sans argent et avec des assassins rodant dans les parages. Elle marchait tout en réfléchissant à leur moyen de locomotion, elle n’avait pas de temps à perdre pour expliquer la situation aux autres, Kurata pouvait très bien s’en charger elle-même. Alors qu’elle marchait tout droit, juste pour rester en mouvement, un homme avec bien 20 kilos en trop failli la percuter. Leur attention étaient toutes les deux occupé à autre chose. L'homme, trop chargé par un colis qui faisait deux fois la largeur d’Heather luttait pour ne pas le faire tomber, et elle, venait de tomber nez à nez avec la solution à son problème.

« Vous voulez de l’aide ? » proposa-t-elle en essayant de lui adresser le sourire le plus aimable qu’elle puisse faire

Il la regarda avec un drôle d’air, se demandant sûrement en quoi une gamine de son gabarit pourrait l’aider. Elle n’attendit donc pas sa réponse et attrapa un coin de l’objet à la forme plus qu’indéterminé, sans doute une statue du plus mauvais goût. Une fois l’objet posé à l’entrée de la maison, le livreur la remercia et se tourna vers la porte pour appuyer sur la sonnette. Elle lui brisa la nuque. Sans une hésitation, avec rapidité et fermeté, elle lui brisa la nuque, avant même que son doigt atteigne le bouton. Elle le supporta, empêchant son cadavre de tomber par terre. Ils ne restaient que quelques rayons de soleil mais la rue étant encore bien animée et un corps au milieu du trottoir serait vite remarqué. Elle le traîna jusqu’à la camionnette qui se trouvait quelques mètres plus loin, toutes portes ouverte et les clés sur le contact. Et le hissa à l’arrière, heureusement pour elle, cela devait être la dernière livraison de la journée puisqu’il ne restait plus rien à l’intérieur. Elles se débarrasseraient du cadavre plus tard. Heather rejoignit la place conducteur tandis que ses camarades montaient à l’arrière. Setsu fut la dernière à monter à bord, elle ferma la porte et le véhicule démarra tranquillement.
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June

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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeVen 6 Mai - 10:33

Se débarrasser du corps du camionneur ne fut pas la chose la plus facile, mais après une bonne heure de route le groupe trouva un endroit assez perdu pour que personne ne puisse mettre la main dessus avant une bonne semaine.
June en profita pour faire un changement de conductrice. Heather conduisait dangereusement, comme un manche à ballait sans aucun contrôle de son véhicule. Elle demanda donc à Maeru de prendre le volant, renvoyant Heather et Setsu à l’arrière de la camionnette. June s'assis à la place du copilote direction l'Espagne.
A l'arrière de la camionnette on s'activait. Setsu, frustrée de ne pas pouvoir se défendre en cas d'attaque de Sicarius avait percé un petit troue sur la porte arrière du véhicule, laissant tout juste de quoi passer le canon de son arme.
Iolana quant à elle fit une fine ouverture sur toute la longueur de la paroi communicant avec le compartiment conducteur afin de pouvoir communiquer plus efficacement entre elles sans avoir à HURLER POUR BIEN SE FAIRE COMPRENDRE.
June demanda à s’arrêter dans la première station service pour faire le plein d'essence tout d'abord, ensuite trouver quelque chose à manger et quelque chose pouvant faire office de peinture noire.
Avant que Reisen, Kurata et elle même ne descende pour quérir cela la rousse pulpeuse leur précisa qu'à part Reisen personne n'était autorisé à volé.
"Hé, ce n'est pas juste ! Bougonna Kurata."
"Je te ferai remarquer qu'il y à des cameras partout ici, avec Sicarius qui nous colle, autant leur envoyer une carte postal depuis l'Espagne."
Suite à cela les trois jeunes femmes descendirent du véhicule, kurata resta près de la pompe à essence, laissant June et Reisen se diriger vers la boutique.
Il y avait quelques camionneurs en pose, deux familles avec leurs insupportables mioches, tout était calme.
June aperçut du cirage noir, cela ferai l'affaire.
Elle fit un geste du menton à Reisen qui comprit rapidement (Oui oui, c'est possible).
Pendant que Reisen mettait en pratique ses talents de voleuses, chose qui avait toujours secrètement impressionné June, celle-ci flânait dans les rayons, fit semblant de feuilleter un magazine people, elle qui les détestait tant, puis alla à la machine à café, histoire de ne pas rentrer pour sortir du magasin sans rien, ce qui serait suspect.
Elle prit deux cafés, jeta un coup d'oeil à Reisen, qui trainait dans un rayon de jouer d'enfants, sans doute pour lui signifier qu'elle avait finit puisque qu'elle n'avait rien à faire là. June regarda ensuite Kurata qui semblai avoir rempli son job. June s'avança donc pour payer l'essence, se fit même offrir une petite ristourne pour son beau minois et le fait que « Mais oui ce sont bien des vrais ». Les trois jeunes femmes remontèrent sans problème, et repartir. Reisen à l'arrière déballa tout ce qu'elle avait chapardé, sous les regards hébétés de ses collègues, mais ou pouvait-elle bien cacher tout cela ?!
Il y avait donc beaucoup, beaucoup de nourriture, de quoi boire, et... Une peluche de chat.
Heather s'étrangla « Mais Reisen c'est quoi cette horreur ?! »
«  C'est Minou ! »
Heather soupira.
La camionnette s’arrêta une dernière fois, June récupéra le cirage et sous quelques regards intéressés tritura la plaque d’immatriculation.
« Ce n'est peut-être pas le plus important, mais ça nous fait toujours un truc en plus. »

Cette fois ci la camionnette reparti pour de bon pour l'Espagne sous les pulsations profondes et dératisantes de «My song know what you did in the dark ».
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Iolana

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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeVen 6 Mai - 17:26

Iolana
Damn you’re such a !



La route était longue pour aller jusqu’en Espagne. Iolana se leva, essayant de ne pas trébucher sur ses camarades qui dormaient sur le sol froid du camion. C’était à son tour de monter la garde. « Pourquoi on a besoin d’une garde, on est à l’arrière d’un camion … » Elle se ressaisit, le regard meurtrier d’Heather était très persuasif pour ça. Setsu, qui se tenait en face d’elle avait l’air épuisé, après tout depuis qu’on est parti elle n’a pas dormi. La jeune femme lui proposa d’échanger de place, pour qu’elle puisse se reposer. Le silence fut sa seule réponse. Très bien, mais je voudrais voir un peu l’extérieur … Elle tourna le regard des portes du camion et se releva, évitant de ne pas marcher sur les cheveux de Reisen ou de bousculer Kurata dans son sommeil, ce serait un sacrilège. Arrivée au centre du fourgon, Iolana se mit à sautiller. Elle réussit à ouvrir une fenêtre. « Yeah, j’suis troooooooooooop forte. » Elle prit cette fois de l’élan et passa sa tête par l’ouverture. Elle fit travailler ses abdos pour rester suspendue, je savais que mes heures de sport serviraient un jour. Elle regarda ce qui s’offrait à elle. Elle avait vu et revu ce paysage, toutes les fois où le groupe avait eu une mission en Espagne. Ah, soupira-t-elle, le bon vieux temps ! Ce temps où Sicarius ne se préoccupaient pas vraiment de leur sort, c’était cool. TipTopCool même. Elle se reconcentra sur le paysage, voulant chasser l’organisation de sa tête. Il faisait nuit et malgré la saison, il faisait encore chaud. Un temps agréable pour se changer les idées. Les étoiles brillaient, accompagnées par les lumières des quelques avions qui passaient par là. Ils dérangeaient ce ciel nocturne, ils n’étaient pas à leur place. « Un peu comme nous, nous ne sommes pas à notre place au sein de l’Organisation. Ou bien, n’est-ce que moi … ? » Plusieurs questions apparurent dans son esprit, la refermant sur elle-même. Dois-je continuer cette ridicule vie ? Son regard se redirigea vers le ciel. Après quelques secondes de silence qui lui parurent des heures, elle secoua sa tête. « Pas le temps de douter ma vieille, on est sur la ligne de mire de Sicarius. Les doutes, pour plus tard ! » Un bruit surgit dans le fourgon. « Et puis la nuit porte conseil. » L’une de ses camarades venait de se réveiller, prenant son tour de garde. Iolana bailla et se frotta les yeux. Elle aperçut la vieille couverture sur laquelle elle s’était reposée pendant une bonne heure. Elle bailla de nouveau et s’allongea, souhaitant ne pas rêver de l’Organisation pendant son maigre sommeil.

