IE GO The Tenshi ! Saison 2 : Chrono Stone.

Hors série : LAST STAGE CHILDREN !


Notre histoire se passe en 2014, la Terre du monde réel a survécut à la fin du monde prévue par les maïas en 2012 mais il semblerait qu'une toute autre fin était prévue pour la belle planète bleue.

Dans le lycée d'une petite ville de la banlieue parisienne, plus précisément en salle 110, les 2nde5 écoutaient le cours d'anglais. Malgré quelques bavardages par ci, par là, le cours se passait relativement bien dans son ensemble.
Près de la fenêtre se trouvait une jeune fille blonde que nous connaissons tous : Émilie Denot. A côté d'elle se trouvait Marion Leclair, l'irremplaçable furie rouge et derrière elles, il y avait Mathieu Morgan, le « beau gosse » de la classe.
Émilie regardait par la fenêtre. Il faisait beau dehors et elle avait hâte de sortir de cours pour aller en récréation. Elle réfléchissait et son esprit divaguait parmi ses nombreuses pensées qui étaient surtout tournées vers une personne : Shindou Takuto, qu'elle n'avait pas revu depuis environ un an. Ses amis du monde d'Inazuma lui manquaient terriblement et elle donnerait tout pour les revoir à nouveau.
Une drôle de lueur dans le ciel la sortit de ses pensées. Elle se frotta les yeux et quand elle les rouvrit, il n'y avait plus rien. La jeune fille se dit que sa vue lui jouait des tours et elle reporta son attention vers le cours qui était écrit au tableau qu'elle se dépêcha de retranscrire sur son cahier.

Une vingtaine de minutes plus tard, la sonnerie annonçant la libération retentit. Émilie partit avec ses amis dans la cour où ils s'assirent sur un banc pour y passer la récréation.
Mathieu écoutait discrètement la radio grâce à des écouteurs reliés à son téléphone portable qui faisait office de radio. Marion lisait un manga tandis qu’Émilie s'était replongée dans ses lointaines pensées.
- Des explosions ont été aperçues dans le ciel à plusieurs endroits du pays, annonçait le châtain qui répétait ce qu'il venait d'entendre.
- Des explosions ? Répéta Emi, intriguée.
- Ouais, ils ne donnent pas beaucoup de détails mais apparemment ça ressemblait de loin à une sorte de lumière dans le ciel mais de près, ça faisait comme une explosion.
- Complot américain !!! cria Marion.
- Je crois que j'en ai vu une toute à l'heure, dit la blonde en ignorant le commentaire – fort utile – de son amie.
Ses deux amis la regardaient, étonnés. Elle leur décrit ce qu'elle pensait avoir vu et Mathieu lui répondit que ça ressemblait aux descriptions données dans les témoignages.

Les trois adolescents n'eurent pas le temps de terminer leur conversation qu'une explosion eut lieu juste au dessus de leur lycée.
Cela ressemblait à une forte concentration d'énergie qui implosait sous la pression.
Des cris retentirent dans toute la cour et les élèves paniquèrent rapidement. Les profs et les surveillants décidèrent de ramener les lycéens à l'intérieur de l'établissement pour qu'ils ne soient pas blessés. Ils regroupèrent les 2ndes dans la salle télé où les jeunes y allumèrent la télévision pour savoir ce qu'il se passait.
Les images qu'ils voyaient étaient dignes d'un film hollywoodien. Des explosions retentissaient dans tous les coins du pays et personne ne savait les expliquer.
- C'est quoi ce délire ? C'est la guerre ou quoi ? Se demandait Marion.
- Ne parle pas de malheurs, répliqua Mathieu.
Emi était plutôt intriguée par ces « explosions » car elles lui rappelaient quelque chose. Mais quoi ? Elle ne savait pas.
Un flash d'informations apparut à l'écran.
- Nous venons de recevoir à l'instant des images venant de la capitale où un groupe de personnes seraient en train de détruire les collèges et lycées. Nous ignorons leurs motivations pour le moment mais nous pouvons être sûrs qu'ils sont les auteurs de ces explosions apparues dans le ciel quelques heures auparavant. Mais retrouvons tout de suite notre envoyé spécial, en direct des événements.
- Pauvre mec... Se retrouver dans un tel merdier juste parce qu'il fait son boulot, soupira Mathieu.
Le journaliste ne semblait pas à l'aise et cela pouvait se comprendre. Derrière lui, on voyait de la fumée venant des bâtiments détruits.
- Mesdames et Messieurs, ce que nous voyons là est digne d'un film américain. Des adolescents détruisent les établissements scolaires à l'aide de ballons de football. C'est complètement insensé.
Le cameraman filma les fameux adolescents, auteurs de ces désastres. Ils avaient un look plutôt futuriste. Émilie reconnaissait ce style vestimentaire mais espérait se tromper.
- Habitants de ce monde, nous vous informons que nous sommes ici pour vous détruire afin de monter la plus puissante armée pour accomplir notre destinée qui est celle d'écraser tous nos adversaires ! Dit l'un des terroristes.
- Super ! C'est la joie ! Dit Mathieu d'un ton sarcastique.
- Matt, Marion, venez par ici, murmura Emi.
Les deux amis suivirent la jeune fille blonde qui semblait un peu paniquée.

Ils se mirent dans un couloir vide pour pouvoir discuter plus tranquillement.
- Ces types... Je suis presque sûre qu'ils viennent de là où vous savez...
- Tu veux parler du monde d'Inazuma ?
- Oui. Je suis quasiment sûre qu'ils viennent de l'époque de Fey et Oz.
- Pourtant les Second Stage Childrens ont été dissous, nan ?
- Normalement oui, mais je ne pense pas qu'ils en fassent partie. Ils doivent former une organisation similaire mais...
- Tu as entièrement raison ma princesse, dit une voix.
Émilie et ses deux amis sursautèrent, se retournèrent et virent une personne qu'ils connaissaient très bien.
- Oz ?
- Lui même !
Émilie se jeta dans ses bras. Elle était tellement heureuse de le revoir, même s'il avait leur adversaire pendant un bon moment.
- Comment se fait il que tu sois ici ?
- C'est une longue histoire, nous en reparlons plus tard si tu veux. Pour le moment nous avons quelque chose de plus important à régler. Ces êtres qui attaquent votre monde, ils viennent en effet de mon époque. Ils se nomment les Last Stage Children !
- Une variante de votre organisation.
- Précisément. Même si leurs pouvoirs sont relativement différents des nôtres, ils se basent sur le même principe.
- Est ce que.... commença Emi.
- Non, rassure toi. Les LSC n'ont pas les mêmes gènes que nous. Ils n'ont pas conséquent aucun rapport avec toi.
Émilie était rassurée. Elle pensait avoir fait suffisamment de mal au monde de ses amis alors il n'était pas nécessaire d'apporter des problèmes à son propre monde.
- Les LSC ont toujours été en rivalité avec les Second Stage Childrens mais ils ne sont réellement manifestés qu'après le Ragnarök quand vous étiez tous repartis dans vos mondes respectifs.
- Les lâches. Ils n'ont attaqué que quand vous étiez le plus faible, pesta Mathieu.
- Vous aviez déjà pris le vaccin pour vous enlever vos pouvoirs ? Demanda Marion.
- Non. Il s'en ai fallut de peu mais El Dorado nous a permit de conserver nos pouvoirs pour cette nouvelle bataille.
Un autre détail dérangeait la blonde.
- Et les autres ? Tu es venu tout seul ?
- Pour le moment oui mais Fey et Saru sont partis chercher du renfort. Mademoiselle Rose devrait nous rejoindre prochainement quand elle aura mis à l'abri les plus faibles.
Les trois adolescents comprirent la situation et acceptèrent d'aider leur ami.

Le proviseur du lycée réunit tous les élèves dans le hall pour faire une déclaration. Les trois amis s'y rendirent en faisant attention de cacher Oz dans un coin.
- Mes chers élèves, l'heure est grave. Des terroristes ont décidé de s'attaquer à tous les établissements scolaires alors je pense que pour votre sécurité, il serait plus sage que vous rentriez tous chez vous. Pour ceux qui habitent loin, je vous conseille de rester chez un ami qui habite près. Nous ignorons combien de temps cette crise durera mais, pour le moment, considérez que le lycée est fermé. Nous vous préviendrons quand les cours reprendront. Merci de votre attention.
Cette nouvelle avait réjouis certains et inquiété d'autres. Comment allaient ils s'en sortir si des terroristes s'en prenaient à eux ? Beaucoup de questions restaient sans réponse dans leur tête. Même Émilie se posaient beaucoup de questions.
Elle rejoint Oz, toujours caché.
- Ils ferment le lycée. Nous ne pouvons pas rester ici.
- C'est dérangeant car c'est le point de rendez vous que nous nous sommes donnés avec les autres.
- Dans ce cas, vous avez besoin de moi ! S'écria Mathieu.
Il se dirigea vers le proviseur et lui parla. Les trois autres n'entendaient pas ce qu'il disait mais cela semblait déranger le proviseur qui finit pas hocher la tête.
Mathieu revint, fier de lui.
- C'est bon. On peut rester !
- Comment as tu fait pour le convaincre ? Demanda Oz, curieux.
- Oh, crois moi, tu ne veux pas le savoir, lui répondit Émilie.
L'adolescent comprit ce que la jeune fille voulait dire et laissa tomber l'affaire.

Le lycée était vide, tous les élèves étaient partis ainsi que les professeurs et les autres employés.
- C'est bizarre de voir le bahut vide... dit la rouge.
- Certes.
- Ne vous en faîtes pas. Il sera bientôt rempli, dit une voix.
- Rose ! S'écria Emi.
- Bonjour vous trois. Vous allez bien ? Désolée qu'on se retrouve dans de telles circonstances.
- Ça va, je suis contente de te revoir.
- Moi aussi. Oz, où en sont les autres ?
- Je vais appeler le Leader.
Oz essaya de contacter Saru avec son oreillette.
- Leader ? C'est Oz. Où en êtes vous ? Ah, vous avez presque terminé. Très bien.... Oui, je suis avec eux et Mademoiselle Rose vient d'arriver.... Entendu, je lui transmettrai.
Il éteignit son oreillette et se tourna vers nous.
- Ils ont presque terminé et ne vont pas tarder à arriver. Mademoiselle, le Leader me fait vous dire qu'il a hâte de vous revoir.
Rose rougit et dit à Oz que ce n'était pas des choses qui se disaient en public et qu'elles étaient personnelles. Le garçon, confus, s'excusa au moins une dizaine de fois. Leur duo arrivait encore à faire rire la blonde.

Ils n'avaient plus qu'à attendre leurs amis pour pouvoir commencer la lutte face aux LSC. Mais avant cela, Oz dit à Emi qu'elle devait apprendre à utiliser ses pouvoirs de SSC car ils risqueraient de lui être utiles durant la bataille. Elle ne pensait pas devoir utiliser ces « dons » un jour alors elle ne s'était pas vraiment préparée psychologiquement à ça. Certes, elle les avait déjà utilisés mais pas de cette façon.
Son premier objectif était de soulever une chaise grâce à ses pensées et à ses dons. Elle essayait de se concentrer mais elle n'y arrivait pas. Elle pensait à trop de choses à la fois et ça la déconcentrait. Oz mit ses mains sur ses épaules et lui dit que tout irait bien, qu'elle ne devait pas se mettre la pression.
Elle referma les yeux et fit le vide dans son esprit. Elle devait se focaliser sur la chaise. Elle mit ses mains devant elle et se concentra pour que l'objet se lève. La  chaise trembla mais elle ne décolla pas du sol. A force de faire ça, la jeune fille fatiguait et n'arrivait même plus à se lever.
Marion, Mathieu et Rose la regardaient, sans rien dire. Elle était coachée par Oz mais même ses encouragements n'arrivaient pas à motiver la blonde qui commençait à perdre confiance en elle.
- Je n'y arriverai jamais ! Je suis désolée Oz mais tu vas devoir te passer de moi pour cette bataille.
Le concerné s'accroupit à côté de Emi qui n'en pouvait plus. Il mit sa main sur la tête de la blonde et lui fit un sourire.
- Tu peux y arriver. Je crois en toi.
Elle le regardait avec de grands yeux. Elle ne pensait pas que le blond avait autant confiance en elle.

