Sword Art Online

Ah que coucou ! J'ai décidé de faire une fanfic sur SAO, donc voilà ! A priori ça ne se passera que pendant la saison 1 (sans compter le passage pourri avec les fées).
J'espère que vous allez apprécier. :D Bonne lecture !

Couleur des personnages :
Blaze 
Autres persos

ps : je voulais mettre le palier et la date mais il est tard et j'ai la flemme, donc on verra plus tard.


L’endroit était calme. Le vent soufflait légèrement la végétation au sol. L’automne durait toute l’année sur ce palier. Les arbres perdaient inlassablement leurs feuilles brunies. C’était une belle fin d’après-midi. Les oiseaux se regroupaient et piaillaient dans leurs nids, prêts à s’envoler vers une contrée inexistante. La fausse nature du jeu régnait en maître ici. Ce lieu intéressait peu de monde en temps normal. Il n’y avait que quelques villages à peine habités par quelques vieillards. Les quêtes offertes par ces PNJ se trouvaient peu exaltantes. La fausse nature du jeu régnait en maître. Le vent sourd se fit entendre une nouvelle fois.

Et puis, une personne brisa ce silence reposant. Ses pas rapides raisonnaient autour d’elle. Elle courait dans la forêt sans savoir où elle allait. Parfois elle se retournait, scrutait les alentours, et repartait sans être plus rassurée. Cette jeune fille, cette joueuse qui ne savait où aller, craignait pour sa vie. Elle tenait fermement son bouclier, prête à se protéger. Sa jupe bleu marine serrée par une ceinture rouge clair volait dans tous les sens. Elle devait fuir, mais elle ne savait pas où. Elle était trop loin du point de téléportation, elle n’avait pas le temps d’y aller. Sa tenue l’aider guère à se camoufler. En effet, sous son armure argent, son haut était de la même couleur que sa jupe, parsemé par des touches de rouge clair. Après avoir changé de direction plusieurs fois, la jeune fille se cacha derrière une énorme pierre. Être dans l’ombre la rassurait, même si elle se savait épiée. Essoufflée, elle jeta un rapide coup d’œil à son inventaire. Merde, il me reste qu’un cristal pour régénérer mes HP … et j’ai déjà perdu la moitié de ma vie. 
« Putain !  » Laissa-t-elle échapper. « En effet.  » Elle se retourna en sursaut. Il n’y avait rien derrière le rocher. Elle analysait les environs, mais ne voyait personne. Elle tira son épée de son fourreau aussi calmement que possible. Ce n’était pas le meilleur endroit pour se battre, surtout contre plusieurs ennemis. Il devait alors compter sur ses réflexes et sa rapidité. Respire, tu peux t’en sortir. Elle sortit aussi son bouclier de son inventaire. L’adversaire lui laissait apparemment le temps de se préparer au combat. « Je vous préviens, je ne suis pas une proie facile !  » A ces mots elle s’accroupit et sauta rapidement dans les airs. Elle atterrit simplement sur le rocher contre lequel elle était il y a quelques instants. Elle était maintenant complètement à vue. Il était impossible de se cacher éternellement de toute manière. Ses cheveux bordeaux flottaient dans le vent. Ses jambes tremblaient. Elle était néanmoins attentive à chaque bruit, concentrée comme jamais.
Soudain, avec une grande vitesse, la jeune fille se retourna et bloqua la lame qui fonçait sur elle avec son épée. Les armes luttaient dans un crissement horrible. Puis elle recula dans un bond. Elle n’eut cependant pas le temps d’esquiver le coup porté une nouvelle fois de dos. Elle fut déséquilibrée mais ne ressentit aucune douleur. Cela n’existait pas dans le jeu. Elle fit quelques pas pour reprendre appui sur ses jambes. Son souffle était rapide. Elle constata la baisse de ses HP. Elle avait perdu les deux tiers de ses points de vie. C’était trop. La peur grandissait en elle. Une peur qu’elle n’avait jamais ressentie dans le monde réel, la peur de mourir.