Un sursaut sortit la jeune femme de son sommeil. Elle regarda à ses côtés et vit que June allait bien. Ce n’était qu’un mauvais rêve … La nuit qu’elle venait de passer ne l’avait pas du tout aidé, mais alors pas du tout. Elle s’étira et alla aux côtés de Maeru. Elle a dû conduire depuis que June a remplacé Heather … Elle s’étira de plus belle et regarda la route. C’était une petite route de campagne, celle qu’on utilise pour ne pas se faire remarquer en somme. Il n’y avait aucun moyen pour elle de savoir où son groupe se trouvait à l’heure actuel. Hum … et si … Ionala commença à toucher à tous les boutons qui se trouvaient face à elle, ce qui fit hurler Maeru. « Mais atteeeeeeeeeeeeeeeeends ! » Elle toucha à nouveau un bouton. Des sons brouillés traversèrent l’intérieur de camion. Et puis, des voix se firent entendre. La jeune femme dû tendre l’oreille pour percevoir les voix. Ses yeux s’illuminèrent. Des Hola, Amigos parcoururent ses oreilles. Au moins une chose était sûre : elles étaient en Espagne et c’était très bien. Elles avaient fait une grosse partie du boulot. Rejoindre l’Espagne soit se faire remarquer, c’était une première pour le petit groupe. Un exploit même. Désormais, il leur fallait rejoindre Barcelone et trouver la Sagrada Familia. Pas vraiment compliqué de trouver un édifice de cette taille mais avec la mauvaise troupe, il faut être vigilent. Iolana se rassit dans le fond du siège. Cependant, quelque chose sembla la tourmenter. « Mais, alors, on va devoir parler espagnol ? » Elle n’obtenu aucune réponse. Je déteste l’espagnol.
Elles avaient oublié un petit détail, minuscule détail de rien du tout. Le camion qu’elles avaient dérobé avec brio, était utilisé pour les livraisons. Et avec écrit en énorme sur l’un des côtés du camion ‘‘ LA POSTE ’’, elles ne passeraient plus inaperçues bien longtemps. Elles prirent alors l’initiative de s’arrêter dans une nouvelle station essence ( sans compter qu’elles en avaient besoin ). June et Reisen refirent leur coup qu’elles avaient exécuté quelques heures auparavant. Seulement cette fois, la PelucheMania revint ( certes avec une nouvelle peluche ) mais également de quoi dissimuler le logo français.
Iolana ne pensait pas que cela leur prendrait autant de temps. Le groupe s’était caché à l’abri des regards, sur un chemin de terre très peu utilisé qui bordait une route principale. De plus, elle était couverte de peinte grise et, rose. Reisen sautait sur place en répétant à tue-tête, la peluche de chat dans sa main « LONGUE VIE À MINOU ». Le nouveau logo ? Un chat, à l’effigie de la superbe peluche. Une fois de nouveau prêtes, elles reprirent leur route en recherche de la Sagrada Familia.
Elles mirent deux bonnes heures, à tourner en rond dans Barcelone pour accéder à l’édifice. Maeru gara la camionnette à une dizaine de minutes de marche à pieds du bâtiment. Le groupe souhaitait rester discret avant tout. Si Sicarius était dans les parages, elles seraient vite en danger. Il leur fallait un plan, et vite. Elles décidèrent, à l’unanimité de se séparer, pour augmenter leur chance de réussite. Setsu, comme à son habitude, resterait en retrait, prête à intervenir. Heather, Reisen et June seraient ensembles. Iolana ferait partie du deuxième groupe, avec Maeru et Kurata. Après avoir trouvé un signal pour aider un groupe à en situer un autre ( bien évidemment, il n’était pas question de faire exploser des toilettes ), elles se séparèrent.

Gigantesque. Ce fut le seul mot qui traversa l’esprit d’Ionala en voyant la taille de la Sagrada Familia. Si les grues n’arpentaient pas les côtés de cet édifice, la vision serait à couper le souffle. Ainsi que la présence de quelques personnes, des touristes vraisemblablement. Heureusement pour elles, la période scolaire n’était pas finie, donc pas de vacances ( sauf pour les plus chanceux ). Elles étaient arrivées au meilleur moment. L’assassin se reconcentra sur leur mission. Pour commencer, il fallait vérifier si la première partie de l’énigme qu’elle avait déchiffré. L’édifice pouvait être cet enfant, certes. Mais la partie avec les secrets ? C’était à se brûler des neurones. Elle releva la tête, s’apercevant que ses camarades étaient parties sans elle. Elle se dépêcha de les rattraper. En les voyant dérober des portefeuilles, elle fit de même. Venant d’arriver, elles n’avaient aucun moyen de paiement, ce qui était ennuyeux, il fallait l’avouer. Maeru et Kurata rentrèrent ensemble dans l’immense bâtiment, Iolana ( presque ) sur leurs talons. Elle les rejoignit et prit son souffle. Elle avait commencé à courir après avoir entendu quelques personnes se plaindre que leur portefeuille avait disparu comme par enchantement. Ouaip, l’enchantement by Sicarius. Puis, elle releva la tête.
Le sol brillait de mille feux, comme s’il venait d’être ciré. De majestueux piliers soutenaient l’immensité qu’était la Sagrada Familia. C’était à couper le souffle. Iolana, enchantée de voir un tel spectacle regarda ce qu’elle avait au-dessus de la tête. Elle espérait une fresque, ou autre chose. Ce fut autre chose. On dirait un mandala, fascinant. Il était de couleurs chaudes, un dégradé de marron et d’orange. En ne s’arrêtant pas au mandala et en continuant le regard, on apercevait plusieurs choses. Pour commencer, deux « symboles » se faisaient face. Des fresques en verres teintés. Joli, joli dis donc. Iolana se mit à rire. « Vous savez, ça me rappelle quand j’étais enfant. Dans certaines églises, avec ces mandalas. Et que je tournais sur moi-même. Faire ça, ça me donnait le tournis. » La jeune femme calma ses souvenirs avant de faire une drôle de tête. Holy shit. Elle regarda de nouveau en l’air, afin de scruter le plafond. Était-ce ça ? Était-ce la suite de l’énigme ? C’était trop simple, pensa Iolana. Elles ne pouvaient déjà tomber dessus, c’était absurde. Mais, et si ?




Bon, voilà. xD Je suis dégoûtée pour la musique. *pleure*
Sorry, d'avoir fait la conne un peu plus haut. :')
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Maeru
Motarde noire




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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeMer 6 Juil - 11:40

Informatrice,

Les événements que vous nous rapportez dans votre rapport semblent peu concluants. Vos intuitions concernant la résolution de l'énigme et votre voyage vers la Sagrada Familia paraissent erronées et inappropriées. Ce manque de résultats est déroutant. Auriez-vous oublié les enjeux de votre mission ? Ne devriez-vous pas vous presser de résoudre ce mystère ? Votre compte-rendu dément une inactivité certaine ; une journée passée à visiter le lieu consacré en vain : en bref, une perte de temps. Nous sommes bien attristés d'observer, une fois de plus, le manque d'efficacité de votre groupe ; peut-être aurions nous dû nous charger de toute cette affaire et vous éliminer immédiatement.

Toutefois, Sicarius étant magnanime, nous vous laissons une ultime chance de faire vos preuves. Après réflexion, nous avons décidé de vous accorder 48h pour nous fournir de solides résultats, sans quoi nous mettrions notre menace à exécution.