Soudain, un grand bruit attira l'attention de tout le monde. Ils se dirigèrent vers la cour de récréation et virent la TM caravane qui était en train de se poser sur le sol de la cour.
- Ah, les voilà... dit Oz.
- Au fait, qui sont les renforts qu'ils sont allés chercher ? Demanda Emi.
- Tu verras bien. Mais je pense que tu seras agréablement surprise.
Emi, perplexe, regarda la caravane se poser. Saru sortit du véhicule en premier. Il courut vers Rose pour la prendre dans ses bras.
- Rose ! Je suis content de te retrouver !
Fey sortit à son tour de la caravane et sauta dans les bras d'Emi qui avait accourut vers lui, ainsi que Marion et Mathieu.
- Fey ! Je suis tellement contente de te revoir ! Dit la blonde.
- Moi aussi Émilie, ça faisait super longtemps.
Alors que Emi tournait le dos à la caravane, elle sentit une personne se jeter sur elle et la faire tomber. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit que cette personne n'était autre que Takuto.
- Ta... Takuto ?
- Surprise ! Ça faisait longtemps ma Emi. Comment vas tu ?
Aucun mot ne sortait de sa bouche, elle ne s'attendait pas à le revoir. Elle vit sortir de la caravane plusieurs de ses amis de Raimon dont Ranmaru qui s'était précipité vers Marion. Les managers étaient également présentes.
Tout le monde était plus qu'heureux de se revoir après une si longue année surtout Emi et Takuto qui avaient du attendre toute une année avant de se retrouver. Après le temps de la surprise passait, Emi embrassa son petit ami avec passion. Ce baiser devait compensé un an de baisers alors vous comprendrez qu'il fut long... très long.
- Je suis tellement contente, dit elle enfin.
- Moi aussi. Je commençais presque à désespérer de ne plus te revoir.
- Il faut croire que le destin nous réunit à nouveau et encore une fois, c'est toi qui vient à moi.
Takuto sourit, puis il regarda sa petite amie avec un air un peu surpris.
- C'est moi ou tu es plus petite qu'avant ?
Emi fit la moue et donna une tape sur le bras de son copain en râlant.
- Idiot ! C'est toi qui grandit trop ! Je parais petite parce que je n'ai presque pas grandis depuis la dernière fois qu'on s'est vu !
- Ah c'est ça... Hihi. C'est pas grave. Tu es mignonne comme ça.
- Tu te rattrapes bien. Viens par là.
Ils s'embrassèrent à nouveau sous les regards de leurs compagnons qui préfèrent reporter leur attention sur le seul célibataire du trio (bah oui, parce que Marion était aussi occupée avec son copain, pensez vous).

Après ces émouvantes retrouvailles, Oz et Fey expliquèrent que tous les joueurs présents devraient mener une lutte acharnée pour sauver ce monde des LSC.
- Pourquoi vous venez nous aidez à protéger ce monde alors que c'est le notre ? Demanda Mathieu.
- Parce que vous nous avez aidé à protéger le notre donc il est temps de vous rendre la pareille, répondit Shindou avec un sourire adressé à sa copine.
Emi était tellement heureuse de retrouver ses amis qu'elle en avait oublié les LSC.
Pourtant, c'était bien l'une des dernières choses à faire...
Saru déclara qu'ils devaient se dépêcher de trouver un plan car les Last Stage Children ne tarderaient pas à trouver leur cachette.
- Il faut former plusieurs équipes. Au moins deux ! Nous n'avons pas suffisamment de joueurs pour en former plus alors nous allons devoir nous en contenter, déclara Rose.
- Vous avez réclamer des joueurs ? Dit une voix.
Un groupe d'adolescent venaient de faire leur entrée dans le hall du lycée... Des adolescents que le trio connaissait très bien et que les autres avaient déjà rencontré.
- Hexagone ?! Dit Tenma, surprit.
- En chair et en os ! Continua Chloé. Alors vous trois, vous ne pensiez tout de même pas, vous débarrasser de nous comme ça ?
- Mais comment vous avez sut ? Demanda Mathieu.
- Bah, comme vous ne répondiez pas au téléphone, on s'est douté de quelque chose et on s'est tous réunit pour venir ici... On dirait qu'on a bien fait, déclara Félix.
- Assez parlé Capitaine, tu fais les présentations ? On a pas eu l'occasion de se présenter officiellement la dernière fois, remarqua Anna.
- Euh... oui. Venez, je vais vous présenter. Donc... Chers amis venus d'ailleurs, laissez moi vous présenter mon équipe l'Hexagone ! Dit Emi, fièrement.
Chacun des membres se présenta et la blonde continua.
- Donc, les copains, voici les joueurs de Raimon dont le capitaine Mats... Euh Arion Sherwind !
- Hein ? Dit le concerné.
- OK... C'est bon Capitaine, on a bien comprit qu'ils venaient pas d'ici... Pas la peine de sortir des noms pris au hasard. Tu peux nous donner leur vrais noms, ça ira beaucoup plus vite ! Tu sais, on se souviens très bien de notre petit passage chez eux ! Rit Chloé.
- Euh... OK. Donc, le capitaine de Raimon, Matsukaze Tenma. Voici le leader des Second Stage Children, Saru et vous les connaissez déjà mais bon... il y a certains membres des Black Roses.
- Ah oui... Les gars qu'on a affronté ! S'écria Kévin.
- Eux-mêmes, répondit Oz avec un sourire.
Une fois que chacun s'était présenté, Saru, Fey et les autres organisèrent une petite réunion pour former les différentes équipes.
Hexagone était dans un coin du hall. Ils s'amusaient à regarder ces individus venus d'un autre monde.
- Et donc... Ce sont les personnages d'un manga, essaya de comprendre Alexis. Je crois qu'on n'en avait pas vraiment pleinement conscience la dernière fois...
- Voilà, en fait ils viennent du manga Inazuma Eleven Go...
- Aaaaaaah ! Cria Alice.
- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? s'inquiéta Marion.
- Je savais bien que leurs têtes me disaient quelque chose ! J'ai regardé un temps cette série ! Ça me revient maintenant !
- Ah ? Tu as regardé les épisodes en français je suppose, dit Emi.
- Euh... oui...
- Mouais... C'est pas la meilleure version... Ils ont quand même de plus belles voix là... et de meilleurs noms.
Émilie pensait bien évidemment à Shindou qui avait hérité d'un nom... affreux. Entre Shindou Takuto et Ricardo di Rigo, fais ton choix !

Bref, Léa et Alice s'approchèrent discrètement de leur Capitaine.
- Eh Capitaine, avec Alice on regardait les garçons de l'équipe... Y en a des pas mal quand même ! Surtout celui avec les cheveux mi longs bouclés ! Il est trop classe et super mignon.
- Ah oui, ça je confirme... Mais, un conseil les filles : Ne le touchez pas !
- Hmm... Pourquoi ?
- Propriété privée...
Les deux filles se regardèrent et voyant qu'elles n'avaient pas compris ce qu'elle voulait dire, Emi soupira et se dirigea vers Shindou.
- Hé Takuto...
- Oui ? Qu'est ce qu'il y a ?
Sans lui donner de réponse, Emi embrassa passionnément son petit copain sous les yeux surpris (et peu dégoûtés) de ses deux amies.
- On peut savoir ce qu'il te prend tout à coup ? S'étonna le brun.
- Rien mon chéri. C'est juste que tu m'as manquée tout ce temps.
Avec un petit rire, Emi retourna vers son équipe.
- Ah ouais... Quand même... murmura Alice.
- Ouais... J'suis verte... continua Léa.
- Et je vous déconseille aussi de toucher au beau gosse à cheveux roses...
- Pourquoi ? Tu sors avec les deux ?
- Idiote... C'est pas moi qui sort avec Ranmaru...
Pendant que ces demoiselles parlaient mecs, ces messieurs parlaient filles... Normal quoi !
- T'as vu la petite aux cheveux bleus foncés ? Elle est trop mignonne, dit Kévin.
- Ah ça mec... Je te déconseille de tenter quoi que ce soit avec elle... Son cœur est déjà prit, répondit Matt.
- Par qui ? Par toi ?
- Mais non crétin ! Pas par moi ! Aoi n'est pas mon style mais par contre... je n'en dirai pas autant pour le capitaine de Raimon, dit il avec un clin d’œil.
Voilà... C'était la minute conversation inutile !

Saru et Fey convoquèrent tous les joueurs afin d'annoncer les équipes.
- Je pense que nous allons faire très simple. Les trois équipes seront Hexagone, Raimon et Feida. Émilie et Mathieu joueront avec Hexagone. Il ne faudra pas longtemps aux LSC pour nous retrouver donc, je pense que la meilleure solution et de faire jouer des membres qui ont l'habitude de jouer ensemble afin d'assurer une bonne cohésion, dit Saru.
- Je jouerai avec Feida, car sinon, il leur manquera un joueur. Vous êtes tous d'accord avec ces formations ?
Tous les autres approuvèrent les choix des deux garçons qui semblaient satisfaits.
- Dommage que Ran et Taiyou n'aient pas pu venir... Ils auraient été parfaits pour remplacer Emi ou Mathieu en attaque, dit Takuto.
- On se passera d'eux. On utilisera notre formation habituelle, le rassura Tenma.
- C'est bien qu'on reste ensemble. Je me voyais mal jouer avec des inconnus, chuchotait Alice à Léa qui acquiesça.
Mais à peine les équipes furent-elles annoncées, qu'il fallait déjà se mettre au travail. Chaque équipe partit donc s'entraîner, mais comme la cour de récréation du lycée n'était pas vraiment propice à un match de foot, deux équipes s'affrontaient, tandis que la troisième faisait des exercices physiques.
Et c'est sur ces entraînements intensifs que se finit la première journée.