Son ennemi sortit du buisson pour apparaître devant elle. Enfin, ses ennemis : ils étaient quatre autour d’elle. Leurs visages étaient cachés par du tissu, leurs yeux à peine visibles. Au-dessus de leur tête, on pouvait voir un curseur rouge. C’étaient des Player Killeur, ou PK pour les intimes. Leur passe-temps favoris était de tuer d’autres joueurs. Mais ici, une mort virtuelle est définitive. C’était la dure loi de SAO. La jeune fille savait tout ça, et elle aurait voulu ne jamais rencontrer de PK. En plus son combat était perdu d’avance. Quatre contre un, on a rarement vu plus équitable. Elle pouvait se débarrasser d’une ou deux personnes à la rigueur … Mais ce n’étais pas sûr. Leur niveau semblait bien plus élevé que le sien. Mais elle ne voulait, ne pouvait mourir. Pas comme ça, pas maintenant. Il en était hors de question. Elle devait rester en vie jusqu’à la fin du jeu. Elle n’avait pas le choix. Des larmes s’échappèrent sans qu’elle ne puisse les arrêter.
«  Oh, voyez-vous ça , dit ironiquement un des hommes.
- Ca y’est, elle sait qu’elle va mourir, héhéhé ! On va pouvoir la faire implorer. 
- Mais on n’a pas fini de s’amuser, c’est pas drôle. Je veux la voir courir encore … 
- Juste pour information, demanda-t-elle, avez-vous un contrat ? 
- Pourquoi veux-tu savoir ça ? Tu vas mourir de toute façon , dit l’un des joueurs rouges en haussant les épaules.
- Disons que j’ai des doutes. 
- Alors fais confiance à ton instinct, petite.  » Elle écarquilla les yeux. On voulait vraiment sa mort ? L’annonce la choqua. Pour quelles raisons ? Mais un des ennemis, visiblement impatient, couru d’un bond vers elle par le côté. Ce n’était pas le temps de se poser des questions. Vous voulez me voir morte ? Alors on ne va pas s’entendre.  Quand l’épée adverse arriva près d’elle, la jeune fille poussa rapidement la lame avec son bouclier et lui assainit un coup au niveau des côtes. Elle profita du déséquilibre de son ennemi pour foncer à vive allure vers l’homme en face d’elle. Ce dernier se mit en position de défense, mais au dernier moment elle sauta en tournant sur elle-même et se trouve dos à lui. Elle enfonça sa lame dans son flanc et repartit aussitôt. Elle prit de la distance pour visualiser ses adversaires. Elle en voyait trois. Merde, il est où le quatrième ?!  Elle n’avait pas encore posé le pied à terre. Elle se doutait que le dernier homme se trouvait derrière elle. Elle ne savait pas comment elle pouvait esquiver son attaque. Mais juste avant d’atterrir, la jeune sentit quelque chose passer à travers sa jambe. C’était l’épée du quatrième homme. Elle ne l’avait pas vu venir, par où était-il passé ? Elle tomba violemment à terre contre un arbre. Elle lâcha son arme sous l’impact. Son adversaire vint face à elle et pointa son épée au niveau de son visage. « Je ne suis pas comme ces lâches, je n’attaque pas mes ennemis de dos. Dommage n’est-ce pas ? A présent nous avons fini de jouer. Meurs, gamine !  »

Ça y’est, l’heure était arrivée. L’épée se leva lentement. La jeune fille ferma les yeux. Elle ne voulait pas voir ça. L’échec était trop dur à assumer. Sa barre de vie était encore visible, elle savait qu’elle allait bientôt baisser. Ses yeux se remirent à pleurer. Maman, papa, pardon … moi non plus,  je n’ai pas réussi à survivre. J’ai essayé, mais j’ai échoué, pardonnez-moi.  Et puis elle sentit le coup fatal arriver vers elle. Elle se crispa comme si elle s’attendait à avoir mal. Mais … rien n’arriva. Sa barre de vie resta intacte, du moins ce qu’il en restait. L’ennemi attendait-il qu’elle ouvre les yeux pour l’abattre ? Elle ne savait pas, alors elle ouvra les yeux. Mais elle ne s’attendait pas à voir cela. Son ennemi, qui allait la tuer, fut contré par un jeune homme arrivant par le côté gauche. Cela le fit reculer. Le jeune homme se mit devant elle pour la protéger. Elle eut à peine le temps de parler que ce dernier repartit se battre contre le quatuor de PK. Il semblait livrer toute son énergie dans ce duel à mort. Puis le jeune homme recula pour s’adresser à la joueuse, essoufflé :
« Ça va ? 