S

__________________________________________________________________________________________________________________________________


Notre deuxième matinée à la SF fut l'objet d'une découverte intéressante : la présence d'une crypte secrète. On a prévu de la visiter après la nuit tombée ; je suis sûre qu'on y trouvera des choses intéressantes ...  

Je vous en prie, laissez-nous plus de temps ! Mes compagnes ne sont pas au courant de cette mission, et pensent déjà être en arrêt de mort ! Ça nuit certainement à leur concentration ! Laissez-moi au moins leur en par-


La cyborg effaça les dernières lignes en secouant la tête. Jamais l'organisation n'entendrait les pleurs de ses agents. Elle se leva et s'étira. Ses compagnes devaient déjà avoir remarqué son absence.

(...)

On accédait à la crypte par un escalier dérobé qu'une dalle recouvrait, derrière une des colonnes des voûtes. Si on arrivait à descendre sans se casser la gueule -dieu que les marches étaient petites et glissantes !- on débouchait dans un long couloir, terminé par une porte imposante, du noir le plus profond. La moitié supérieure de la porte représentait un crâne, sculpté dans son support. Sur la moitié inférieure, des squelettes semblaient prier la tête de mort tandis que deux autres enfin portaient des torches faites d'os. La porte en elle-même semblait dater de bien avant la construction de la Sagrada Familia.

Les filles s'étaient divisées en deux groupes : l'un visitait cette crypte, -composé de Heather, Maeru, Reisen et Setsu-, tandis que les autres  -Iolana, Kurata et June- partaient dans les immenses tours aux escaliers circulaires pour les inspecter une dernière fois, avant de rejoindre le premier groupe. Après avoir mis cinq bonnes minutes à pousser la porte pour qu'elle daigne s'ouvrir, les filles débouchèrent dans une petite salle éclairée par des torches. Au fond de cette dernière, un vitrail aux couleurs chatoyantes surplombait un livre ancien, qui reposait sur un pupitre de bois. Maeru s'approcha du vitrail, pour en observer les détails. Elle frissonna en découvrant un crâne et des os qui l'entouraient joyeusement avec leurs couleurs vives.

"Assez sinistre, leur déco' "

Mais c'était une découverte. Qui sait ce qu'il se cachait ici ? ça avait certainement un rapport avec l'énigme. Soudain, un crissement retentit, un courant d'air se fit ressentir, et la porte se referma avec grand bruit, emportant avec elle la flamme des torches.

"Reeeeeeisen, t'as touché quoi ?!
- J'ai rien fait !
- Putiiin"

Maeru fouilla ses poches à la recherche de sa lampe torche. Dans sa précipitation, cette dernière tomba sur le sol, émettant un "cling boum" très rageant. "Meeeerde !" S'agenouillant, elle chercha à tâtons durant quelques minutes avant de finalement mettre la main dessus et de l'allumer. Heather et Setsu essayèrent d'ouvrir la porte, en vain. Elles étaient coincées. La cyborg porta alors sa main à sa montre, pour contacter les filles parties dans les tours, toutefois le réseau était inexistant. Que faire ? "Il doit bien y avoir une autre sortie, ou un système pour ouvrir la porte .. non ? " elle murmura en se retournant vers ses compagnes. Le son d'une pierre qui roule suivi d'un "AH!" retentit. Heather et Setsu échangèrent un regard. La regardèrent.
Reisen avait disparu.
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Reisen
Captain Obvious
Reisen



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeMer 13 Juil - 21:55

Pour une fois, elle n'avait vraiment rien fait.

Alors d'accord, elle s'était un peu (beaucoup) enthousiasmée à l'idée d'explorer cette crypte secrète, mais avouez que l'idée avait quelque chose de particulièrement séduisant pour elle. Car même s'il suffisait d'un rien pour enthousiasmer Reisen, la situation actuelle combinait deux de ses choses favorites, à savoir l'archéologie et le mystère (car oui, on peut le dire, la jeune fille était un peu une apprentie Indiana Jones, la classe, je sais). C'est donc excitée comme une puce qu'elle avait dévalé les escaliers les conduisant elle et ses coéquipières au sous-sol et qu'elle avait failli s'étaler sur ces dernières en ratant une marche. Trop fascinée par l'étrangeté des lieux elle n'avait même pas été effrayée par l'aspect pourtant macabre de la porte ; porte qui avait fini par céder, pour découvrir une pièce plus déroutante encore … Reisen s'était alors empressée de l'explorer dans ses moindres recoins, soudain oublieuse du reste de son équipe et portée par une curiosité électrique.

Mais promis, elle n'avait rien fait.

Alors que ses collègues s'éparpillaient dans la salle, elle s'était empressée d'examiner la pierre des murs et l'architecture de la pièce pour tenter de donner un âge à la construction. Son estimation la laissa interdite, car elle était vertigineuse. Pourquoi avoir construit la Sagrada Familia sur des fondations aussi anciennes ? Pour faire diversion ? Après tout, face à un tel monument, qui irait fouiller ce qu'on avait enfoui en-dessous … Songeuse, Reisen laissa glisser sa main le long de la pierre tout en marchant – elle réfléchissait mieux en marchant. Sa main glissa, glissa, … jusqu'à trouver une aspérité dans le mur, à peine décelable, un détail que quiconque aurait ignoré s'il n'avait pas eu l'imagination débordante de la jeune exploratrice, qui aussitôt songea à quelque mécanisme caché. Le cœur battant, elle effleura du doigt sa trouvaille, s'attendant à tout moment à entendre un clic ! victorieux …

Rien ne se passa.
Quand je vous dit qu'elle n'y était pour rien …

Déçue, la jeune fille s'éloigna du mur en affichant une mine boudeuse. Pour une fois qu'elle pensait avoir fait une découverte décisive … De frustration, elle donna un coup de pied dans les quelques cailloux qui traînaient par terre pour les envoyer rouler quelques mètres plus loin. Mais au moment où sa semelle les effleurait, elle en remarqua un dont la forme l'intrigua. Elle n'était pas spécialiste des cailloux (dieu merci, car ce devait être très ennuyant comme métier) mais celui-là n'était pas comme les autres. En fait, ça n'était même pas un caillou. C'était … Elle n'eut pas le temps de l'examiner plus avant, parce que la lumière s'éteignit dans un grand bruit (qui avait éteint l'interrupteur ? certainement pas elle, quoi qu'en dise Maeru). Reisen se munit aussitôt de la lampe torche accrochée à sa ceinture d'Indiana Jones, ignorant les autres qui pestaient tout en s'échinant sur la porte. Elle était certaine qu'une autre issue était cachée quelque part, la pièce seule ne recelait rien d'exceptionnel, rien qui justifie son existence, il y avait forcément autre chose … quelque chose d'évident, qui sautait aux yeux …

Elle se frappa le front dans un éclair de génie. Le livre ! Comment avait-elle pu ignorer le livre ! Précisément le seul objet que contenait la crypte, le seul sur lequel devait se porter l'attention des éventuels visiteurs – indésirables – comme son équipe et elle … posé en évidence, comme offert aux regards … une diversion, comme la Sagrada Familia.
Ignorant le manuscrit, qui était sans doute un faux de toute façon, la voleuse braqua sa torche sur le pupitre en-dessous et s'agenouilla pour l'inspecter en détails. Elle trouva presque immédiatement le mécanisme, qui céda sans difficulté comme s'il avait été souvent utilisé. Triomphante, elle se releva pour prévenir ses coéquipières, arborant déjà un large sourire.
Sauf que le sol se déroba sous ses pieds. Ce qui n'était pas prévu, étant donné que d'habitude, dans les films, les ouvertures secrètes étaient creusées dans les murs, pas dans le sol.
Mais le fait est qu'elle tomba. Et l'atterrissage fut rude.