La nuit, Emi n'arrivait à trouver le sommeil. Beaucoup de choses la préoccupaient et notamment le fait de ne pas arriver à contrôler ses pouvoirs. Elle avait bien comprit qu'elle risquait d'en avoir besoin mais il n'y avait rien à faire. Elle décida de se lever et d'aller s'exercer dans une salle de classe loin des salles où tous ses amis dormaient profondément.
Elle entra dans la salle où elle avait anglais le plus souvent.
Elle était face à toutes ces tables et ses chaises qu'elle devait, au mieux, faire voler. Alors elle ferma les yeux et se concentra. Elle ressentait une incroyable force la traversait mais elle n'arrivait pas à faire sortir cette force, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait.
Certaines chaises tremblaient mais ne décollaient pas. À force, la jeune fille fatiguait et n'arrivait plus à contenir sa force. Elle s'assit sur l'une des chaises et croisa les bras pour montrer qu'elle n'était pas contente et surtout c'était signe qu'elle réfléchissait à une solution pour parvenir à ses fins.
- Tu dois puiser dans tes sentiments pour utiliser tes pouvoirs, dit une voix.
- Oz ? Tu ne dors pas ?
- Et bien... non. Je ne suis pas quelqu'un qui dort énormément, à vrai dire.
- Je vois.
- Donc, ce que je te disais c'est que tu ne pourras utiliser ces dons qui sont en toi que si tu te sers de la force de ton cœur.
- Comme pour les Keshin ?
- Voilà. C'est à peu près la même chose. Un Keshin est le reflet de ce qu'il y a dans notre cœur, mais là, tu vas devoir faire sortir cette puissance par tout ton corps ! Je sais que c'est un peu bizarre mais essaye de te rappeler ce que tu ressentais quand tu utilisais tes pouvoirs auparavant.
- Et bien... Je crois que je ressentais une telle haine envers tout ce qui m'entourait que ça sortait tout seul.
Emi s' arrêta et regarda Oz d'un air un peu surprit. Ce dernier hocha la tête d'un air un peu embarrassé. Emi fronça les sourcils.
- Non... Il est hors de question que je redevienne la folle furieuse que j'étais l'année dernière. J'ai fait souffrir trop de gens qui comptaient pour moi.
- Je sais mais tu dois te servir de cette haine pour protéger les gens que tu aimes... Pour protéger ceux qui comptent pour toi.
Après une légère hésitation, Emi hocha la tête et se remit en position. Elle essaya de se mettre en colère mais, ce n'était pas forcément quelque chose qu'elle faisait sur commande.
- Repense à toute la souffrance que tes amis ont du subir à cause des Second Stage Children ! Veux tu qu'ils souffrent à nouveau à cause des Last Stage Children ?
Émilie secoua la tête en signe de négation et repensa à toutes les souffrances que ses amis ont du subir par sa faute.
- Je ne veux plus que cela se reproduise !
Une aura violette se dégagea du corps de la jeune fille et tout à coup, les chaises et les tables se soulevèrent violemment. Toute la puissance de la jeune fille était sortie d'un coup, et cela avait fait sursauter Oz qui allait devoir s'assurer à ce qu'il n'y ai pas trop de casses.
- Bien, maintenant, guide les pour que chaque table et chaque chaise aillent à l'endroit que tu veux. Sers toi de cette puissance. Pense à ton copain !
C'était la phrase de trop. Le fait de penser à Takuto qui avait du faire face à toutes sortes de problèmes sans son soutien, anéantissait Emi qui relâcha ses efforts. Toutes les chaises et les tables retombèrent mais, doucement, car elle avait contrôlé leur chute.
- Désolée... Je crois que je ne peux pas faire mieux pour le moment.
- C'est déjà un bon début. On s'y remettra demain.
La blonde hocha la tête et, alors que Oz allait quitter la pièce, l'ancien capitaine de Raimon y entra.
- Ah, vous étiez là, dit il avec un sourire.
- … Je vais vous laisser, murmura Oz en partant.
Takuto, étonné, regarda Oz partir et se tourna vers sa petite amie qui était assise par terre, l'air fatiguée. Il s'assit à côté d'elle.
- J'ai tout entendu, Emi. C'est dur ce que te demande Oz, mais tu peux y arriver.
- Non, je ne peux pas. Je n'aime pas cette partie de moi, si sombre... J'ai tout le temps peur de rechuter dans ces ténèbres qui m'ont aveuglée.
- Sauf que, cette fois, je serai avec toi. Tu n'as pas à t'en faire.
- Merci Takuto.
Il l'a prit dans ses bras. Cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas eu un petit moment ensemble qu'ils voulaient en profiter un maximum. Ils finirent par s'endormir au milieu de câlins, dans les bras l'un de l'autre.


Deuxième jour.
Hexagone s'entraînait face à Raimon. Ça faisait comme un petit match et cela permettait à Emi et Mathieu de se mesurer à leurs amis.
Emi avait amélioré sa vitesse et pouvait même rivaliser avec Hayami, qui était considéré comme le joueur le plus rapide de Raimon. Mathieu avait gagné en puissance au niveau de ses frappes qui étaient sans doute égales à Tsurugi.
Tenma rejoint Takuto qui était en train de se désaltérer sur le bord du terrain.
- Ils ont fait beaucoup de progrès en un an, remarqua le châtain.
- En même temps, je n'en attendais pas moins d'eux. Ils ont su réutiliser les techniques d'entraînement que nous avons utilisé l'année dernière pour améliorer leurs capacités.
- Akemi-san a prit beaucoup d'assurance en tout cas. J'ai l'impression qu'elle prend plus de plaisir à jouer au poste de Capitaine.
- C'est pas faux... Et c'était pas gagné. Je suis rassuré de voir qu'elle est bien entourée, sourit le tacticien de Raimon.
- C'est le moins qu'on puisse dire, appuya Ranmaru qui venait de les rejoindre. Mathieu est encore plus endurant, ça fait presque peur ! Haha.
Les trois garçons rirent avant de retourner sur le terrain. Mathieu voulait à tout prix se mesurer à Shindou et réussir à passer la défense de Raimon, menée par Kirino.
Tsurugi s'amusait à tirer des boulets vers Chloé qui souhaitait tester la puissance de frappe de l'attaquant et, par la même occasion, constater ses progrès.
En voyant cela, Emi avait un grand sourire. Aoi s'approcha d'elle.
- Tes amis semblent s'adapter rapidement à ce drôle d'événement.
- Oui, mais tu serais surprise de voir tout ce qu'on a traversé ensemble. Ce n'est pas une invasion qui va nous arrêter. On se battra jusqu'au bout.
- Ça ne fait pas bizarre de ne plus utiliser son Keshin pendant un an ?
- Oh, détrompe toi, nous les avons utiliser à plusieurs reprises. On ne voulait pas perdre cette force. Nos Keshin et nos techniques sont nos précieux atouts, même si on ne peut pas les utiliser en matchs.
- Je vois. C'est quand même bien que vous ayez autant progressé. Tenma est vraiment admiratif de ton travail en tant que capitaine et entraîneuse.
- Hihi, si il veut, je lui donnerai des cours.

Pendant ce temps, dans le lycée, Oz discutait avec Saru.
- En analysant les mouvements ennemis, je pense qu'ils ont déjà remarqué notre présence dans ce monde, dit Oz sur un ton grave.
- Combien de temps avons nous avant leur arrivée ?
- Vingt-quatre heures, tout au plus.
- Ça fait short... Nous devrions prévenir les autres de l'arrivée des LSC.
- Je pense que nous devrions attendre d'être sûr. Je propose que tu me laisses utiliser mes pouvoirs afin de m'assurer des mouvements des LSC.
- Hors de question. Je ne veux qu'il t'arrive la même chose que l'année dernière. Emi t'a déjà permit de revivre, je ne vais pas gâcher ta seconde chance.
- Tu as raison. Excuse moi d'avoir remis le sujet sur le tapis.
- Ne t'excuse pas. Je peux comprendre ta frustration.

Dans la cour, les deux capitaines discutaient joyeusement.
- Et Taiyou ? Comment il va ? Demanda Emi.
- Bien. Je l'ai revu il n'y a pas longtemps. Il ne pouvait pas se joindre à nous à cause d'un match important, mais sache qu'il espère vraiment te revoir un jour.
- C'est réciproque.
- Au fait, Ran-san continue de jouer avec la Dragon Link. Je crois même qu'elle va passer capitaine.
- Bonne nouvelle. Et vous vous préparez pour la prochaine Holy Road ? Ou elle est déjà passée ?
- Et bien... C'est un peu spécial. En fait, actuellement, on se prépare pour un nouveau tournoi : le Football Frontier International V2 !
- C'est cool ça ! J'espère que tu seras dans la sélection, Tenma.
- J'espère aussi. Je m'entraîne dur pour que ce soit le cas.

Après cet entraînement, Emi dû retourner s'exercer avec Oz pour contrôler ses pouvoirs. Ce n'était pas encore gagné mais la jeune fille approchait du but que lui avait fixé son ami. Elle arrivait à contrôler les vols des nombreuses chaises et tables de la salle de cours. Elle s'amusait même à les faire danser, bien qu'elle avait quand même un peu de mal à les contrôler toutes en même temps.
- Tu progresses vraiment vite, d'habitude il faut des mois voir des années avant de parvenir à faire ce que tu fais, la félicita Oz.
- Ce n'est pas suffisant. Ce n'est pas comme ça que je parviendrai à vaincre les Last Stage Children. Je manque de temps en plus.
- C.. Comment tu sais ?
- Je le sens, c'est tout. La menace qui se rapproche petit à petit. J'ai l'impression d'étouffer. L’étau se resserre autour de moi. J'ai bien comprit pourquoi ils sont là. C'est moi qu'ils veulent, afin d'éviter la naissance des SSC.
- Tu le penses vraiment ? Penses tu sincèrement qu'ils connaissent ton existence ?
- Il serait étonnant du contraire. Tu ne penses pas ?
- En effet. Dans ce cas, nous allons mettre les bouchées doubles.
- A propos, comment s'appelle le Leader des LSC ?
- Son nom ? Et bien... Il s'appelle Sigma.
- Ah tiens ? Une autre lettre grecque. Un ami d'Alpha et compagnie ?
- A vrai dire, c'est un ancien membre d'El Dorado je crois. Je ne suis pas très renseigné. C'est Saru qui connaît les informations à son sujet. Moi, je n'ai pas vraiment cherché à le connaître.
- Je vois... Je comprends mieux... Bon, remettons nous au travail.
Ils passèrent toute la soirée, plus une bonne partie de la nuit à perfectionnait l'utilisation des dons de la jeune fille blonde.

Le lendemain, Emi se sentait prête à en découdre. Elle s'était préparée et elle savait pertinemment que ce n'était qu'une question de minutes avant l'arrivée de l'ennemi.
En effet... Le ciel s'assombrit rapidement. Les vaillants combattants s'étaient rassemblés dans le hall, attendant l'adversaire, avec Saru, Rose, Oz, Fey et Emi en première ligne de front.
Un grand bruit se fit entendre. Emi fronça les sourcils.
- Les voilà.
Les portes d'entrée du lycée se brisèrent. Les éclats de verre se dispersèrent partout dans le hall.
Des personnes apparurent dans le grand trou qu'avaient laisser les portes, à présent manquantes.
- Alors c'est ici que vous vous cachiez... Second Stage Children ! Déclara une voix.
- Sigma... Je savais que tu viendrais, dit Saru sur un ton plutôt sombre.
Le dénommé Sigma était un jeune homme d'environ dix sept ans, un physique plutôt élancé, des cheveux rouges dans le même style que ceux de Gamma avec en plus une mèche qui cachait une partie de son visage et des yeux rouges foncés. Il n'était vraiment pas moche du tout !
- Saru, il est temps pour toi d'accepter la défaite.
- Nous n'abandonnerons jamais, déclara Rose.
- Mademoiselle Rose... Un visage si pur, si beau... Pourquoi tout gâcher en restant dans le camp des perdants ? Je ferai de vous ma Reine...
Oula, ces mots déplacés avaient, apparemment, vraiment déplus au Leader des SSC qui était très en colère.
- Alors c'est comme ça, hein ? Très bien, nous allons voir ce que tu auras à dire une fois que tu auras perdu contre nous !
- Ohoh ! Tu crois vraiment que je vais perdre seulement parce que tu t'es allié à quelques minables. Ne me fais pas rire.
Les « minables » en question furent légèrement vexés par ses propos assez déplaisants. Surtout Emi qui ne supportait pas d'être insultée.
- Les minables, comme tu dis, vont te faire comprendre ce que signifie le mot « défaite ».
- Tiens... Serais-tu... Non, impossible...
Sigma semblait un peu déconcerté. Il se cacha derrière un faux sourire mais on pouvait voir clairement son mal-être.
- Alors c'est vrai... Tu es vraiment dans ce monde alors... Émilie Denot... l'Origine !
Sans que personne ne comprenne, le jeune homme partit dans un fou rire incontrôlable. Les coéquipiers de Sigma rirent derrière lui.
- C'est magnifique ! Non seulement je vais battre mes ennemis... Mais en plus... JE VAIS LES FAIRE DISPARAÎTRE !
- Ce mec... est un psychopathe ?! S'écria Chloé.
- Je suis bien d'accord. Il fait peur ce gars ! Vous le sortez d'où ? Demanda Marion, sur un ton plutôt inquiet.
- Apparemment, il est devenu fou depuis qu'il a passé plusieurs mois dans la MUGEN de El Dorado, expliqua Gil, c'est une sorte de camp de redressement pour leurs membres qui échouent à leurs missions.
- Ce n'est pas un camp, c'est une vraie TORTURE ! Tenta de se justifier Sigma.
- Alpha, Bêta et Gamma y ont bien survécu, non ? Interrogea Takuto.
- Oui, mais il semblerait qu'il ait reçu un traitement bien plus dur, continua Break.
Sigma fit voler sa mèche avant de reprendre un sourire sadique.
- Bien... Finissons en Saru. Que je trouve enfin la paix !
- Quand tu veux Sigma ?
Les Last Stage Children s'avancèrent afin d'être à moins de deux mètres du groupe de Saru. Leur Leader était en tête de groupe, tout comme Saru.
- Voilà ce que je te propose Saru, bien que tu ais un nombre considérable d'alliés, tu vas choisir onze d'entre eux qui vont affronter mon équipe d'élite, celle dans laquelle je joue. Cela te convient il ?
- Ça me va. A vous aussi ?
- Parfaitement, répondirent Rose et Oz en même temps.