- Euh, oui. 
- J’étais dans le coin et j’ai entendu des hommes crier, du coup je suis venu voir. Après je t’ai vu face au joueur rouge. Maintenant enfuie-toi, je vais les repousser le temps que tu t’en ailles. 
- Hein, mais, le village est beaucoup trop loin ! Et eux sont trop nombreux. 
- Ne discute pas ! 
- Eh oh, les amoureux ! On est là nous aussi, hein , dit l’un des ennemis. Je sais pas d’où tu sors toi, mais nous, on a un contrat, donc on va pas la laisser filer la gamine comme ça. 
- C-Chef !  cria un joueur assis par terre. J’le reconnais, c’est le Beater ! 
- Comment ça ? 
- C’est le Beater j’vous dis ! Il vêtu tout de noir, et il se bat en solo avec une épée à une main. Il a déjà tué certains de nos membres, faut se barrer d’ici !  Il reculait, apeuré.
La jeune fille tiqua. Le Beater ? C’est lui ? Impossible …  Son cœur battait la chamade.
- J’en ai rien à foutre !  répondit le « chef ». Si c’est lui, je vais lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais les autres ne pensaient visiblement pas comme lui. Il fut rapidement abandonné par ses compagnons. Maintenant qu’il était seul, le joueur rouge ne semblait pas si confiant. Agissant sous la peur, il fonça d’un coup sur le Beater. Ce dernier le para facilement, et lui coupa un bras, celui qui tenait l’épée. Le chef tomba. Lui aussi avait peur de la mort maintenant.
- Je te laisse une dernière chance de vivre , dit le jeune homme aux cheveux noirs. Pars maintenant et je ne te tuerai pas.  » Il pointa sa lame sous le menton de l’homme. Ce dernier ne se fit pas prier et s’enfuit aussi rapidement que les trois autres en hurlant.
Le jeune homme soupira et rangea son épée. Il se retourna vers la joueuse et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Cette dernière accepta. Une fois debout, elle utilisa son cristal de régénération et recouvra tous ses HP.
« Parfois avoir une mauvaise réputation, ça a du bon , dit-il en souriant. T’es sûre que ça va ? Tu trembles. 
- Je … oui, merci. J’ai cru qu’ils allaient me tuer. C’est un miracle que tu sois arrivé. Merci infiniment. 
- Ne t’inquiètes pas, euh, comment tu t’appelles ? 
- Moi c’est Blaze, et toi ? 
- Moi, c’est Kirito. »

Yup yup ! J'suis inspirée alors je continue, voilà. Je vais poster de manière totalement aléatoire, niark.


Blaze et Kirito se trouvaient maintenant dans la ville principale du palier XX. Le soir commençait à paraître, les lanternes s’éclairaient. L’endroit était assez peuplé, l’ambiance sympathique et chaleureuse. Les gens se regroupaient dehors, discutaient, buvaient. Des soldats traînaient un peu partout, ravis de pouvoir se décontracter. Blaze emmena le jeune homme dans un bâtiment qu’elle connaissait bien. C’était une auberge relativement grande. Elle se trouvait près de la grande place, à côté de la fontaine. Les deux joueurs entrèrent. Kirito constata que la jeune fille était assez connue ici, puisque plusieurs personnes vinrent la voir pour la saluer. Ils voulaient s’assurer qu’elle allait bien, puisque qu’ils ne l’avaient pas vu depuis un moment. Elle les rassura sans donner trop d'explications et discuta rapidement avec eux. Puis elle proposa à Kirito d’aller s’installer sur une table à côté de la fenêtre.
«  Je vois que tu es populaire ici, dit le jeune homme en souriant.
-Oui. Ici, tout le monde se connait. En tout cas ceux qui ont décidé de s’installer sur ce palier. Si tu as un problème, les gens seront là pour t’aider. C’est rassurant, car ce n’est pas le cas partout. Et puis l’armée …
- BLAAAAAAAZE ! La joueuse fut interrompue par une jeune fille qui lui sauta dessus en pleurant. J’étais trop inquiète ! Pourquoi tu as disparu sans prévenir ! T’étais où encore ? Franchement c’est pas sympa !