Meurtrie, grommelant, Reisen se redressa tout en frottant les parties de son corps sur lesquelles des bleus ne tarderaient pas à apparaître. Puis elle avisa le matelas posé par terre qui aurait probablement dû amortir sa chute si elle n'avait pas été aussi surprise et ne s'était pas agitée dans tous les sens, ce qui augmenta son agacement. Après seulement pensa-t-elle à inspecter les lieux : un long couloir, lui aussi éclairé de torches. Le reste se perdait dans le lointain.
Et finalement, elle pensa à regarder ce qu'elle tenait encore fermement dans sa main gauche, ce qu'elle avait ramassé plus tôt et qui n'était pas un caillou. Tenu entre ses deux doigts, l'objet faisait à peine un centimètre de diamètre et il était incroyable qu'il ait pu retenir son attention étant donné sa taille. Il était noir, vitré, comme un écran. Une diode clignotait par intermittence.
Une caméra.
Elles étaient épiées. Probablement déjà repérées.

« Houston, nous avons un problème. »
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Setsu

Setsu



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeJeu 14 Juil - 21:02

Comment de jours s'étaient déroulés depuis leur départ ? Setsu ne saurait le dire, la seule chose qu'elle savait était qu'elle n'avait quasiment pas dormi. Elle n'était pas du genre nerveuse d'habitude, mais là une menace de mort imminente planait sur sa tête et ça la stressait au plus haut point. Pourtant, elle ne devait pas se laisser aller. Ses émotions négatives ne devaient pas peser sur son jugement et encore moins sur ses capacités alors elle tentait, tant bien que mal, de se vider l'esprit.
Heureusement, leur voyage jusqu'en Espagne c'était passé sans problème et le groupe avait atterrit dans une crypte souterraine... Sous la Sagrada Familia. Mais ce n'était pas le plus étrange : en réalité, d'après les observations de Reisen et Iolana, l'édifice historique aurait été construit sur ces ruines qui étaient très, très, trèèèèès anciennes. Les jeunes femmes n'étaient pas suffisamment douées pour donner une époque précise mais ça pouvait tourner autour de l'Antiquité... Peut-être ?

Enfin, passons. Ce n'était pas ça le plus important dans l'histoire (ouais parce que clairement, nous tout ce qu'on veut c'est le fric, hein). Le groupe d'assassins s'était séparé en deux équipes : team Heather et team Iolana on va les appeler ! Setsu était dans la team Heather avec Maeru et Reisen.
Heureusement, la fatigue n'avait, apparemment, pas de conséquence sur les capacités de la tireuse d'élite car elle était plus concentrée que jamais. Elle avait même empêché Reisen de se vautrer lamentablement dans les escaliers (c'est pour dire).

La team Heather devait donc se charger de la crypte. Setsu s'était attardée sur la décoration assez... glauque de l'endroit mais étonnamment, elle ne la trouvait pas moche. Au contraire.
Commença donc l'inspection des lieux pour nos jeunes héroïnes qui aurait pu se passer de manière tout à fait normale, mais apparemment dans ce groupe, RIEN ne se passe JAMAIS normalement puisque la porte (que nous appellerons la Big Mama de las Puertas) se referma d'un coup, entraînant un grand courant d'air qui éteignit toutes les torches du lieu, seuls points de lumière. Mais comme Setsu était du genre prévoyante, elle alluma la torche de son cher Kuro (multifonction maggle) et éclaira le chemin qui la ramena jusqu'à la Big Mama de las Puertas pour essayer de la rouvrir avec Heather sauf que... Bah. Pas besoin d'être Einstein pour savoir que les deux maigrichonnes ne pouvaient pas faire grand chose face à la Big Mama de las Puertas.
Surtout que leur concentration fut brisée par un cri de Reisen. La tireuse illumina l'endroit où était censée être la voleuse... Mais elle n'y était plus.
- Reisen ?! Appela Setsu.
Elle s'avança prudemment jusqu'à voir la raison de la disparition de la boulette : un trou dans le sol qui s'était formé juste devant le piédestal sur lequel le livre ancien.
La capacité des yeux de Setsu lui servit grandement puisqu'elle pu voir jusqu'au fond et, par la même occasion, avait pu constater que Reisen était toujours vivante. Celle-ci avait le regard fixé sur un petit objet qu'elle tenait dans sa main.
- Houston, nous avons un problème.
La blonde tendit le bras pour que sa camarade puisse voir de quoi il en retournait. Elle serra les dents : une mini caméra. Elles étaient espionnées. Reisen fit tourner la caméra entre ses doigts et le cœur de Setsu rata un battement : un symbole était inscrit derrière la caméra. Un symbole qu'elle reconnaîtrait entre milles : IL le portait sur sa veste, le jour où elle l'avait vu.
- Sicarius, murmura-t-elle, plus pour elle-même.
Non ils ne pouvaient pas être déjà là. C'était impossible. Elles seraient déjà mortes sinon. Mais alors... Si cet homme n'était pas avec Sicarius... Qui était-il ? Un agent double ? Non, non. Son imagination partait trop loin. La fatigue et l'angoisse y étaient  sans doute pour beaucoup.
Elle expira un grand coup, sentant que les regards étaient tournés vers elle et se mit en position de tir avec Kuro. Reisen lança l'objet en l'air... Il éclata en micro morceaux.
La tireuse d'élite changea de position, ses yeux toujours éclairés de leur lueur bleutée et elle tira sur des points précis. Cinq au total.
- Ils ont joué leur coup. À nous de faire bouger les pions sur le plateau, pensa-t-elle.
Elle sauta ensuite dans le trou et atterrit avec difficultés sur le matelas prévu pour amortir leur chute. Cet endroit avait déjà visité plus d'une fois... C'était certain mais la question était par qui.

Les quatre jeunes filles avancèrent côté à côté à travers le long couloir qu'elles venaient de découvrir. Cet endroit était leur seule piste pour le moment, alors autant l'exploiter à fond.
L'ambiance glauque s'était renforcée au fur et à mesure qu'elles avançaient. Les lumières des torches leurs dessinaient des ombres qui tremblaient au moindre mouvement. Une atmosphère oppressante qui donnait envie à Setsu de vomir. Elle voulait retourner sur ses toits. Elle secoua la tête. Pas le temps de penser à ça. Elle resserra sa poigne sur son fusil. Tout ira bien... D'une certaine manière tout ira bien... Non ?
- Setsu, essaye de voir si tu peux pas nous avancer en nous disant ce qu'il y a au bout de ce couloir, lui dit Heather.
Obéissant sagement à leur stratège, ses yeux s'illuminèrent une nouvelle fois et s'agrandirent de stupeur, brisant même la marche de la jeune fille. Cet arrêt soudain força les autres à s'arrêter également.
- Setsu ? Appela Reisen.
Qu'est ce qu'il se passait ? Qu'est ce que Setsu pouvait bien voir pour qu'elle devienne aussi blanche et que de la sueur vienne perler son front, sans parler de sa respiration qui s'était emballée.
- Setsu ! Gronda Heather.
- On doit prévenir les autres, dit finalement Setsu, les yeux fixant toujours un point invisible aux yeux des autres.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Je crois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait.
Et autant elles avaient eu affaire à la Big Mama de las Puertas, autant là... Elles se dirigeaient droit vers quelque chose qui n'était en rien comparable à tout ce qu'elles avaient pu voir dans toute leur existence.
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Kurata
ANANAS
Kurata



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeVen 15 Juil - 21:54

Deuxième jour de recherche. Deuxième jour d'ennui. La team Iolana était retournée dans les tours de la cathédrale pour les inspecter une dernière fois. Kurata se fichait pas mal de tout ça, ce qui expliquait son manque de motivation. En plus elle aurait préféré explorer la crypte, qui, contrairement aux tours, devait sûrement renfermer des endroits glauques tels des salles de torture - ce qui était bien plus amusant pour la jeune fille.
Mais les moments calmes comme ceux-là n'étaient pas d'un réel intérêt pour elle. Elle préférait l'action, le stress de la fuite ou les moments de baston ! Elle avait l'impression de rendre sa vie plus amusante. Ces moments commençaient à lui manquer.