Saru regroupa ses troupes et se plongea dans une profonde réflexion. Takuto s'avança et commença à parler.
- Nous devrions opter pour une équipe équilibrée. Ni trop offensive, ni trop défensive. Nous ne connaissons pas le style de jeu des adversaires, alors autant partir sur une valeur sûre.
- Je suis d'accord avec toi Shindou.
Saru proposa donc une première composition d'équipe :
- En attaque : Break, Oz et Tsurugi. En milieu : Shindou, Mathieu, Tenma et moi. En défense : Kirino, Emi et Gil. Et enfin en gardien : Chloé. Ça vous convient ?
- Moi... en gardien ? Pourquoi ne pas prendre ceux de Raimon ? Questionna Chloé, gênée par une telle responsabilité.
- Ne t'inquiète pas pour nous. Tu peux y arriver, la rassura Shinsuke.
- Nous avons pu remarquer que tu t'étais considérablement améliorée. Tu es capable d'arrêter facilement les tirs de notre meilleur attaquant Tsurugi, et de plus, tu maîtrise l'armure de ton Keshin, appuya Sangoku.
- Bien... Je ferai de mon mieux alors.
- Et... Pourquoi Emi doit jouer en défense ? Demanda Kirino.
- Parce que je pense que je serai plus utile en bas. Tu sais pourtant que je peux jouer aussi bien en attaque qu'en défense cher ami, répondit la concernée.
Tous les joueurs sélectionnés se préparèrent. Par accord commun, ils avaient opté pour le maillot de l'Hexagone et avaient choisi Saru comme capitaine car cela semblait le plus normal et le plus raisonnable.
- Où allons nous jouer ? Demanda Mathieu.
- Ne vous en faites pas, j'ai tout prévu, répondit simplement Sigma.
Il sortit de sa poche une sorte de boîtier sur lequel il y avait un gros bouton rouge. Une fois qu'il eut appuyé dessus, les vingt deux joueurs disparurent de l'enceinte du lycée et arrivèrent dans un lieu... un peu spécial.
- Où sommes nous ? Demanda Saru.
- Je... J'espère me tromper, murmura Emi.
- Bienvenue dans votre tombeau ! C'est ici que se déroulera notre match ! J'ai créé cette dimension spécialement pour l'occasion, expliqua Sigma.
- Comment est ce possible ? On ne peut pas créer de dimension à moins...
- A moins d'avoir des capacités comparables aux nôtres, termina Oz.
- Aux tiennes plutôt, répliqua Emi. Tu es le seul à avoir été capable d'une telle chose.
- Détrompe toi, Mademoiselle Rose est capable d'en faire tout autant.
- Les gars, nous devons rester concentrés sur le match pour le moment, déclara Tenma. Nous réfléchirons au pourquoi du comment après avoir gagné.
Tous hochèrent la tête. L'urgent était de se concentrer sur la victoire !

Après un bon échauffement, les deux équipes se mirent sur le terrain. Saru et Sigma se mirent face à face.
- Nous jouerons sous le nom de la Résistance, déclara Saru.
- C'est Fey qui a trouvé le nom, je signale ! Commenta Emi au loin.
- Bien... Alors nous serons tout simplement les LSC, répondit Sigma.
Il n'y avait plus qu'à attendre le coup de sifflet pour l'engagement. La balle était pour la Résistance.
Le coup de sifflet retentit et Oz, parfaitement concentré, passa la balle à Break. Ce dernier s'élança à vive allure, suivi de près par son coéquipier et capitaine des Dark Roses et par Tsurugi. Saru et Mathieu étaient un peu plus loin afin d'assurer le bon fonctionnement de la formation, et Shindou restait en retrait pour pouvoir donner ses instructions.
- Les gars ! Mettez leur la pression dès le début ! Cria t-il.
- Okay !
Break faisait preuve d'une très grande agilité et d'une extrême rapidité qui surprenaient un peu Emi. Elle savait que l'attaquant était capable de rivaliser avec sa vitesse mais là... Elle devait bien avouer qu'elle se sentait presque minable à côté de lui. Mais bon... Ce n'était pas le moment de faire un complexe d'infériorité.
Break venait de faire une passe à Oz qui s'élança à toute vitesse vers les buts. Tout en enchaînant les unes-deux avec Break, il parvenait à se défaire de tous ses adversaires et allait bientôt atteindre le but. Mais, Sigma descendit en défense et tacla l'attaquant blond pour lui reprendre le ballon et lancer une contre attaque. Sauf, qu'il garda le ballon. Il passa les milieux de terrain à lui seul et arriva face aux défenseurs.
Gil fut le premier à s'élancer vers lui avec un tacle mais l'adversaire l'esquiva avec un saut très agile et très équilibré.
Emi échangea un rapide coup d’œil avec Kirino qui comprit dès lors ce qu'elle avait en tête. Il partit alors vers le capitaine ennemi en lui faisant un nouveau tacle mais Sigma l'esquiva aussi aisément que le premier, et cependant, alors qu'il allait retomber, Emi arriva à son tour en tacle.
- Tu ne pourras pas l'esquiver celui là, pensa t-elle.
Mais alors qu'elle allait l'atteindre, un sourire se dessina sur le visage du jeune homme et grâce à un mouvement acrobatique plutôt impressionnant, il put éviter le troisième tacle d'affilée de la Résistance.
- Impossible ! Comment a t-il fait ça ? S'étonna Emi, stupéfaite.
Sigma continua sa route vers les filets et se retrouva seul face à Chloé qui sentit une sorte de pression étrange. Le regard de ce type l'inquiétait tellement il faisait peur, mais la jeune fille ne se découragea pas et invoqua son Keshin... Ou du moins essaya, car il n'apparut pas.
- Eh ? Quoi ?
Un petit ricanement sortit de la bouche de Sigma et il se prépara à lancer une super technique de tir. Il lança le ballon en l'air, ce qui le rempli d'une sorte d'énergie violette. Il fit un grand rire terrible avant de sauter à sa hauteur et shooter dans la balle qui se dirigeait à pleine vitesse sur la pauvre gardienne.
- Demon's smile ! Cria l'attaquant.
Chloé regarda le ballon arriver vers elle. Elle était pétrifiée de peur.
- Non... Je ne peux pas l'arrêter sans mon Keshin...
- CHLOEEEEE ! Cria Emi.
La susnommée fronça les sourcils et se prépara à arrêter le tir. Elle tendit les bras vers le ballon et se préparait à avoir à arrêter le plus féroce des adversaires.
- Je n'ai pas le choix... J'y arriverai... Avec ou sans mon Keshin, Etherne ! J'Y ARRIVERAI ! Pensa t-elle, pleine de rage.
Le ballon arriva dans ses mains et elle lutta durement pour l'arrêter mais, malheureusement, le ballon passa et la percuta de plein fouet avant d'entrer dans le but, et par ainsi, ouvrir le score.
- Chloé ! Est ce ça va ? Cria Emi en courant auprès de son amie.
- Je... je suis désolée. Je n'ai pas réussi à l'arrêter, murmura Chloé.
- Nous rattraperons ce retard, ne t'en fais pas, répondit gentiment Mathieu qui s'était accroupi à côté de la gardienne.
- Mais... le problème est que je n'ai pas pu invoquer mon Keshin... Pourquoi ?
Il était vrai que cela avait surprit tous les joueurs de la Résistance mais personne n'avait de réponse à cette interrogation. Personne... à part Sigma qui prit la parole.
- Tout simplement parce que dans cette dimension, les Keshin ne peuvent pas être utilisés. C'est aussi simple que ça. Si vous comptiez dessus pour gagner, et bien vous allez devoir réfléchir à une autre stratégie. Seules les techniques peuvent être utilisées.
- Ça ne nous avantage pas, grommela Saru.
- Tant pis. On s'en passera. On peut très bien gagner sans Keshin, le consola Oz.
- Ouais, c'est pas comme ci on était dépendants de nos Keshin, continua Break.
- Ce serait dommage en plus, termina Gil.
Saru hocha la tête et encouragea son équipe à ne pas baisser les bras. Il fallait à présent remonter au score et après marquer le but de la victoire.
- Commençons par nous concentrer sur le premier but, d'accord ?
- Oui !
Sigma, qui avait observé toute la scène, s'approcha de ses coéquipiers.
- Ne les laissez pas s'approcher de notre but. Nous devons les fatiguer pour qu'ils ne puissent pas égaliser.
- Comprit Leader.
Un sourire machiavélique se dessina sur le visage du jeune homme aux cheveux rouges. Pour lui, la victoire était déjà à portée de main.

Le match reprit. Oz passa à nouveau la balle à Break mais celui ci fit directement une passe à Saru qui commença l'attaque avec Takuto et Mathieu à ses côtés. Il fit une passe à Tsurugi qui utilisa toute sa force pour passer ses adversaires mais en vain. Il vit Tenma arriver sur sa droite et il lui fit une passe. Le capitaine de Raimon utilisa son Soyokaze Step pour passer quelques joueurs adverses mais ceux qui avaient suivi lui reprirent le ballon sans mal.
Takuto arriva alors pour reprendre la balle. Après un contact très violent, il fut repoussé par son adversaire et envoyé au sol comme un vulgaire bout de papier. Celui qui venait de l'envoyer à terre le regarda avec un air narquois.
- Tss... Vous, les humains de bas étage, êtes vraiment des moins que rien.
Après cette phrase, il laissa le brun et courut pour une nouvelle contre attaque. L'ancien capitaine de Raimon se redressa légèrement avec difficulté mais n'était pas encore debout.
- Un moins que rien ? Ouais... j'ai déjà entendu ces mots... On me les a déjà dit, il n'y pas longtemps, murmura t-il.
Son regard vide se tourna vers la position de la seule personne qu'il aimait de tout son cœur : Emilie. Ses pensées commençaient à le submerger.
- Quand je t'ai vue partir ce jour là, à bord de la caravane, mon cœur en a été plus que meurtrit. J'ai sombré dans une profonde mélancolie et je devenais incapable de faire quoi que ce soit. Même en cours, je n'arrivais plus à me concentrer et j'ai fini par tomber de mon rang de premier de la classe. Je chutais partout, et cela a fortement contrarié mon père. Il m'a traité de bon à rien, et disait que je n'avais pas la trempe d'un héritier de la famille Shindou. Je ne me suis jamais senti aussi minable. J'ai complètement délaissé mon rôle de meneur de jeu au club de foot et il s'en est fallu d'un rien pour que le Coach, si calme habituellement, me vire. J'étais devenu... Un fardeau... Tu aurais eu honte de moi si tu m'avais vu dans cet état. Même les paroles de mes amis les plus proches n'arrivaient pas à m'atteindre. Et puis un jour...