- C-Calme-toi Neiko, dit Blaze encore étourdie, c’est pas ma faute … Je t’expliquerai plus tard.
- Très bien, mais tu n’as pas intérêt à te défiler ! Elle se retourna, faisant tourner sa robe aux tons orange pastel et blanc. Oh, et lui c’est qui ?
- Euh, il s’appelle Kirito, c’est lui qui m’a aidée aujourd’hui … Hum, Kirito, voici Neiko, la propriétaire de l’auberge.
- Bonjour, répondit le jeune homme, un peu gêné par toute cette agitation.
- Kirito ... ça me dit quelque chose, dit la jeune fille en le fixant. Oh, mais c’est … Blaze lui donna un rapide coup de coude. Neiko considéra son amie, puis elle sortit un carnet comme si de rien n’était. Bon, vous voulez boire quelque chose ? »
Ils passèrent commande et Neiko partit vers la cuisine. Ils ne parlaient guère, l’ambiance aux tables d’à côté était bien plus festive. Blaze observait la table en face d’elle, s’intéressant plus à leur conversation qu’à Kirito. Elle n’était pas à l’aise. Un serveur leur apporta leurs plats et leurs boissons. La jeune fille n’avait pas très faim, elle regardait son plat, l’air absent. Kirito n’osa pas manger, il attendait. Blaze semblait perdue dans ses pensées. Il entama la discussion :
«  Est-ce que tu sais pourquoi ces hommes étaient après toi ?
- Je … Je ne sais pas trop. Elle se sentait de plus en plus gênée.
- Tu as une idée d’une personne qui te voudrait du mal ?
- Non … Je ne veux pas trop y penser pour le moment.
- D’accord, je comprends. Mais tu vas devoir faire attention maintenant. » La jeune fille n’osait plus regarder Kirito dans les yeux. Elle voulait partir, loin, très loin de lui. Lui qui …
D’un bond, elle se leva. Elle ne laissa pas le temps au jeune homme de protester. Elle se retourna, bégaya un « désolée » et partit rapidement de l’auberge en courant. Kirito se leva comme pour aller la voir, mais une fois qu’elle eut claqué la porte, il se rendit compte que tout le monde le regardait. Les gens avaient arrêté leurs discussions. Ils fixaient Kirito. Ils semblaient en colère contre lui. Un chuchotement se faisait entendre. « Le Beater ? ». « C’est lui ? ». Le jeune homme resta stupéfait. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il sentit une main sur son épaule. Il se retourna, et vit Neiko, la propriétaire. « Viens avec moi, dans la cuisine. Ne discute pas » Elle lui prit le bras et tous deux se dirigèrent au fond de la salle vers la cuisine. Neiko l’emmena dans la réserve pour qu’ils soient plus tranquilles.
«  Mais, qu’est-ce qu’il se passe ? Demanda Kirito, troublé. Neiko soupira.
-Désolée pour tout ça. Tu sais, ici les gens partagent beaucoup de choses. Ils racontent ce qu’ils ont vécu avant, dans leur vie réelle et dans le jeu. En ce qui concerne SAO, c’est rarement joyeux. C’est pour ça qu’ils restent ici, c’est convivial. On peut souffler et penser à autre chose. Dans le cas de Blaze … Je ne peux pas tout te raconter, évidemment. Mais disons que tu lui rappelles des souvenirs lourds à porter. Son histoire est assez connue, car elle aide beaucoup les gens de passage, et ça se termine le soir à l’auberge. Les gens l’apprécient. » Kirito considéra la jeune fille.

Plus loin, dans la nuit, Blaze s’était éloignée de la ville. Elle était au bord d’une rivière qui coulait dans la zone protégée de la ville. Elle pleurait. La nuit cachait ses peines. Le ciel était nuageux, la lune à peine visible. La jeune fille était assise au bord de l’eau.  Elle culpabilisait, et en même temps la tristesse n’envahissait. Elle voulait en vouloir à Kirito, au Beater, mais ce n’étais pas juste. C’était trop facile. Soudain, elle entendit du bruit derrière elle. Elle se retourna. C’était lui. Elle essuya ses larmes en se tournant de nouveau face à la rivière.