Dans l'enceinte de la cathédrale, les filles se frayaient un chemin à travers les touristes, zigzaguant à travers les familles qui se fichaient pas mal de stationner au milieu du chemin. La blonde se contenait pour ne pas se faire remarquer. Elle n'avait même pas le droit de pousser quelqu'un -même très légèrement. Le groupe devait se déplacer comme un serpent sans que personne ne les remarque. Même son yoyo restait dans sa poche. Iolana, qui avait vraiment insisté pour revenir ici, marchait devant avec June qui reluquait les touristes avec son air bizarre et sa démarche aguicheuse. Kurata l'aimait bien, elle se retrouvait souvent dans des situations farfelues. Reisen aussi était amusante parfois - pour les raisons que l'on connaît.
Le petit groupe s'arrêta au bord des marches. Les touristes marchaient aux alentours, les yeux rivés au plafond, vers les vitraux. Une corde accrochée aux deux côtés du murs prévenait l'interdiction de passer. Le groupe sauta par-dessus sans se faire remarquer. La veille, Kurata avait fait le guet au cas où mais elle s'était ennuyée ferme puisque aucun membre de l'église ne l'avait dérangée. Comme ce poste était inutile, elle suivit ses camarades. Il y avait beaucoup, beaucouup de marches. Cela ne finissait jamais de monter.
Bientôt, les trois assassins arrivèrent en haut de la première tour. Il y avait une salle minuscule avec des murs arrondis. On devinait le toit en pointe en levant les yeux. L'endroit contenait une seule fenêtre dont la vitre tremblait avec le vent. La décoration était des plus simplistes : un bureau en vieux bois, une chaise à trois pieds minutieusement sculptés et une grosse croix chrétienne en bois doré en face du mobilier. "Avec June on pense que les moines venaient travailler ici sur les manuscrits autrefois, dit Iolana. Ici c'était rapide à fouiller, mais tant qu'à faire, autant vérifier les deux tours !"
Elles étaient monté pour rien, su-per.
Kurata admira la vue. D'ici, les grues des travaux paraissaient minuscules et un champs de maisons et d'immeubles s'étendait à l'horizon. Les rues grouillaient de points noirs que formaient les centaines de touristes. Ce serait amusant d'écraser cette fourmilière, pensa Kurata. Elle se retourna ... mais il n'y plus qu'elle dans la pièce. Eeeh elles m'ont laissée toute seule ! Elle courut dans les escaliers et réussit à les rejoindre sans -presque- se casser la figure. Elle bouscula un peu Iolana qui pesta légèrement.

Arrivées en bas, la jeune fille était essoufflée. Elle avait descendu presque toutes les marches en petite foulée et la structure en colimaçon lui avait donné un peu le tournis. Elle se posa quelques temps contre le mur pour reprendre sa respiration. La veille, les filles étaient redescendues en nage car il avait fait très chaud. Un autre groupe s'était occupé de l'autre tour et ses camarades étaient revenues dans le même état -voire un peu plus essoufflées. Elle les comprenait maintenant. La première chose qu'elle vit lorsqu'elle les rouvrit était la grosse poitrine que June avançait vers elle. "Bon tu viens ! Faut pas trop traîner dans les parages, et on doit rejoindre les autres après." Elle se retourna et disparut dans l'autre escalier en colimaçon qui attendait patiemment Kurata sur sa gauche. La jeune fille soupira et sauta aisément la deuxième corde qui faisait office de barrage.Qu'est-ce qu'elles marchent vite ces deux-là ! Y'a quoi d'intéressant tout là-haut ... La jeune fille devait se dépêcher pour rattraper Iolana et June, mais son tournis revint avec cet autre escalier. Elle n'entendait plus que sa respiration de plus en plus forte et son pouls battre dans ses tempes. Les marches paraissaient plus grandes et plus nombreuses. Elle était encore plus essoufflée que tout à l'heure, mais elle devait, elle devait arriver jusqu'en haut. Ainsi la jeune fille se forçait à suivre le chemin qui se traçait devant elle. Au loin, elle commençait à entendre la respiration de ses camarades qui semblaient en baver aussi. Et puis, au moment où elle posa son pied sur la dernière marche, elle compris ce que voulait dire l'énigme. La lumière l'éblouit soudain, mais elle était heureuse d'être arrivée tout en haut. A peine entrée dans la salle baignée de soleil, son dos se cala fermement contre le mur et son corps se laissa tomber sur le sol frais. " C'est sûr ... respire C'est sûr que c'est ici !"
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Heather
Nephilim Divergente
Heather



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeSam 16 Juil - 22:21

Tout d’abord, June, Iolana et Kurata formait un groupe, c’était déjà de très mauvais augure, mais Heather était décidé de ne rien laisser la déstabiliser aujourd’hui, ainsi elle essayait d’être positive et se disait que cela aurait pu être encore pire si Reisen les avait accompagnées. Puis il y eu cette fameuse Reisen, qui toucha à Dieu-sait-quoi et tomba dans un trou, elle en ressortie vivante qui plus est et pour finir, Setsu qui tirait dans tous les sens avec son fusil dans un endroit clos. Heather commençait à se demander si tout cela n’était pas qu’une caméra cachée, si depuis tout ce temps, ces camarades n’étaient pas que des clowns engager pour lui faire une farce. Mais oui, c’était la seule explication logique à toute cette débâcle, c’était évident maintenant ! Tout cela n’était qu’une gigantesque blague. Heather respira un grand coup et repris ses esprits, ce n’était pas le moment de flancher. Il fallait procéder rapidement et méthodiquement

- Setsu, essaye de voir si tu peux pas nous avancer en nous disant ce qu'il y a au bout de ce couloir, lança-t-elle à sa camarade qui avait sauté dans le trou à la suite de Reisen.

Elle attendit dans la pièce avec Maeru, il était inutile de descendre avec les autres s’il n’y avait rien à voir et elle n’avait même pas fini d’examiner la première partie de la crypte. Eclairant la pièce de sa lampe torche elle s’approcha du livre en prenant soin de ne pas tomber dans l’ouverture. Il lui suffit d’un regard pour s’apercevoir qu’il ne s’agissait que d’un vulgaire bouquin sans importance.  Elle examina les murs à la recherche de traces, d’inscription, d’indice, quoi que ce soit qui pourrait les aider dans leur quête mais rien ne retenu son attention.

-Setsu ! gronda-t-elle

Qu’est qui pouvait bien lui prendre autant de temps à lui rapporter ce qu’elle voyait ? Etait-ce son cerveau qui était trop lent ? Ou avait-elle simplement perdu l’usage de sa langue ? Etait-elle sourde au point de ne pas entendre les instructions ? Ou bien était-elle si stupide qu’elle avait déjà oublié ce qu’Heather lui avait demandé et ce qu’elle faisait là ? C’était bien les seules possibilités qui pourrait expliquer ce silence. En réalité non, il y en avait une autre au moins : La mort. Peut-être était-elle morte pas la concentration d’imbécillité bien trop élevé présente dans cette crypte. Comme chaque fois qu’elle pensait à la mort d’une de ces coéquipières elle ne parvint pas à déterminer s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise nouvelle. Cependant, elle ne put y réfléchir plus longtemps puisqu’elle entendit Setsu marmonner quelque chose

-Que ce qu’il y a ?

Elle choisit donc de descendre rejoindre les autres puisque cela semblait être le seul moyen de savoir ce qu’avaient trouvé ses coéquipières. Car, en effet, un «je crois qu’on a trouvé ce qu’on cherchait » ne lui permettait en rien de savoir ce qu’elles avaient découvert, sachant à peine ce qu’elles cherchaient. Elle atterrie en souplesse sur le matelas, et rejoignit ces camarades. Mais alors qu'elle s'avança elle eu l'impression que le sol tremblait sous ses pieds, ou plutôt que le bâtiment tout entier vibrait. Pas encore, pensa-t-elle, se bâtiment était en construction depuis des années et elle n'avait jamais entendu dire qu'il tremblait, le fait que cela commence lorsque que son groupe était à l'intérieur ne pouvait pas être une coïncidence. Il eu une sorte d'énorme craquement, on aurait dit un éboulement.