Flash-à back (raconté par Shindou)
Un jour, Ran est venue à me rendre visite avec Kirino. Je savais très bien qu'ils étaient aussi meurtris que moi mais, pourtant, ils n'avaient jamais baissé les bras.
Je crois que je me souviendrai longtemps de ce jour là. Le jour où Ran m'a baffé comme jamais personne ne l'avait fait. Kirino en avait rajouté en me foutant un beau coup de poing, si fort que j'en avais eu la lèvre ouverte. Marion aurait été fière de lui.
Mais je pouvais voir tellement de colère dans leurs yeux.
- Bordel ! Mais tu vas te réveiller, oui ? Cria Ran.
- Tu crois que c'est en déprimant qu'elle va revenir ? Qu'est ce qu'elle dirait si elle te voyait comme ça, hein ?Avoue qu'elle t'aurait mit une aussi belle baffe que Ran !
- Même pire je pense quand on connaît le personnage.
- Je suis bien d'accord. Bon sang Shindou ! Ouvre les yeux ! Comment suis je censé réagir, moi, face au départ de Marion ? Je sais ce que tu ressens ! Ran le sait aussi, et elle c'est encore pire ! Parce que Mathieu ne sait même pas qu'elle l'aime ! Arrête de faire l'égoïste et pense un peu à nous.
- Tu crois que Akemi-chan accepterait que tu te fasses autant de mal ? Je ne pense pas. Ne crois tu pas qu'elle souffre elle aussi ? Je suis certaine qu'elle a aussi mal que toi, là où elle est. Et puis, à te voir, on dirait qu'elle est morte ! Mais c'est pas le cas.... Alors arrête de tirer cette tête d'enterrement ! Tu pourras venir pleurer le jour où elle sera vraiment morte... Mais avant ce jour, tu seras prié de retrouver un peu de joie de vivre !
Leurs mots m'avaient touché en plein cœur. A vrai dire, ils avaient entièrement raison. Mon comportement était celui d'un pure égoïste. Je n'avais fait que penser à ma petite personne, que m’apitoyer sur mon sort... Sans jamais penser une seule seconde à ce que pouvaient ressentir mes amis... ou encore toi. Je me dégoûtais moi-même...
Fin du flash-back.

- Tu es devenue tellement forte, alors que moi... Je n'ai fait que me comporter en idiot... je suis sincèrement désolé... Émilie.
Takuto ferma les yeux et se sentait vraiment de plus en plus misérable quand il voyait à quel point Emi avait grandit... Non pas vraiment en taille mais dans sa tête.
- Je ne suis vraiment qu'un idiot...
- Alors pourquoi tu restes là ? Pourquoi tu ne te bouges pas ?
Takuto leva les yeux vers la voix qui venait de parler. Emi se tenait devant lui, et ne semblait pas vraiment ravie. Mais peut importe, elle était encore plus belle que l'année précédente à ses yeux.
- Pourquoi tu ne veux pas que ça change ? Si tu te détestes à cause de ton comportement minable, pourquoi tu ne fais pas en sorte de changer ton image ?
- J'aimerai tellement... Mais je n'y arriverai pas. Parce que je suis... Un moins que rien.
- Et alors ?
- Comment ça ?
- Qu'est ce que ça fait si tu es un moins que rien ? Tu crois que je ne vais plus t'aimer juste pour ça ? Si c'est ça alors tu te trompes lourdement. Si tu arrives à me montrer que tu n'abandonneras jamais, alors peut importe si personne ne te reconnaît... Parce que moi, je le ferai. Je te soutiendrai toujours. Tu t'en souviens ? Je t'ai fait cette promesse il y a déjà un bout de temps, et je compte bien la tenir, parce que je t'aime.
- Emi... Si tu savais comme je m'en veux. Je n'ai pas su protéger l'équipe que tu m'as confié.
- Es tu prêt à te faire pardonner ?
- Oui... je ferai tout pour ça.
- Alors, aide nous à gagner ce match... Aide moi à protéger ce monde... Ce monde auquel j'appartiens.
Emi tendit sa main vers son petit ami. Celui ci plongea ses yeux dans ceux de la jeune fille. Il fit un petit sourire et hocha la tête avant de prendre la main de Emi.
- Allons y... Ensemble, murmura t-il.

Pendant que Takuto s'était plongé dans ses souvenirs, le ballon avait été mit en touche. Un joueur des LSC envoya le ballon vers un de ses coéquipiers mais Emi l'intercepta, et commença à préparer une nouvelle attaque.
- Break, monte sur l'aile droite ! Gil, part à gauche ! Faites nous votre célèbre série de passes d'un bout du terrain à l'autre ! Oz, Tsurugi, Saru, montez en attaque ! Vous devez à tout prix marquer avant la fin de la mi-temps, ordonna t-elle aux joueurs.
La Résistance suivit les ordres de la jeune fille mais Sigma ne l'entendez pas de la même oreille.
- Les milieux, dispersez vous du point F4 au point G7 ! La défense, du point C5 au point E2 ! Ne les laissez pas passer !
- Comprit.
En suivant les ordres de leur Capitaine, les LSC arrivèrent à bloquer une nouvelle fois l'attaque menée par Emi qui fut surprise des talents de tacticien de son adversaire.
Alors que les deux équipes luttaient, on pouvait constater que les joueurs de la Résistance commençaient à flancher. Ils étaient à bout.
Puis, vint le coup de sifflet annonçant la fin de la première mi-temps. Tous partirent vers le banc de touche.
- 1 à 0... Bon, disons que le score n'est pas catastrophique, commenta Mathieu dans un élan d'optimisme.
- Peut être mais nous sommes désavantagés, puisque nous ne pouvons pas utiliser nos Keshin, renchérit Tsurugi.
- Tout ira bien ! Je suis sûr qu'on peut y arriver les gars ! S'écria Tenma. Pas vrai, Akemi-san.
Voyant aucune réaction de la part de l'interpellé, Break s'approcha de la demoiselle, qui semblait plongée dans ses pensées.
- Allô la Lune ! Ici la Terre ! Vous nous recevez ?
- Ah... Désolée... Vous disiez ?
- Toi, tu fais la tête de quelqu'un qui a découvert quelque chose, déclara Gil.
- Et bien... Pas vraiment... Disons que je réfléchissais à une certaine chose pour gagner... J'ai remarqué un petit point qui me dérange un peu à vrai dire.
- Dis toujours, appuya Chloé qui semblait prête à entendre toutes les idées de tactiques à adopter... même les plus bizarres.
- Et bien... J'ai remarqué que le point central de l'équipe était Sigma. Tout tourne autour de lui. En plus d'être le pilier moral, il est également le tacticien.
- Ouais, il suffirait juste de lui briser les genoux et comme ça, ils seront complètement perdus, ironisa Chloé.
- J'aime bien ta façon de penser, déclara Break, presque admiratif devant le sadisme de la gardienne.
Emi se plongea à nouveau dans ses pensées au grand dam de ses coéquipiers qui n'avaient pas encore entendu le fin mot de l'histoire et qui attendaient patiemment que Son Altesse veuille bien se donner la peine de bien vouloir leur expliquer son idée.
Et bien sûr, Mathieu craqua le premier.
- Et dooonc ? On attend !
- Ah oui pardon ! Là où je voulais en venir c'est que ça doit lui faire une énorme pression. Or, nous, nous avons la chance d'avoir plusieurs centres. Oz et Break sont les principaux axes de l'attaque, Saru et Tenma sont les piliers moraux et en tactiques, nous avons encore de chance, puisque nous avons Takuto.
- Moi ? Euh... Mais tu es là toi aussi... Non ?
- Non, tu es bien meilleur de moi. Et puis, je dois m'assurer du bon fonctionnement de la défense avec Ranmaru et Gil. Je ne pourrai pas m'occuper de vos attaques puisque je dois avant tout me concentrer sur les attaques ennemies. Tu penses pouvoir le faire ?
- Oui. Ça ira. Tu n'as qu'à te préoccuper de défendre. Nous, on se charge du reste, répliqua Shindou.
- Idem pour vous. Ne pensez qu'à marquer des buts. On se gère de défendre, appuya Ranmaru.
- Et ne vous occupez pas des buts, je les protégerai ! Déclara Chloé, sûre d'elle.
- Parfait... Bon, vous savez ce qu'il nous reste à faire, les gars... s'écria Saru.
- OUAIS !

Ils partirent tous sur le terrain pour la seconde mi-temps. Sigma faisait encore un grand sourire de démon.
- Saru... Mon petit Saru... Tu ne devrais pas autant insister. Tu sais ce qu'il se passera si tu continues à lutter avec ton équipe ?
- Non... mais je sens que tu vas me le dire.
- Et bien... Origine ou pas... Vous succomberez tous, déclara le rouge avec un grand sourire.
Cette annonce avait choqué Takuto qui lança un regard derrière lui. Il savait que Emi avait entendu la même chose que lui et pourtant, elle ne laissait rien paraître. Mathieu sortit le brun de ses pensées.
- Takuto ! Ne prends ses menaces en l'air au sérieux. Tu sais bien que personne ne le laissera faire du mal à ta princesse. Après tout, tu es entouré de ses plus fidèles chevaliers.
Takuto, d'abord surprit, se retint de rire et sourit.
- Ouais... Merci Matt.

Le coup de sifflet retentit. La balle était pour les LSC. Takuto inspira un grand coup et commença à donner ses ordres. Break, qui était un tacleur hors-pair, récupéra aisément le ballon.
- Break, passe le ballon à Tenma !
L'attaquant suivit les ordres et Takuto sortit son Kami no Takuto Fire Illusion. Tenma dû user de sa légendaire rapidité pour faire une percée au contre, appuyé de Oz et Break tous deux aussi rapides. Le ballon passait donc de Tenma à Oz, puis de Oz à Break et enfin de Break à Tsurugi qui ne perdit pas de temps et fit sa super technique de tir Devil Burst. Le gardien fit une technique pour arrêter le tir du taciturne mais, ce qu'il ne vit pas, c'est que Takuto avait ordonnait à Saru de faire une percée. Le capitaine de l'équipe enchaîna le tir de Tsurugi avec son Shellbit Burst. Le tir, devenu bien trop puissant pour le gardien entra dans les filets.
- Yeah ! Good job guys ! Cria Mathieu.
- Bien, au moins on est à égalité, murmura Emi.
- Hmm ? Que se passe-t-il ? Demanda Ranmaru.
- Je ne sais pas... J'ai trouvé que c'était trop facile. J'ai l'impression que Sigma nous a un peu laissé marquer... Sans doute pour nous donner confiance afin de mieux nous démolir.
- Je vois... Bien... Nous devons rester concentrés alors, déclara Gil.
- Chloé, ne perd pas le ballon des yeux, lui dit Emi.
- Compte sur moi.
Le match reprit. Comme l'avait pressentit Emi, les attaquants des LSC dont Sigma s'élancèrent à l'assaut des buts à une vitesse qui dépasse l'entendement.
- Il arrive. Tenez vous prêts ! Cria Emi.
- Oui !
- Hors de mon chemin, Origine ! Cria le rouge.
Il semblait vouloir passer la blonde de force mais elle resta de glace et para le coup de Sigma en se protégeant avec ses bras. Sigma luttait pour l'envoyer valser et, du coup, il ne remarqua pas que Ranmaru était juste derrière lui. Ce dernier lança sa super technique : Deep Mist et prit la balle au capitaine des LSC. Il l'envoya à Mathieu qui partit en avant avec Takuto.
Mais ce que l'équipe n'avait pas vu, c'est que Emi avait posé un genoux à terre. Malgré tout, le choc avait été très violent. Sigma qui n'avait pas bougé la regarda, limite choqué.
- Ne me dis pas.... que tu avais prévu de te sacrifier depuis le début.
- Pas depuis le début, non... Juste quand j'ai comprit que tu faisais une fixette sur moi. Et puis, ce n'est pas vraiment ce que j'appellerai un sacrifice.
- Mais... pourquoi ?
- Parfois, il faut savoir sacrifier des pièces pour mettre en échec son adversaire.
Emi se releva et fit un petit sourire narquois.
- Et là Sigma... Tu vas droit au échec et mat.
En réponse, Sigma entra à nouveau dans un fou rire incompréhensible.
- Intéressant... Oui, c'est vraiment intéressant ! Voyons jusqu'où tu es capable d'aller pour protéger tes amis et me mettre en échec !
Après cette parole, il courut vers Tsurugi qui avait la balle et le percuta de plein fouet pour lui reprendre le ballon. Il se tourna vers les autres membres de l'équipe Resistance et s'amusa à les mettre à terre les uns après les autres. Que ce soit Oz, Saru, Mathieu, Break, Tenma... Il n'en épargnait aucun. Et cela, tout seul.
- Alors Origine ? Que vas tu faire ? Ne vas tu pas m'empêcher de faire souffrir tes précieux camarades ?
Sous la colère, Ranmaru et Gil partirent en renfort au front malgré le fait que Emi leur avait crié de rester en défense. Ils auraient dû l'écouter car ils subirent le même traitement que les autres membres de l'équipe. Chloé était complètement sous le choc.
- Ce mec... est un monstre...
Emi était on ne plus d'accord. Elle ordonna à Chloé de rester dans ses buts, de n'en bouger sans aucun prétexte.
Sigma regardait la blonde avec un sourire sadique et marcha lentement vers elle.
- Alors que vas-tu faire ? Tu ne vas pas m'empêcher de faire du mal à ceux que tu aimes ? Peut être que je devrai frapper là où ça fait vraiment mal.
Il changea de direction et s'approcha de Takuto qui était allongé par terre, dans un sale état. Emi comprit rapidement où voulait en venir Sigma.
- Non... Pas Takuto, murmura t-elle.
- Hein ? Qu'est ce que tu as dit ?
- Ne lui fais pas de mal !
- Tiens donc... On dirait que je commence à perdre l'audition... Tant pis, ça ne devait pas être important !
Sur ces mots, il frappa dans le ballon qui alla percuter Takuto de plein fouet. Le brun poussa un cri de douleur et se retrouva à plus de six mètres de sa position d'origine. On put entendre le cri d'effroi des autres joueurs, ce qui ne faisait qu'accentuer le plaisir sadique de l'ennemi. Surtout quand il vit le regard désespéré de Emi.
Oz vit la même chose et comprit rapidement que les événements allaient prendre une mauvaise tournure mais il fut plus que surprit quand le regard de la blonde devint aussi noir que la nuit.
Alors que Sigma s'apprêter à tirer de nouveau dans le pauvre brun qui avait déjà du mal à se remettre du tir précédent, Emi courut dans sa direction.
Sigma ne la vit pas arriver et tira mais son tir fit bloquer par Emi qui atterrit balle au pied un peu plus loin. Elle se retourna vers Sigma.
- J'ai dit... Ne le touche pas ! Je t'interdis de faire du mal à mes amis.
- Comme c'est amusant. Tu es si mignonne quand tu es énervée !
- Je vais te montrer que je suis plus que mignonne. Je vais t'empêcher de faire du plus à plus de personnes !
Sur ces mots, une aura bleue sortit du dos de la capitaine d'Hexagone, à la surprise générale. Il s'agissait bel et bien de son Keshin.
- Impossible ! C'est impossible ! Comment tu peux invoquer ton Keshin alors que j'ai créé cette dimension spécialement pour que tu ne puisses pas.
- C'est bien simple. En fait, maintenant, c'est moi qui fixe les règles ! Tu ne devrais pas sous-estimer le pouvoir de l'Origine.
Oz comprit alors la situation : Emi avait fait appel à ses pouvoirs de SSC pour déboussoler cette dimension et donc pouvoir invoquer son Keshin.