« C’est Neiko qui t’as dit d’aller ici je suppose … Elle me le revaudra.
-Oui. Elle m’a un peu expliqué. Il s’assit à côté d’elle. Blaze soupira. Ecoute, je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas te rendre triste. Je vais repart…
- Ce n’est pas ta faute, le coupa-t-elle en fixant le mouvement de l’eau. Ce n’est pas à cause de toi. C’est injuste de te tenir responsable. Elle arracha quelques brins d’herbe. Je vais t’expliquer. Mais écoute-moi sans rien dire, s’il te plait. Il acquiesça. J’ai … J’avais un frère. Notre mère n’est pas la même, mais ça ne change rien pour moi. Il était plus âgé que moi. Il réussissait à l’école. Il était assez populaire. Il aimait entreprendre, donner son avis. Il était dynamique, en quelques sortes. Moi j’étais plus réservée. Nous étions dans la même école, nous n’avions que quelques années d’écart. Il avait du mal à me comprendre, mais il ne me laissait pas de côté pour autant. Quand les filles de ma classe se sont rendu compte de notre lien de parenté, elles se sont mises à traîner avec moi. Elles voulaient venir chez moi. Elles cherchaient tout un tas de raisons. Mais moi, je n’aimais pas trop ça. Je comprenais bien leur petit jeu. Mais je ne voulais pas les laisser rentrer. Au final je n’avais que de faux amis, mais ça me dérangeait pas plus que ça. Je m’en fichais d’elles. Mes vrais amis se trouvaient plutôt dans les jeux en ligne. Là je pouvais m’exprimer, ce n’était qu’un avatar après tout. Mon frère, lui, essayait de m’aider à me « libérer ». Il voulait que je sorte plus. Une fois, il m’a dit maladroitement : « Tu sais, tu peux passer du bon temps avec ces filles. Du moment que tu t’amuses, tu t’en fiches de ce qu’elles pensent en vrai ! » Elle sourit. Je n’étais pas vexée contre mon frère, je l’aimais beaucoup. Il partit de la maison avant moi. Plus tard, il me dit qu’il allait essayer le nouveau jeu, Sword Art Online. Il avait utilisé ses économies pour se l’offrir. Il m’a dit qu’il me passerait le jeu plus tard. Mais je voulais partager ça avec lui. Je voulais qu’on joue ensemble. Alors j’ai aussi vidé mes économies et je suis allée acheter tout ce qu’il fallait pour entrer dans cet univers. Au début, je ne l’ai pas trouvé. Mais comme nous avions repris notre apparence d’origine après le discours du maître du jeu, je croisai mon frère quelques jours plus tard. Il était surpris, et même un peu furieux de me voir ici. Mais on était en vie, et on devait le rester jusqu’au bout. Il m’a dit qu’il me protégerait. Mais j’avais plus d’expérience que lui dans les jeux vidéos. Pourtant … cela ne l’a pas arrêté, dit-elle en serrant les dents. Elle sécha une larme. Son caractère le fit prendre les devants. Il voulait passer les paliers, être le meilleur, finir le jeu. Mais il ne pouvait pas le faire seul. Alors, un mois après le début du jeu, il décida de prendre l’initiative d’abattre le premier boss de SAO avec toute une équipe. Kirito fixa Blaze, interdit. Il refusa que j’en fasse partie. Pour cette fois j’acceptai, mais je voulais lui montrer que moi aussi j’étais capable de me battre. Alors j’attendis son retour de la chambre du boss. Il m’avait promis qu’on irait ensemble au deuxième palier. Mais … il n’est jamais revenu. Il avait encore voulu gagner plus que les autres. C’était Diavel, dit-elle en pleurant. Diavel était mon frère. »

Voilà la suiiite ! J'suis trop inspirée \o/ Par contre j'ai toujours la flemme de mettre le palier et la date :D Bonne lecture !


Kirito ne s’attendait pas à cette révélation. Le nom de Diavel le ramenait à de très lointains souvenirs, que lui aussi aurait aimé oublier. Maintenant il semblait ailleurs, comme s’il revoyait certaines scènes de son passé. Blaze continua sur sa lancée.