-Il faut sortir d'ici, tout de suite ! hurla-t-elle à l'intention de ses camarades

Elle n'avait pas eu le temps de voir ce dont Setsu parlait mais quoi que ce soit elle jugeait que c'était moins important que sa propre vie. Elle fit la courte échelle à ses coéquipières puis Maeru et Reisen l'aidèrent à remonter. Le bruit c'était arrêté mais elle jugeait plus sûr de sortir de la crypte et de rejoindre le reste de ses camarades (si elles étaient encore en vie). En arrivant dans la partie dédiée à la visite de la basilique elle fut ravie de voir qu'il y avait toujours des murs, les visiteurs descendaient les escaliers tandis que le personnel chargé de la sécurité les montait. Où se trouvait le reste de son équipe ne faisait aucun doute.




Dernière édition par Heather le Lun 18 Juil - 16:02, édité 2 fois
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June

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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeDim 17 Juil - 16:52

Tourner, tourner, tourner, monter, descendre, courir. June en avait marre.
Elle enviait Iolana, courant devant elle sans sembler souffrir outre mesure de l’effort physique imposé. June bougonnait en s'engageant dans un nouvel escalier. Un panneau interdisait l’accès au public à partir de cet étage, June s'en amusa, pensant qu'elle «n'était pas du public mais une étoile du show qui se tramait, oh oh oh ».  Cette pensée l'amuse jusqu'à la quatrième marche, environ.
Souffrance, tourmente, humiliation, coups de bâton, mais qui était donc l'abruti qui créait des cathédrales à escaliers ?
Cependant, la jeune femme remarqua que Kurata semblait moins bien supporter la monté des marches que ses coéquipières, son état déplorable consola June ( Non, pas de compassion pour Kurata).

Et puis dans le feu de l'action, on oubliait qu'on était traqué à mort par son patron.

June commençait à avoir le tournis, mais tien bon. Comme on voit la lumière au bout du tunnel, June aperçu enfin le bout de l'escalier.
Le petit groupe, essoufflé, suant et étourdi pénétra dans une salle vaste et très éclairée.

Iolana, première de la course, mima un mouvement de recule. June aperçu alors le sol particulier de la pièce.
Une passerelle de pierre trônait en son centre, une plateforme de chaque extrémité de la pièce. De part et d'autre, d’énormes fausses précipitant quiconque de suffisamment imprudent, pressé, étourdit ou bourré vers la mort.
June pila nette, Iolana devant, étourdit par sa course folle, chancelait dangereusement. June réagit au quart de tour, elle empoigna Iolana, se jetant de toute ses forces en arrière.

Elles s’écroulèrent dans un bruit sourd sur le sol froid, la jeune rousse tenant fermement Iolana dans ses bras.
Kurata, qui s'était écroulée contre le mur de l'entrée susurra.
«LL’enfant qui ne devint jamais adulte maîtrisait mieux que quiconque l’art de cacher ses secrets. Ainsi, quand vous serez étourdis, n’oubliez pas de marcher droit »
Kurata semblait ravie d'avoir comprit la dernière partie de l'énigme. Pour sûre monter ces escaliers donnait le tournis et s'il l'on ne prenait pas garde on avait vite fait de finir écraser un peu plus bas.
June remarqua que Kurata semblait n'en avoir rien à cirer d'être passer à deux doigts d'avoir des crêpes bretonnes comme camarades, ce qui lui fit froid dans le dos.
Le trio (pas comme le groupe uhuhuuhuhuhuhu) reprit son souffle un instant, contemplant la pièce illuminée par de larges vitres.
June, une fois le souffle reprit bougonna en pensant à ses futurs bleus au postérieur.  
« Mais qui est l'espèce de grand malade qui construit des cathédral à trous ? On engage pas un sorti d'asile pour construire des monuments historiques à la reconnaissance mondiale ! »
Iolana expliqua brièvement en quoi June n'avait pas totalement tord
« Antoni Gaudí i Cornet a construit cette basilique ( on l'appel à tord cathédrale), il est assez connu pour son esprit tordu, comme le dit cette célèbre phrase du directeur de son école d'architecte « Nous avons accordé le diplôme à un fou ou à un génie. Le temps nous le dira ».

Cette histoire dite, le petit groupe se releva, prés à en découdre avec la suite des événements.
June s'avançait sur la passerelle en pierre lorsque Iolana l’apostropha.
June, attends ! De toute évidence cette basilique abrite d'importants secrets, cela ne m'étonnerai pas que la passerelle soit piégée.
June se ravisa, elle regarda le fond de la fosse et fît demi tour d'un pas pressée avant de demander à Iolana ce qu'elle envisageait.
Nous n'avons cas corder quelqu'un pour qu'elle traverse, la passerelle n'est pas très longue
je vais le faire. Dit Kurata en s'avançant d'un pas résolue.
Iolana extirpa une corde très fine mais de bonne facture et attacha Kurata solidement.
La plus petite des trois assassins s’engagea prudemment sur la petite passerelle, pensant au joli spectacle que cela devait être de précipiter quelqu'un dans le vide, tête la premier, son crâne heurterai violemment le sol.  

June suivait la progression de sa coéquipière qui affichait un drôle de sourire que June ne lui connaissait que trop bien, son sourire du sang. Elle rapporta son attention sur la pièce. Circulaire, elle ne devait pas dépasser les 12 mètres carrés « tant de précautions pour un si petit lieu, ridicule. » songea-elle.
Kurata progressait pas à pas, trahissant un certain entrainement à la détection de piège, si la passerelle cédait il faudrait réagir vite, bien qu'elle serait retenue par la corde, avec la force et son poids elle pourrai très bien s'écraser sur une des parois si elle ne se réceptionnait pas correctement.
À l'autre bout de la passerelle il y avait une petite plate-forme contenant une étagère pleine de livres anciens, une chaise et un secrétaire qui semblait avoir vu le temps passer.  
Kurata arriva à l'autre bout sans encombre, la tension se relâchât.
Sans se défaire de sa ligne de survie Kurata entreprit de fouiller un peu partout, June la regarda faire sans rien dire, attentif au moindre geste.  
Kurata commença par regarder les livres, June se retient de le conseiller de bien vérifier que rien de restait entre les pages, ou la présence d'un quelconque mécanisme, Kurata le savait parfaitement, June ne réussirai qu'à bousculer son orgueil d’assassin.
Pour June cela semblait durer des heures, certes, cela prenait un certain temps, mais n’exagérons rien.
« Rien que des bouquins bibliques poussiéreux. » finit par conclure Kurata.
« On ne pourrait pas en tirer un certain prix ? » Avança Iolana.
« Non, ils sont estampillé Sagrada Familia, il faudrait les vendre au marché noir, je ne connais pas celui d'Espagne mais je sais qu'il traitent affaires étroitement avec Sicaruis. »

June se souvint subitement de la menace, tel un coup de pelle en pleine sieste, ce qu'il accentua son impatience.
« Oui oui très bien, Kurata passe au secrétaire, on est pas la pour le catéchisme. »
La concernée lui lança un regard noir et se remit à l'ouvrage.
Dans le premier tiroir central il n'y avait qu'un nécéssaire d'écrit poussiéreux. Le second contenant un petit miroir en or et une boussole, Kurata s'empara du miroir triomphante, et le rangea dans sa poche, le bruit de la monnaie coulant à flot dans sa tête. Elle allait reposer la boussole avant d'y remarquer quelque chose.
Mais que... ?
Un bruit sourd se fit entendre, la passerelle s'écroulai !
Avant que Kurata ne puisse réagir, on entendit son unique chemin se fracasser en bas.
Elle leva la tête, lançant un regard dépité à ses collègues.

Iolana soupira, lui ordonna d'inspecter le dernier tiroirs, autant finir.
Kurata en extirpa une belle broche et de jolies perles, qui se vendraient fort prix.