A l'aide de son Keshin, Emi partit directement vers les filets adverses. Il passa tous ses adversaires et se retrouva face au gardien.
- Starlight !
Sa super technique fila à toute vitesse vers le gardien qui n'eut le temps de rien faire. Ainsi, Emi marqua le but qui marqua la fin du règne de Sigma. Il ne fallut pas longtemps après cela pour que le coup de sifflet final retentisse.
Sigma tomba à genoux.
- Non... Impossible... J'ai perdu ?! Hahaha... Ce n'est pas possible. Je suis un Last Stage Children ! JE NE PEUX PAS PERDRE !
- Apparemment, tu as oublié d'ajouter dans tes calculs la puissance imprévisible de notre Emi, répondit Saru.
- C'est finit Sigma. Accepte la défaite, dis Emi froidement.
- JAMAIS ! JAMAIS JE N'ACCEPTERAI LA DEFAITE !
Il sortit rapidement sa télécommande et tous les joueurs furent de retour dans le hall du lycée.
- Maintenant, vous ne pouvez plus m'arrêter, déclara Sigma.
Alors qu'il allait appuyer sur sa télécommande pour s'échapper, Marion arriva et donna un grand coup pied dans son bras, ce qui lui fit lâcher le boîtier qui se brisa par terre.
- Ça, c'est pour ce que t'as fait à mon Ranmaru et à ma Emi, dit la rouge en lui lançant un regard noir.
Sigma serra les poings et courut à travers tout le hall, il monta les escaliers du lycée, poursuivit de près par Emi.

Ils se retrouvèrent sur le toit du lycée. Le ciel était noir, le vent soufflait assez fort et on pouvait entendre l'orage au loin. Les deux adversaires étaient face à face.
- Abandonne Sigma. Tu ne peux plus t'échapper, dis Emi.
- Non... Je ne trouverai la paix que quand les Second Stage Children disparaîtront... TOUS ! MEME TOI, ORIGINE !
Sigma utilisa ses pouvoirs psychiques sur Emi pour pouvoir la jeter par dessus le toit. Mais Emi eut le réflexe de faire de même et réussi à échapper à la mort de justesse en se faisant voler.
- Tu es douée... J'ai du mal à croire que tu n'as pas pleinement conscience de ta force.
- Détrompe toi... A présent, je les ai parfaitement compris.
S'enchaîna un combat de pouvoirs surpuissants. Ils s'envoyaient différents objets l'un sur l'autre. Il faut croire que l'entraînement avec Oz avait payé.
Comme ils étaient fatigués à cause du match précédent, cela devenait un combat d'usure. Mais c'est Emi qui craqua la première. Elle n'avait pas l'habitude d'utiliser autant ses pouvoirs d'Origine et tombait à la renverse, sous la fatigue.
Sigma en profita pour essayer de la tuer mais quelqu'un s'interposa : Oz. Il tira, à l'aide de son pistolet du futur, dans l'épaule de Sigma.
- Sigma, tu n'es pas en droit de t'en prendre à Emi. Pas tant que je serai vivant.
- Ne me fais pas rire... et qu'est ce que tu vas faire ?
- Je vais te libérer Sigma. Je vais te libérer de ces souffrances interminables. Je vais te laisser une chance de pouvoir être en paix.
- OZ ! Non ! Ne fais pas ça, cria Emi.
- Je suis désolé Emi. Nous n'avons pas d'autre choix, murmura Gil en s'accroupissant aux côtés d'Emi.
Il prit Emi dans ses bras pour l'empêcher de voir ce qui allait se produire, alors que la blonde continuer à crier à Oz de lui obéir et de ne pas tuer Sigma, mais le blond n'y prêta pas attention.
- Penses-tu donc que c'est la seule façon de me libérer, Oz ? Demanda Sigma.
- Oui. Malheureusement, il n'y a pas d'autres solutions.
- Alors... fais le. Fais le avant qu'il ne te tue. Je ne tiendrai pas très longtemps.
Oz avait en effet remarqué que Sigma n'était plus aussi agressif qu'auparavant. Cela devait être sa véritable personnalité. Celle qu'il avait avant de devenir fou dans la MUGEN de El Dorado.
Le blond pointa donc son pistolet vers la tête de Sigma.
- Adieu... Sigma.
S'en suivit une détonation qui résonna jusqu'aux oreilles d'Emi qui n'eut pas besoin de voir la scène pour comprendre ce qu'il s'était passé. Elle se libéra de l'étreinte de Gil et regarda dans la direction de Oz qui se trouvait accroupi près du cadavre ensanglanté de Sigma.
- Tu es enfin libre, murmura t-il en esquissant un sourire.
Oz ordonna à Gil de raccompagner Emi avec les autres pendant qu'il s'occupait de Sigma et des lieux.

Emi revint auprès de ses amis qui avaient entendu la détonation. Saru, ne voyant pas revenir Oz s'inquiéta et demanda s'il lui était arrivé quelque chose. Rose prit la parole à la place de Emi.
- Non. Rassure toi, Oz va bien. C'est Sigma qui a quitté ce monde. Oz l'a libéré de ses souffrances.
- Je vois. Tu as dû être remuée par tout ça Emi.
Takuto, qui avait tout entendu, prit Emi dans ses bras pour la consoler. Il savait très bien que, même si Sigma avait fait du mal à ses amis, Emi n'aurait jamais permit à qui que ce soit de le tuer.
- Tu as vraiment un grand cœur. Je sais que tu aurais préféré qu'il s'enfuit.
- Non... Je pense que c'est une bonne chose qu'il soit mort. C'est ce que le vrai Sigma voulait. S'il s'était enfuit, nous aurions fait tout ceci pour rien.
- … Tu as sans doute raison.