« Les gens m’ont raconté ce qu’il s’était passé. A les entendre, tout était de ta faute. Mais je trouvais ça trop facile de te tenir comme seul responsable. Au village départ, c’est comme cela que ton surnom de Beater devint connu, pour les mauvaises raisons.  Elle rougit de honte … La mort de mon frère est arrivée si brutalement … Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais plus quoi faire. Alors j’ai commencé à penser comme eux, que c’était à cause de toi que Diavel était mort. C’était injuste, mais ça me permettait de calmer un peu mon esprit. Un peu plus tard, j’ai rencontré Neiko. Elle était perdue aussi. On a discuté un moment, petit à petit on a fait connaissance et on est devenues amies. On passait les paliers ensemble. Elle n’aimait pas trop se battre, mais ici avoir un bon niveau permet d’avoir une meilleure sécurité. Alors on avançait, elle en soutient et moi en première ligne. Et puis sans m’en rendre compte, j’ai finis par me convaincre que c’était toi la cause de mon malheur … Je suis vraiment désolée. Depuis que nous sommes sur ce palier avec Neiko, j’essaye de chasser cette idée de ma tête. Elle a acheté cette auberge avec d’autres joueurs et on s’est posées. Maintenant je guide les joueurs, je leur donne des indications pour jouer sans se mettre trop en danger. Je mets à profit mon expérience des jeux, et j’en suis fière. Je voulais continuer ce qu’avait commencé mon frère, même si je vais rarement au front. Elle s’arrêta de parler pour observer Kirito. Il avait continué de l’écouter, mais son discours l’avait pas mal remué.
- Pardonne-moi … dit-il en serrant ses poignets.
- Quoi ? 
- Excuse-moi, je n’ai pas été assez fort. Je n’ai pas fait assez attention. Si ça avait été le cas, j’aurais pu aider ton frère …   Elle sourit et prit Kirito dans ses bras.
- Tu m’as sauvé la vie. Je ne m’en serais pas sortie sans toi. Tu t’es racheté, et puis dans quelques mois ça va faire un an que tout ça a commencé. Bien sûr je suis triste, mais il faut aller de l’avant. En tout cas ce sera plus facile maintenant. Je ne t’en veux plus, parce que tu n’es pas mauvais. Sinon tu n’aurais pas pris le risque de m’aider tout à l’heure.   Ils restèrent un petit moment comme ça, puis Kirito repris la parole.
- Non. Je ne me suis pas encore totalement racheté.   Elle se détacha de lui.
- Comment ? 
- Ces hommes, ils vont revenir. Et plus nombreux en plus. Tu es en danger du temps que cette affaire n’est pas réglée. Je vais arranger ça.  
- … Merci.   »


Le lendemain, Kirito et Blaze se retrouvèrent à l’auberge. Ils mangèrent en compagnie de Neiko. Blaze lui raconta toutes les péripéties de la veille. Son amie fut horrifiée. Elle la rassura, et lui dit que Kirito était avec elle. Neiko soupira, se demandant si c’était vraiment une bonne chose, puis les laissa partir. Les deux joueurs sortirent du bâtiment.
« Bon, commença Kirito, il faut qu’on discute de tout ça plus sérieusement.
- Non, sourit-elle.
- Comment ça « non » ?
- Ça va être l’heure de l’entraînement, et je ne peux pas rater ça. Je ne t’oblige pas à venir, après on fera comme tu voudras. » Et elle partit sans attendre sa réponse. Le jeune homme la suivit sans gaieté de cœur. Il n’aimait pas s’entraîner avec les autres. Tout ceci ne l’enchantait guère. Mais à son grand étonnement, Blaze ne suivait pas d’entraînement. C’était elle qui le donnait. Elle était avec un groupe de joueurs pas très à l’aise avec leurs armes. Il y avait trois garçons et deux filles. Ils avaient l’air jeune. Kirito se demanda comment ils avaient bien pu arriver jusqu’à ce palier. Ils n’étaient pas très motivés non plus. Mais la jeune fille prit les devants et obligea tout le monde à la suivre. Kirito parut amusé. La petite troupe quitta la ville.