La jeune assassin ne pouvait entreprendre de sauter par dessus le fossé, sa chance d'arriver de l'autre côté frôlant le zéro absolut.  Elle entreprit donc de faire le tour en s'accrochant là ou elle pouvait.
June la regarda faire, sourire en coin, ses poses d'escalades étaient vraiment disgracieuses et ridicules.
Après deux trois glissement et frayeurs, Kurata atteint le bout, elle se laissa glisser dans le vide afin que ses camarades la remonte, elles aussi devaient souffrir un peu.
June pesta, Kurata n'avait pas une once de compassion pour les autres et Iolana se taisait. June songea qu'elle ferai mieux de parler aux murs sombres et froids, plus accueillant.
Kurata présenta ensuite son butin, June en fût satisfaite, cela couvrirai leurs dépenses de transports et nourritures. Quand Kurata présenta la boussole, June la questionna
Pourquoi tu l'as prise ? C'est ridicule, on en tirera rien de ça...
Elle ne pointe pas vers le nord. La coupa Kurata
Iolana s'approcha, soudain intéressée, ce n'était pas une boussole simplement déréglée, elle était particulière confia-elle à ses camarades.
June qui ne souhaitai pas  s'attarder dans une tour construite par un architecte fou décida de faire confiance à Iolana et s'engagea dans les escaliers.
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Iolana

Iolana



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MessageSujet: Re: ► Chapitre II   ► Chapitre II Icon_minitimeMer 20 Juil - 18:19

Iolana
And she said my love has changed



Les jours s'étaient suivis, les uns après les autres, sans aucun avancement pour le groupe. La monotonie s'était installée, provoquant agacement chez certaines et désespoir chez les autres.
Les rares moments où Iolana s'était reposée, à l'arrière du ViveMinou, elle n'avait pas pu trouver le sommeil, la chaleur l'assommant plus que la somnolence. Elle s'était alors mis en tête de farfouiller chaque recoin de cette basilique, dans le moindre détail et de ne pas abandonner, pas maintenant. Et il fallait reconnaître que sa persévérance avait du bon ! Après tout, avec les péripéties de Kurata en tant qu'acrobate, elles avaient trouvé quelque chose et ce quelque chose était vraiment unique.
La jeune femme fermait la marche que June menait dans les escaliers. Elle scrutait la boussole que sa camarade avait ramenée. Un simple boîtier dont la couleur ocre rappelait une vieille époque, la Renaissance peut-être ? Elle se ravisa. Non, c'était plus tôt, juste avant les Temps Modernes, la fin du Moyen-Âge, entre 1300 et 1500. Déjà plus cohérent comme ça ! Elle continua son inspection. Ses doigts effleurèrent les gravures présentes sur le couvercle, très bien préservé qui plus est. Étrange pour un objet datant autant, il était dur de conserver à la perfection en son état un praticable, surtout à l'époque de sa conception. Le fait qu'il est traversé les âges sans s’abîmer en boucha un coin à Iolana, qui ne pu retenir un sifflement d'admiration. Elle continua sa contemplation et se précipita pour ouvrir le couvercle, souhaitant au plus vite y jeter un œil de plus près. C'était sans compter qu'elle fonce dans Kurata, la faisant vaciller sur June qui tint bon. Déboussolée, l'apprentie chercheuse pesta. « On peut m'expliquer ce qu'il se passe ? Je voudrais bien observer ce bijoux de plus près mais, si je me fais interrompre à tout bout de champs ... » Ses coéquipières ne bougèrent pas, regardant l'horizon. Iolana haussa les sourcils et ne pu s'empêcher de laisser passer un « okay » avant de passer devant elles, souhaitant rejoindre leur véhicule au plus vite. Elle s'imaginait devant ses calepins, à noter tout ce qui lui passait par la tête en inspectant cet appareil. Que pouvait-il renfermer ? Où pouvait-il les conduire ? Un lieu dont l'imagination ne peut envisager elle-même ? Elle s'arrêta dans sa descente, plus que pensive. Suis-je vraiment faite pour être dans les rangs de Sicarius ? Elle se retourna vers June et Kurata. Suis-je réellement leur camarade ... La jeune femme se laissa dévorer par ses pensées noires, oubliant presque ce qu'il se passait autour d'elle.
Un murmure la sorti de cet état, qu'elle n'arrivait pas à qualifier. Depuis leur arrivée en Espagne, il l'harcelait, la suivait à chaque moment de doute. Cela en devenait presque invivable pour elle. Monte. Le murmure se fit de plus en plus audible. Elle cligna des yeux plusieurs fois, comme si elle venait de se réveiller. Monte bordel Iolana ! C'était la voix de June néanmoins l'intéressée ne la voyait pas autour d'elle. Comment avait-elle pu bouger aussi vite ? Surtout que sa voix était perceptible … Soudain, elle compris et poussa un long soupir, montrant un agacement certain. Mais non, pas encore jura-t-elle avant de s'exécuter et de disparaître.

Elles avaient dû en arriver là, alors qu'Iolana s'était promis de ne plus jamais le refaire, jamais. Elle essayait tant bien que mal de ne pas faire tomber les lanières qui entouraient sa longue jupe, cachant à la perfection ses armes. Il fallait avouer que la tête chancelante dans le vide, ainsi que son corps, se maintenir accrochée au plafond n'était pas chose aisée. Je déteste faire le singe, que de mauvais souvenirs … Un frisson la parcouru, la faisant lâcher la boussole. « Eh merde. » Elle tendit le bras et la rattrapa. Soulagée, elle fit un sourire victorieux à June qui la dévisageait. « Veux-tu s'il te plaît faire plus attention pour éviter que Kurata fasse des siennes dans ce lieu ? » Il est vrai que l'idée que le sang recouvre ces murs ne plaisait pas tant que ça à Iolana. Elle remonta alors son bras, en prenant soin que la boussole ne retombe pas de nouveau.
Des pas résonnèrent, faisant monter l’adrénaline au sein du groupe. La jeune femme entendait Kurata fulminer, mécontente de ne pas pouvoir faire couleur du sang. Elle en mourrait d'envie, c'était évident. Mais elles se devaient d'être discrètes n'est-ce pas ? Pour éviter que Sicarius ne les trouve et les fasse passer sous … Iolana secoua de la tête pour chasser une nouvelle fois ces idées lugubres. Elle perçut des voix, espagnoles qui plus est. Elle fit une grimace, super je ne vais rien comprendre. Elle décida alors, dans un immense désespoir, de laisser ressurgir cet horrible souvenir, le souvenir de catégorie « primate » pour la faire patienter, le temps que la garde espagnole passe – ou du moins ce qu'il semblait en faire partie.