Les heures passèrent. Oz était revenu et avait annoncé que tout était rentré dans l'ordre. El Dorado allait bientôt récupérer les LSC qui venaient de perdre leur leader et les habitants d'Inazuma allaient rentrer chez eux.
Étrangement, Emi trouvait la situation plus ironique qu'autre chose. Elle avait fini par retrouver le sourire grâce aux blagues de Mathieu et riait de cette ironie avec les autres membres de Raimon.
- Alors, qu'est ce que ça fait de devoir nous quitter ? Demanda Marion.
- C'est bizarre... Pour une fois, c'est vous qui allez nous regarder partir, répondit Ranmaru.
- Et oui... Alors Takuto ? Ça fait quelle sensation ? Demanda Emi.
- … C'est horrible... Bon sang ! Maintenant, je comprends ce que tu peux ressentir. Tu ne sais pas si tu dois partir ou rester ! Aaaaaaaah ! C'est terrible ! Je suis désolé Emi ! Je n'avais jamais mesuré à quel point c'était affreux !
Emi tenta, tant bien que mal, de consoler son copain en lui disant qu'ils se reverraient dans tous les cas. Ils se retrouveraient toujours. C'était la promesse qui les maintenait unis et leur permettait d'y croire.
C'est au milieu de nombreux câlins et de baisers (pour les couples bien sûr) que les adieux se firent. Mathieu s'approcha de Kirino et Shindou.
- Les gars, je compte toujours tenir la promesse que je vous ai faite ! Je protégerai Emi et Marion quoi qu'il arrive !
- Merci Matt, c'est cool. En retour, on s'arrangera pour qu'il n'arrive rien à Ran non plus, dit Takuto avec un clin d’œil.
- Hein ? Mais p... pourquoi tu dis ça ? C'est pas comme si je... Avec Ran... Enfin... C'est comme tu veux... Tu peux veiller sur elle. Je suis sûr que ça fera plaisir à Emi... Mais bon... Moi, tu sais...
- Oui, oui... On a bien comprit, ria Kirino.
En regardant le trio rire, la capitaine d'Hexagone s'approcha de Tenma.
- Capitaine, tu veilleras bien sur les autres jusqu'à ce que je revienne. Ok ?
- Oui. Promis !
- Tu diras bonjour à Taiyou de ma part et dis lui que je ferai de mon mieux pour revenir au plus vite.
- Akemi-san... Ne t'en fais pas. Même si je ne lui dis pas, je suis persuadé qu'il le sait déjà.
Emi sourit et haussa les épaules. En voyant cette scène, Oz tourna les yeux vers son poignet auquel brillait son Time Bracelet. Une voix le réveilla.
- Merci Oz. Pour tout.
- Emi... Je t'en prie, ce n'est rien. Tu en as fait bien plus pour moi alors...
- Idiot, tu en as fait énormément ces derniers jours. Grâce à toi, nos mondes respectifs ne risquent plus rien. Je sais que tu as fait ce qui te semblait le mieux...
- Navré de n'avoir obéit à tes ordres. C'est pourtant mon rôle...
- C'est bon, Oz. Tu as libéré Sigma mais essaye de te libérer un peu aussi. À t'entendre, on dirait que tu es prisonnier de mes chaînes. C'est méchant.
- Ah... Non ! Pas du tout ! C'est de mon propre chef que je... Aaaah ! Emi ! Fais pas la tronche s'il te plaît !
Emi, qui faisait semblant de bouder, se tourna vers le blond avant de faire un sourire et de lui faire un bisou sur la joue.
- C'était quoi ça ? S'étonna le blond.
- En remerciement de m'avoir aidée.
- Eeeeeeeeh ?! Pourquoi Oz a droit à un bisou et pas moi ? S'indigna Matt.
- Parce que toi... T'as pas fait grand chose, répliqua Marion avec un sourire.
- C'est pas juste ! Takuto, en tant que petit ami jaloux, tu devrais t'indigner !
- Pas la peine. Il le mérite bien, sourit le brun en donnant une petite tape amicale dans le dos du châtain qui se mit alors à bouder.
- Les amis, il est l'heure de partir, déclara Fey.
Tous hochèrent la tête et alors que Tenma allait monter dans la caravane, il s'arrêta net et se tourna vers les membres d'Hexagone.
- Dîtes... On est bien en France, là.
- Oui, Tenma. C'est de l'avoir enfin remarqué...
- … Zut alors. Je n'ai même pas pu manger du camembert... Il paraît que c'est le pays du camembert. Non ?
Voyant les regards déconcertés de ses amis français, il se posa des questions mais il eut ses réponses dès que Marion râla.
- Bonjour le cliché...
- Héhéhéhé ! Désolé !
- T'inquiète pas Tenma, on t'en ramènera la prochaine fois, dit Mathieu avec un grand sourire.
- Cooooool ! Merci !
Sur ces mots, tous montèrent dans la caravane. Bizarrement, les adieux n'avaient pas été aussi difficiles que les fois précédentes et n'avaient pas duré quatre heures. Emi se demandait si ce n'était pas à cause de l'habitude... Elle espérait que non, quand même.
Puis, ils regardèrent tous ensemble la TM Caravane s'envoler et disparaître dans le trou de verre. Il eut un long silence que Chloé brisa.
- Dis moi Mathieu, tu vas vraiment lui ramener du camembert ?
- Pour qu'après mes bagages soient mis en quarantaine ? Ça va pas, non ?
- J'me disait bien aussi, commenta Marion.
- Bon, on devrait quitter les lieux. Qui sait quand reviendra le proviseur, déclara Emi.
- Bonne idée ! Ça vous dit un bowling ? Proposa Félix.
Tous les membres acquiescèrent et ils partirent ensemble vers la sortie du lycée. Seule Emi restait dans la cour, le regard tournait vers le ciel. Elle fut rejointe par ses deux meilleurs amis.
- C'est marrant, ça ne sonnait pas vraiment comme une fin, commenta Matt.
- Normal... Ce n'est que le début, dit Marion.
- Oui. Le début d'une nouvelle ère pour nous. Il est temps pour nous de trouver notre voie et de la suivre. Nous devons être les meilleurs pour ne pas décevoir nos amis d'Inazuma, appuya Emi.
- … Alors à nous le monde ! S'écria Mathieu en levant le poing au ciel.
- Le monde ? Carrément ? S'étonna Marion.
- Ça sonne bien, murmura Emi.
- Oui bah avant de conquérir le monde, vous ne voulez pas conquérir la piste de bowling et une bonne pizza ? S'écria Chloé au loin.
Surpris, les trois amis se tournèrent vers tous leurs amis qui les attendaient. Le trio s'échangea des sourires et ensemble, ils coururent vers l'équipe.
- Oui... Nous franchirons tous les murs qui se dresseront sur notre route et, un jour, nous reviendrons à Inazuma, plus forts que jamais. C'est une promesse !

Fin !

Inazuma Eleven GO The Tenshi
Début de la fin

Chapitre 1 : My gift to you.

La neige tombait en ce joli jour de Noël sur la petite commune de la banlieue parisienne.
Pour ce jour de fête, tant aimé des enfants comme des parents, toute ma famille, c'est à dire mon père, mon grand frère Olivier, mon oncle Alexandre et moi-même Émilie, s'était réunie autour de la traditionnelle dinde de Noël et de la célèbre bûche, faîte par mon oncle.
Il était rare que mon père et mon frère soient à la maison car, à cause de son travail, mon père était 360 sur 365 (ou 366) jours en déplacement et mon frère, quand à lui, il faisait ses études en Amérique (et ce n'est pas vraiment la porte d'à côté). Bref, on s'en moque car ils étaient présents pour Noël alors il fallait fêter dignement... avec du champagne !
- Ah non... pour les mineurs, pas de champagne ! Regarde, je t'ai acheté du Champomy, ricana mon oncle.
Mon premier réflexe de mécontentement fut d'enfoncer mon couteau dans la pauvre dinde innocente. Alex comprit le message et déglutit (faut pas me chercher moi).
- Tu veux un grand ou un petit verre de Champagne ?
Voyant mon regard, il se dépêcha de prendre un grand verre et de le mettre à ma place. Je retrouvai mon sourire angélique et le repas put se passer tranquillement (et sans blessés).

Après avoir mangé, on partis tous les quatre au pied du sapin pour y découvrir nos cadeaux. Cette année encore, je fus très gâtée (normale, j'ai été sage) avec un nouvel ordinateur, un nouveau lecteur MP3 et des mangas... Ah, ils savent comment me faire plaisir ces trois là.
Pendant que les hommes jouaient aux cartes, je m'assis sur le canapé et pensai à mes deux meilleurs amis, Mathieu et Marion qui passaient les fêtes de fin d'année avec leurs proches. L'un et l'autre me manquaient beaucoup car on formait un trio inséparable mais il y avait une autre personne qui me manquait énormément : Shindou Takuto, le meneur de jeu de l'équipe de Raimon et, accessoirement, mon petit copain. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis l'incident avec les Last Stage Children et il ne passait pas un jour sans que je pense à lui ou aux autres membres de l'équipe qui étaient devenus des amis très chers.
Enfin bref... Tout ça pour dire que mon esprit voyageait beaucoup et ce fut la voix de son frère qui me sortit de mes pensées.
- Eh Emi ! Tu viens jouer avec nous ? C'est pas très drôle à trois !
Je fis un petit sourire, me levai du canapé et allai rejoindre les trois hommes à la table pour jouer avec eux.

Un peu plus loin, une personne (sans doute un jeune homme) regardait la maison de la famille Denot avec attention. On ne voyait pas le haut de son visage à cause de sa capuche mais on devinait un peu de mélancolie grâce à l'expression de sa bouche.
Il était particulièrement concentré sur la fenêtre qui donnait sur la chambre d’Émilie.
- Laisse moi t'offrir un dernier cadeau d'adieu ma Princesse...

Il devait être près de minuit quand je partis me coucher. Après avoir dit bonne nuit et m'être mise en pyjama, je partis fermer les volets de ma chambre et j'eus la surprise de trouver un petit paquet sur le rebord de la fenêtre. Il avait été protégé de la neige par je ne sais quel moyen et il était accompagné d'une lettre. Intriguée, je pris le paquet et ouvris la lettre. J'eus un sursaut en voyant l'écriture car elle appartenait à une personne que je n'avais pas revu depuis l'incident des LSC et qui comptait beaucoup pour moi car cette personne m'avait apporté beaucoup de soutien... Il s'agissait de l'écriture de Oz...

« Ma Princesse,
Je pense qu'il est temps pour moi de te dire adieu définitivement. Malgré le fait d'avoir perdu mes pouvoirs, les conséquences de tant d'années où j'ai abusé de mes pouvoirs restent inchangés... Tu m'as sauvé une fois, et je t'en serai éternellement reconnaissant car, grâce à toi, j'ai pu vivre plus d'une année supplémentaire... Je me suis accroché à la moindre seconde, à la moindre minute pour te remercier de m'avoir offert une seconde chance. Cependant, il semblerait que le destin en ai décidé autrement.
Je tiens à te montrer ma reconnaissance en t'offrant un dernier cadeau d'adieu et je sais qu'il te sera utile... Je commence à bien te connaître et je sais ce que tu souhaites par dessus tout... Alors je te l'offre. Enfin, après tout, il était à toi à la base.
Prend soin de toi Emi et je te souhaite bonne chance pour la vie qui t'attend.
Merci pour tout et joyeux Noël...
Oz »

Je tremblais en lisant sa lettre... Alors cette fois, c'était fini ? Il allait quand même mourir malgré tout ce qu'on avait fait pour que ça n'arrive pas aussi vite ? Pourquoi la vie était aussi cruelle avec lui ? Je n'osais même pas imaginé dans quel état Rose, Saru, Fey et les autres étaient. Déjà que moi, je n'allais pas très bien...
Je sentis des larmes couler le long de mes joues et je les essuyai rapidement mais l'émotion et la tristesse de perdre un ami étaient plus plus fortes que moi. Bon sang, pleurer le jour de Noël... Le pied !
Je m'arrangeai pour que les garçons n'entendent pas mes pleurs et une fois un peu calmée, je me décidai à ouvrir son cadeau. Je fus surprise quand je vis le Time Bracelet. Il était accompagné d'un petit mot disant « J'ai fait une petite notice d'utilisation... Je sais que la technologie et toi, ça fait deux... » Je souris quand je vis ce mot et pris la notice d'utilisation. Ma première réflexion quand je la vis fut « Euh... »
- Oz... La prochaine fois que tu me fais une notice... Traduis la en français... Ne la laisse pas en japonais ! M'écriais je, en espérant qu'il m'entende.
Mais je ne pouvais pas lui en vouloir pour si peu car, après tout, il venait de m'offrir le moyen de retourner auprès de mon Takuto. Un moyen de revenir auprès de ces amis que j'ai rencontré il y a déjà environ deux ans et qui comptent beaucoup pour moi... Il s'agissait sans doute d'un allé sans retour...

Ne vous moquez pas de moi mais il me fallut... environ plus de trois mois pour traduire toute la notice dans un français correct (où les phrases ont un sens). Trois longs mois où Mathieu et Marion m'ont aidée à traduire ces deux grandes pages d'explications.
- Bon sang... Il donne vraiment tous les détails ! C'est hyper pointilleux comme explication ! Dit ce premier.
- Bah tu sais bien que Oz n'aime pas faire les choses à moitié... C'est quand même triste ce qui lui est arrivé, continua Marion.
Elle avait raison. Malgré toutes ses erreurs passées, il ne méritait pas de mourir aussi jeune. Mais en même temps... je ne sais même pas de quoi il est mort. De fatigue ? De maladie ? On ne m'a jamais expliqué comme décédaient les Second Stage Children...

Bref... Nous étions donc en avril quand la notice d'utilisation était enfin terminée. Il ne restait plus qu'à mettre tout cela en application.
Après en avoir longuement discuté avec mes deux amis, nous avions choisis de partir de notre monde pour aller dans celui d'Inazuma. Mais il restait un ou deux détails à régler avant cela : nos vies. Nos vies dans ce monde. Nous ne pouvions pas jeter quinze années de notre existence comme ça ! Nous ne pouvions pas abandonner nos familles ainsi !
Mais Marion et Mathieu se sentaient prêts à partir. Prêts à vivre une nouvelle vie. Mais pas moi... Je ne pouvais pas laisser mon père et mon frère derrière moi (oui, parce que Alex va nous accompagner, bien évidemment).
Il fallait que j'en parle à mes deux compagnons au plus vite. Je profitai donc de la pause déjeuner pour leur faire part de mon intention d'emmener mon père et mon frère avec nous à Inazuma. Sur le coup, ils m'avaient regardé très bizarrement mais ils ont finis par approuver mon idée car ils pensaient que c'était une bonne chose d'avoir plusieurs tuteurs.
Super... Je n'avais plus qu'à en parler aux concernés et le tour était joué !