Ils allèrent dans un champ remplis de monstres. La verdure s’étendait à perte de vue. Des troupeaux broutaient ici et là. Quelques chemins de terre zigzaguaient à travers la prairie. Blaze s’arrêta et leur expliqua ce qu’il fallait faire. Ils devaient s’attaquer à au moins cinq monstres en même temps, en enchaînant les attaques et les esquives. « Et vous devez les battre le plus rapidement possible ! » dit-elle joyeusement. Ses élèves se plaignirent, mais elle les ignora. Leurs cibles étaient les sortes de buffles pas très beaux qui se trouvaient en face d’eux. S’ils ne semblaient pas très dangereux, leur vitesse et leur force pouvaient déstabiliser un joueur pas très concentré. Blaze ordonna à ses élèves d’attendre ici, puis s’élança vers un petit groupe de sept buffles. Kirito s’assit pour observer. Elle sortit son épée pendant sa course. Elle était longue et fine. Le manche était marron, et des sortes d’éclairs descendaient vers l’avant de la lame. Elle ne sortit pas son bouclier pour avoir plus de vitesse. Une fois arrivée à leur hauteur, la jeune fille fonça aisément à travers le troupeau et attaqua le monstre le plus éloigné. Elle fit briller sa lame en utilisant sa compétence d’épée. Le bout de l’arme s’enfonça dans la chair pixelisée du buffle. Avec son élan, et en gardant sa capacité, Blaze se retourna et abattit trois autres monstres autour d’elle sans autre forme de procès. Ses cibles avaient à peine eu le temps de réagir. Elle sauta agilement et atterrit derrière les trois buffles restants. Elle les laissa venir vers elle, prête à les éviter. Elle se détourna pour porter un coup au premier buffle. Le second l’attaqua sur le côté. Elle sauta, tomba sur son dos, et en profita pour lui assainir un coup. Elle s’envola de nouveau juste avant qu’il ne disparaisse. Le dernier monstre était dans son dos. Elle l’avait vu passer il y a quelques instants. Elle attendait qu’il se rapproche. Elle devait rester concentrée, le buffle prendrait rapidement de la vitesse. Au dernier moment, elle fit un salto arrière pour l’esquiver et fonça pour l’abattre avec une compétence d’épée. En un rien de temps, la jeune fille s’était débarrassée des sept cibles. A l’autre bout du champ, les « élèves » étaient bouches bée. Kirito sourit. Blaze encouragea ses protégés à se lancer. Elle les aida toute la matinée et leur donna des conseils. Ils revinrent épuisés au centre de la ville, face de l’auberge. Les cinq joueurs coururent pour ouvrir la porte. Ils n’attendaient que ça depuis tout à l’heure : manger. Mais juste avant d’entrer, ils allèrent remercier Blaze et promirent de s’entraîner ensemble après le repas. Ils saluèrent la jeune fille et Kirito, puis se dépêchèrent d’aller se restaurer. La jeune fille s’étira.
« Bien, je suis à toi maintenant.
- Tu te défends bien. Tu as développé ta vitesse et ton agilité. C’est une bonne idée.
- Merci, sourit Blaze. Mais je ne suis pas encore assez forte, je dois gagner quelques niveaux. Ils commencèrent à s’éloigner de l’auberge.
- J’ai réfléchi à ton problème pendant l’entraînement. Tu ne peux pas rester ici. Tout le monde te connaît, donc c’est facile de te trouver. Il faut que tu viennes avec moi le temps qu’on ait une idée du coupable. Blaze bougonna.
- J’ai pas trop envie de laisser Neiko toute seule. Et je ne sais pas si on peut avoir confiance en toi, Beater, dit-elle pour le taquiner.
- Eh je veux juste t’aider moi, répondit-il vexé.
- Boon d’accord. Je préviens Neiko et on y va. » Après avoir rassuré pendant plusieurs minutes son amie, la jeune fille put partir avec Kirito. Ce dernier, prudent, préféra se noyer dans la foule. Ils allèrent dans un marché remplit de joueurs. Ils y restèrent un moment, puis Kirito emmena rapidement Blaze dans une boutique située dans une ruelle déserte. Quand il ouvrit la porte, ils furent accueillis par un  homme baraqué au crâne rasé et métisse. Il essayait tant bien que mal de vendre une épée apparemment trop chère pour l’acheteur. Ce dernier partit en le traitant de voleur. Le marchand soupira, puis vit le jeune homme.
« Oh tiens, salut Kirito ! Ça faisait longtemps.