C'était un simple contrat, enfin c'est ce dont se rappelait Iolana. Une mission d'assassinat. Elles s'étaient rendues dans un refuge pour primates – elle frissonna rien qu'en y repensant. Un ambassadeur était présent. Et il devait mourir. C'était comme ça et pas autrement. Les ordres d'une mission étaient les ordres et elles n'étaient pas en mesure de dire quoi que ce soit.
Elles avaient passé plusieurs jours sous-couverture, June étant le principal atout du plan. Après l'avoir suffisamment amadoué par sa généreuse poitrine, elle devait l'attirer dans une pièce, Maeru l'enfermait, Reisen envoyait une quelconque concoction qu'elle avait préparé des jours à l'avance et pouf, plus d'ambassadeur et mission réussie.
Si seulement cela avait été aussi simple se rappela Iolana.
Reisen venait de vaporiser son poison dans la pièce où se trouvait l'ambassadeur. Son agonie se faisait entendre. Iolana voyait tout à travers ses jumelles. Il transpirait à grosses gouttes, commençait à suffoquer. C'était une vision plaisante, une vision de victoire. Elles avaient réussi à accomplir une mission, d'un gros rang qui plus est ! La jeune femme se souvint de sa fierté à ce moment précis, ce moment où leur cible venait de mourir. Mais c'était sans compter ce qui allait se passer ensuite.
Des cris. Non, c'était des hurlements. Mais Iolana n'en avait que faire. Seule la cible comptait et elle regardait l'âme de celle-ci disparaître dans les méandres. Rien de plus ne pouvait la rendre heureuse à ce point à cette époque. Seulement l'accomplissement d'une mission était suffisant. Elle se souvint du moment où elle avait zoomé avec ses jumelles. Ce moment, où, une masse noire était apparue devant son outil d'observation. À Sicarius, les membres sont entraînés pour ne plus ressentir de peur, pour ne plus la craindre.
Son cri de détresse avait été strident, ce qui avait alarmé Setsu qui avait commencé à viser tout ce qui pouvait traîner autour de sa camarade. Suspendue à une branche, la jeune femme avait commencé à compter ses adversaires. … Une cinquantaine de primates, c'est une blague n'est-ce pas ? avait-elle alors soufflé dans son micro, qui lui permettait de communiquer avec Setsu. Sa coéquipière lui avait alors dit un seul mot : grimpe. Et c'est ce qu'elle avait fait. Elle avait grimpé et grimpé encore ce fichu arbre jusqu'à être au sommet. Elle se retrouvait alors acculée, face à une meute de primates enragés. Plusieurs options s'offraient à elle, comme dans bien des situations.
Elle avait décidé de fuir. Fuir vers les habitations. Courir vers le logement le plus proche. Fort heureusement, personne n'était présent à l'intérieur. Elle s'était retournée après avoir ouvert la porte, comme pour s'assurer qu'elle n'était plus suivie. Mais que neni. Ils étaient toujours à ses trousses. Elle s'était alors suspendue au plafond, priant pour ne pas être repéré. Et cela avait marché. Enfin, si Heather l'avait crue, la fin de la mission aurait été plus agréable.
Elle se souvient de son air supérieur et de son regard méprisant, la toisant avec dégoût alors qu'elle était suspendue aux poutres du plafond. Ses mots résonnaient encore dans ses oreilles, comme un bourdonnement.
« Putain, tu n'es qu'une incapable. »

L'assassin soupira. C'était le pire échec psychologique qu'elle avait eu en mission. Et comme première impression à Heather, il ne devait pas y avoir mieux ! Surtout que, en rentrant de cette satanée mission, Reisen lui avait avoué qu'elle avait ajouté un ingrédient dans son mélange et que cela avait peut-être pour effet de stimuler les hormones des primates, d'où leur réaction. Je m'en serais passée volontiers de cet ingrédient.
Les voix espagnoles se firent de moins en moins fortes si bien que, bientôt, elles n'étaient plus audibles. Elles se laissèrent tomber une à une du plafond et June reprit sa place de meneuse du groupe. Par on ne sait quel miracle, les escaliers avaient tenu à l'écroulement de la passerelle que Kurata avait provoqué plus tôt. Iolana songea à ses autres camarades. Elles n'avaient eu aucun retour de leur côté. En même temps, elles ne possédaient pas de coms – le nom français lui échappant, elle préférait employer celui américain, pour communiquer. Ah Maeru, de tels gadgets nous seraient bien utiles dans nos missions périlleuses ! pensa-t-elle entre deux marches. Elle serra la main dans laquelle se trouvait la boussole. Son cœur s'emballa de nouveau à l'idée de scruter de plus près cet objet. Ah ! Si seulement les escaliers étaient moins longs ! Elles marchaient les unes derrières les autres. La tête d'Iolana commença à tourner, l'adrénaline étant moins forte que pour leur ascension. Elle ne visualisait désormais que des formes. Elle distinguait ses coéquipières par leur couleur de cheveux : jaune pour Kurata et rouge pour June. Par ailleurs, la tâche rouge s'immobilisa dans les escaliers, le bras levé pour signaler à ses camarades de se stopper. Elle lâcha un soupir et se retourna vers elles. « Frappez-moi. »
Tout c'était passé rapidement. Le rond jaune s'était approché du rouge et il y eut comme un mélange des deux couleurs. Iolana avait donc déduit que Kurata, heureuse de pouvoir enfin donner un coup dans quelque chose, s'était jetée sur l'occasion. June traînait ses jambes et gémissait faiblement. Ce fut néanmoins assez pour attirer l'attention d'un agent de sécurité qui se tenait à l'entrée des escaliers. Elles se devaient de rester incognito. Il ne fallait pas qu'elles oublient le couteau qui se trouvait sous leur gorge, prêt à trancher leur jugulaire. Sicarius. Pendant que June jouait son petit numéro – elle venait à l'instant de s'effondrer dans les bras de l'agent, ses camarades en profitèrent pour filer et atteindre l'extérieur du bâtiment. Iolana savait que la séductrice reviendrait vite, elle faisait partie des plus débrouillardes, elle ne tarderait pas à les rejoindre.
En sortant de la bâtisse, l'assassin dû se concentrer pour de nouveau bien discerner ce qui l'entourait. Elle reconnut asse vite la silhouette d'Heather, qui ne semblait pas ravie. Aïe. Les autres membres du groupe n'étaient pas loin et elles avaient une chose en commun : la poussière parcourait leurs vêtements. Il semblerait que l'exploit de Kurata ne les ai pas réjouis plus que ça pensa-t-elle en s'approchant de leur leader désignée. Iolana, après avoir repris une vision à peu près correcte, s'avança vers ses camarades pour leur exposer leur découverte.

[…]

« Donc en gros, j'ai besoin d'un peu plus de temps pour regarder tout ça, par ailleurs il y a une inscription latine à l'intérieur du couvercle, masquée par des ornements. On monte dans le ViveMinou et je m'y atèle de suite ! »

Semblant toutes être d'accord et June de retour parmi elles, elles se dirigèrent vers leur cher et tendre véhicule qui les attendait à quelques minutes de la Sagrada Familia.

Une fois de retour à leur prestigieux camion, les assassins s'installèrent confortablement – c'est-à-dire sur des serviettes ou autres trouvées dans les rues, à l'arrière. Iolana se mit de suite au travail. Elle sorti pinceaux, calepins, crayons, stylos pour prendre soin de ce bijoux et en retirer le plus d'informations possible. Elle se munit d'un pinceau, des étoiles parcourant son regard. « Aller, c'est parti pour le dépoussiérage ! »

[…]

La jeune femme referma le dernier calepin dans un soupir. Elle avait malheureusement perdu ses dictionnaires latins pendant leur voyage. Il lui fallait donc aller dans une bibliothèque pour continuer la traduction de cette petite phrase. Pendant ce temps, un petit groupe, comportant la plus discrète des voleuses partirait en courses, le temps qu'Iolana finisse sa traduction. Une fois arrivée à la bibliothèque – l'entrée étant payante qui plus est, l'assassin se mit en recherche des dictionnaires latins.
Les précieux bouquins en main, elle s'installa à une table et pris une grande inspiration. Aller ma grande, il est temps de sortir le grand jeu ! se répéta-telle, encore et encore.

[…]

Il ne lui fallut que dix minutes. Plutôt un record pour le coup ! Mais ce n'était pas l'avis d'Heather, qui haussait les sourcils après avoir entendu la traduction exacte des inscriptions.

« Si je comprends bien, on aurait pu partir maintenant ? Parce que … ce qui se cache derrière la direction saura vous combler, on avait compris, on est pas stupide à ce point. Au moins on aura de quoi manger pour les prochains jours, c'est déjà ça. Du coup, on se remet en route. »


Le temps des rondes était revenu ! Iolana, pour avoir voulu que tout soit parfait, devait en enchaîné trois. Elle ne se plaignait pas, elle avait connu pire durant sa formation à Sicarius. Les rondes nocturnes, c'était un jeu d'enfant. Elle donna la boussole à Heather, qui devenait le copilote. Iolana, commençant à fatiguer se mit à rêvasser.
Qu'allaient-elles trouver une fois leur destination atteinte ? Déjà, où allaient-elles ? Les pays nordiques ? Ou bien les pays chauds ? N'étant pas forte en géographie, Iolana se perdrait dans sa rêverie. Tant de questions auxquelles il n'y avait aucune réponse – pour l'instant. Mais elles étaient proches, elle le sentait. Et bientôt, elle n'aurait plus à avoir peur de Sicarius.
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