- Salut Agil. Pas assez à mon goût. Ils échangèrent un sourire et une poignée de main.
- Tu viens m’acheter quelque chose ?
- Ces bouts de ferrailles hyper chers ? Non merci.
- Eh, c’est de l’excellente qualité j’te signale.
- Mouais … je te présente Blaze, dit-il en se détournant.
- Bonjour, dit-elle timidement.
- Tu nous fais des cachotteries Kirito à ce que je vois, ricana Agil. Kirito s’offusqua et Blaze parut vexée.
- Non ça n’a rien à voir ! Je l’ai aidée quand elle était face à des PK. Mais comme je pensais qu’ils allaient revenir …
- Tu t’es dit qu’elle pouvait se cacher dans ce trou à rats.
- Voilà, sourit Kirito.
- Eh minute papillon, je ne veux pas me cacher ! Je peux me défendre, protesta la jeune fille.
- Ce sera plus simple si tu restes ici et que tu me laisses faire.
- Non mais tu te prends pour qui ? On se connait depuis quelques heures et tu choisis déjà à ma place ? Tu rêves mon petit !
- Haha tu es tombé sur une fille de caractère à ce que je vois.
- Bon … on verra ça plus tard. Déjà il faut trouver qui pourrait te vouloir du mal. » Pendant qu’Agil s’occupait de la boutique, Kirito et Blaze discutaient dans un petit salon. L’endroit n’étais pas très décoré, juste ce qu’il fallait pour vivre. Kirito s’assit sur un siège.
« Tu as une idée sur la personne ? Blaze s’installa sur le canapé.
- Pas vraiment. Elle réfléchissait.
- Vu que tu entraînes des joueurs, tu dois être proche d’une guilde ou de quelque chose comme ça.
- Hmm oui. Ceux que tu as vus ce matin vont bientôt intégrer l’armée. Ils recherchent des gens pour différents postes, pas forcément pour le front.
- Et tu es assez populaire sur ce palier … Qui contrôle l’armée ici ?
- Il y a un groupe de décideurs qui s’occupent du secteur. Mais souvent les débats ne mènent pas loin. Et on a besoin d’un représentant quand l’armée se réunit. Du coup, on a décidé d’élire un chef parmi le groupe. Normalement ce rôle devrait tourner. On ne veut pas qu’un des joueurs se croie au-dessus des autres et impose sa loi.
- Quelqu’un est contre cet avis ? Blaze tiqua à cette question.
- … Oui, ce sujet est très controversé. Celui qui fait le plus de bruit à ce propos c’est Kibao. On s’est pas mal disputés à ce sujet.
- Ah, je le connais.
- Je sais. Il … il a dépensé beaucoup d’énergie pour que tout le monde te tienne responsable de ce qu’il s’est passé. Blaze baissa la tête. Mais ceux qui crient le plus fort ne font pas toujours les meilleures actions.
- Comment ça ?
- Depuis le début il tente de prendre et de garder le pouvoir. Je trouve ça ridicule. On veut sortir de ce jeu, pas en devenir les maîtres. Je me demande bien si tout le monde a les mêmes priorités.
- Donc tu es sa principale rivale. Blaze releva la tête.
- Tu crois qu’il serait capable de … Non, pas à ce point-là … Pourquoi … Elle semblait perdue. Ce n’est pas une conclusion rapide que l’on fait ?
- Je ne peux pas être sûr. Mais que ce soit lui ou un autre, on sait que cette personne fait partie du groupe des décideurs. Donc une personne relativement influente qui désire le pouvoir.
- On a un rassemblement prévu demain. Ce sera pour voter pour ou contre cette règle. Kirito se leva. Agil entra dans la pièce au même moment.
- Tu dois absolument rester ici ! Tu es en sécurité avec Agil. Il suffit que tu sois seule quelques instants pour que le groupe de PK te retrouve. J’irai voir Kibao et les autres.
- Je ne veux pas me cacher, protesta Blaze. Hors de question. S’ils veulent me tuer, qu’ils viennent.
- Ça peut se faire. Blaze et Kirito se retournèrent, Agil était posé contre une commode.
- Quoi ? Dirent-ils ensemble.
- Vous voulez régler ça une bonne fois pour toute, non ? Alors autant que tout le monde soit témoin de la scène. »