Une chance que mon père et mon frère étaient présents à la maison à ce moment.
À l'aide d'Alex, j'organisai une réunion de famille en plein milieu du repas du soir.
- Il y a quelque chose dont j'aimerai vous parler, commençais je.
- Ça y est ? Tu vas nous présenter ton mec ? Demanda mon frère.
- Presque. Est ce que vous vous souvenez de quand nous avons été absents pendant quelques temps avec Marion et Mathieu ?
- Et moi ! S'écria Alex.
- Oui... Bon...
- Oui, on s'en souvient. Mais vous nous aviez dit que vous n'aviez aucun souvenir de ce qu'il s'était passé, n'est ce pas ? Dit mon père.
- Oui... Mais on a menti. Nous nous rappelons parfaitement du lieu où nous étions pendant tout ce temps... Croyez moi ou non, de toute façon, je ne vous laisse pas le choix, mais nous étions dans un autre monde !
Gros blanc... Même Alex était choqué par ma façon d'annoncer les choses. Olivier et mon père se regardèrent avant d'exploser de rire.
- Bon sang Emi, t'as faillis nous avoir sur ce coup ! Bien joué, me dit mon père en riant aux éclats.
Voyant que mon oncle et moi nous ne rigolions pas... pas du tout même, les deux hommes nous regardèrent... un peu choqués.
- C'était une blague... N'est ce pas ?
- J'ai l'air de plaisanter ? Demandais je.
Olivier me regardait avec de grands yeux... Il devait sans doute se demander quelle drogue j'avais consommé.
Alex, voyant ma détresse, prit la parole à son tour.
- En fait, suite à une altération inter-dimensionnelle, nous avons atterrit dans un monde parallèle au nôtre. Celui de l'animé préféré d'Emi mais ça c'est un détail. En clair, nous avons réussit à en sortir une première fois, puis à y retourner et enfin à en sortir une seconde fois. Cette fois, nous souhaiterons y retourner une nouvelle fois, mais cette fois de façon définitive. Et nous aimerions que vous veniez avec nous.
Mon père avala son verre d'eau de travers et faillit s'étouffer.
- Quelle éloquence Alex... Respect, dis je, impressionnée.
- Vous voulez dire que les mondes parallèles existent ? Pour de vrai ? Demanda Olivier.
- A ton avis, gamin, pourquoi je fais tous ces voyages ? C'est grâce à ça que j'ai réussit à trouver un moyen d'aller là-bas. N'est ce pas Emi ?
Je hochai la tête en signe d'affirmation.
Mon père eut besoin d'un peu de temps pour s'en remettre.
- Et vous voulez repartir là bas... mais pour toujours, c'est ça ? Et vous voulez que nous abandonnions nos vies pour vous suivre ?
- Qu'est ce que tu y perds frangin ? Sérieusement ?
- Mon boulot !
- Avec tous tes diplômes, tu en trouveras un facilement là-bas. Même moi, j'ai réussit à en trouver un ! C'est pour dire...
- Et puis, comme vous allez venir dans ce monde pour la première fois, il se pourrait que votre arrivée soit prise en compte par ce monde et qu'il vous inclût ! Vous aurez peut être déjà une vie là-bas... Comme nous la première fois. On avait de nouveaux noms, une belle maison...
- Et une grosse voiture ! Ajouta mon oncle.
- Voilà, conclus je.
Il eut un silence où mon père et mon frère se regardèrent. Ils ne savaient pas trop quoi penser et ça se comprenait.
Une voix se fit entendre dans le couloir.
- Bon sang ! Vous n'allez quand même dire non à une telle proposition !
- Mathieu ? Marion ? M'étonnais je.
- Yo, on squatte. On était inquiets alors on est venus voir comment vous vous en sortiez pour convaincre ces deux là.
- Ah bah parce que vous y allez aussi ? Questionna Olivier.
- Bien sûr ! Marion ne va abandonner son petit copain qui est là-bas ! Moi non plus, d'ailleurs, je préfère largement ma vie dans le monde d'Inazuma que celui là.
- Alors... Ton copain, Emi...
- T'as tout comprit ! Il est là-bas ! Et je n'y renoncerai pour rien au monde ! C'est pour le retrouver que j'y vais... lui et tous les amis que je me suis fais.
Mon père ne savait plus trop quoi penser et ça se voyait sur son visage. Il soupira et fit un petit sourire.
- Est ce que j'ai le choix ?
- Bien sûr. Je ne te force pas papa. Tu peux rester... C'est ta vie, après tout. Mais c'est vrai que j'aimerai vraiment ne pas vous laisser derrière moi.
- Je comprends ma chérie. Je sais que tu veux nous offrir une nouvelle vie... Mais je ne sais pas...
- C'est un endroit où personne ne te connaîtra, donc personne ne te jugera sur ce que tu as put faire par le passé... Alex, Marion, Mathieu et moi, on a réussit à se construire une vie loin de nos erreurs du passé... C'est là-bas que j'ai pu me remettre à jouer du piano. Peut être que si je n'avais pas été dans ce monde, je serai toujours à me morfondre devant un piano, sans pouvoir y toucher.
- Il doit y avoir au moins quelques défauts dans ce monde, non ? Tu n'en fait que l'éloge depuis tout à l'heure, mais bon...
- Oui... C'est vrai qu'on peut vivre des choses un peu bizarres là bas... Du genre, que le sort de la Terre soit entre les mains de collégiens qui jouent au football...
- Pardon ? S'étonna mon frère, à moitié mort de rire.
- Bienvenue dans le monde d'Inazuma, les gars ! S'écria Mathieu.
- Là où la logique n'existe pas ! Ou très peu ! Termina Marion sur le même ton.
Olivier souriait. C'était bon signe !
- Allez... Pourquoi pas, après tout. C'est vrai que j'en ai marre de mon train-train quotidien aux États-Unis. Si ça peut me permettre de revivre avec vous, je suis preneur.
- Je ne savais pas que tu étais fatigué de ta vie d'étudiant, dit mon père.
- Et pourtant... Emi, tu peux ajouter mon nom à la liste des passagers !
- Bon... Si tout le monde y va... Alors moi aussi !
Je ne pus m'empêcher de crier de joie. J'étais tellement heureuse que je sautai sur mon papa pour lui faire un gros câlin.

C'était officiel, nous partions le samedi soir pour Inazuma, histoire de finir de préparer nos affaires. J'étais tellement impatiente.
Dans ma chambre, je fixai la photo de mon beau Takuto.
- Attends moi Takuto... J'arrive. Je reviens vers toi !
De toute façon, je n'avais plus aucune raison de rester ici. Hexagone n'existait plus à cause des déménagements de la plupart des membres. Nous n'étions plus beaucoup et nous ne jouions plus de matchs à cause du manque de membres... Bref, Hexagone avait fait son temps et il était temps pour moi de tourner cette page.
On toqua à ma porte. C'était mon père.
- J'aimerai te parler en privé.
- Vas y, entre.
- Dis moi... Dans ton monde d'Inazuma... Tu es sûre de connaître quelqu'un qui pourra me trouver un bon boulot ?
- Ah ça... Si c'est juste ça qui t'inquiète, oui. Ne t'en fais pas, je connais un gars, hyper cool et très haut placé qui te trouvera un job en moins de deux.
- Je vois que tu as tes contacts.
- Disons que... J'ai ma petite vie là-bas. Mais tu verras que ta fille est quelqu'un de très apprécié dans ce monde. Surtout dans le milieu où je suis.
- Le foot, je suppose.
Je restai figée sur place... Comment il avait deviné ? Lui aussi, il regardait cet animé ?
- Haha ! Ne fais pas cette tête ! J'ai deviné ça en me rappelant que tu as commencé à jouer au foot après ton retour et tu avais déjà un plutôt bon niveau !
Ah ouf... Il m'a fait peur...
Le reste de la semaine passa rapidement et vint samedi. Le jour tant attendu. Le jour où j'allais enfin rejoindre mon Takuto.
On régla les derniers préparatifs et nos derniers bagages, puis nous étions enfin prêts à partir.
Je sortis le Time Bracelet et je pris la fameuse notice d'emploi. Mon père et mon frère regardaient l'engin avec fascination.
- Qu'est ce que c'est que ce truc ?
- C'est notre ticket de départ. Ça vient du futur.
- T'as des potes qui viennent du futur, s'étonna mon frère.
- Si tu savais, rit Mathieu.
J'allumai donc le bracelet, entrai la destination, et fis toutes les autres petites bricoles qui étaient marquées sur le mode d'emploi. Et hop, j'ouvris une brèche inter-dimensionnelle.
- Wow... C'est surprenant, dit mon père.
- Je vous rassure, c'est sans danger... Normalement, dis je.
- Comment ça « normalement » ? s'inquiéta Matt.
- Bah je l'ai prit un certain nombre de fois et il ne m'est jamais rien arrivé donc, je pense qu'on peut y aller sans risque. Vous êtes prêts ?
- Oui ! Répondirent-ils tous en chœur.
Je leur signalai qu'ils devaient bien s'accrocher à moi (et leurs bagages) puis, nous entrâmes tous dans la brèche. Je sentis mon corps flotter. J'entendis les cris de peur de mes proches puis... plus rien.

Chapitre 2 : New start.

Je me réveillai dans une chambre qu'il me semblait connaître... Mais j'avais surtout mal à la tête. Est ce que le voyage inter-dimensionnelle avait bien marché ? Étions nous de retour dans le monde d'Inazuma ? Où étaient les autres ? Combien de temps s'était-il passé ?
Oui, je me pose pleins de questions au réveil. Mais j'obtins la plupart de mes réponses quand je vis la porte de ma chambre s'ouvrir. Comme je voyais un peu flou, je n'arrivai pas à voir qui était entré mais je sentis cette personne courir et se jeter sur moi.
Une petite voix que je connaissais bien retentit alors dans mes oreilles.
- Akemi-san !!! Je suis trooop content ! Je sais pas comment t'as fait mais t'es de retour ! Je suis si content !
Il me fallut quelques secondes pour retrouver mes esprits.
- Tenma ! Tu... Tu m'étouffes. Moi aussi je suis contente de te revoir mais tu peux me lâcher s'il te plaît ? Je suis en train de mourir là !
- Ah oui ! Pardon !
Mon petit châtain naïf et rempli d'innocence préféré me lâcha et me regardait avec des yeux qui pétillaient de bonheur et dont le visage affichait un large sourire.
Donc, j'étais de retour à Inazuma. C'était déjà un bon point. Je demandais alors à mon petit Tenma ou étaient les autres.
- Makoto-san et Aichi-san sont dans la chambre à côté d'à côté, Miyuki-san dort dans la chambre de Aki-nee et...
- Et ?
- Et les deux hommes que je ne connais pas sont à côté de ma chambre...
Je fus rassurée. Tenma semblait vouloir me poser une question mais il semblait embarrassé. Il finit quand même par la poser.
- Pardon de te poser cette question mais tu connais ces hommes ?
- Ah oui ! Pardon, je n'ai pas pu te les présenter. Ces deux messieurs sont respectivement mon père et mon grand frère.
Il eut un petit silence où Tenma me regardait avec de grands yeux. C'était un peu normal qu'il soit surprit... mais ce n'est pas une raison pour buguer pendant trois heures...
Bref, il reprit ses esprits et se dirigea vers la porte.
- Au fait, je n'ai pas encore appelé Shindou-san et Kirino-san ! Je vais le faire.
- Tenma ! Ne leur dit rien ! Dis leur juste de venir ici. On va leur faire une petite surprise, dis je avec un petit d’œil.
Le visage de Tenma se mit à rayonner et il hocha la tête avant de courir appeler les deux amis.

Je me levai et allai voir Marion pour m'assurer qu'elle allait bien. Je la trouvai assise sur son lit et l'air un peu paumée.
- Emiiii ! On est où ? Dis moi qu'on a réussit et qu'on s'est pas retrouvé dans un monde encore plus bizarre que celui d'Inazuma.
- Je te rassure, on est chez Tenma.
- Sérieux ? Trop cool ! Je me disais bien aussi que je connaissais cet endroit ! Je vais aller lui dire bonjour ainsi qu'à Aki-san !
- Va ma petite. Je m'occupe de réveiller les garçons.
Elle sortit de la chambre presque en courant et je partis réveiller les hommes qui roupillaient toujours.
- Debout bande de feignasses ! Nous sommes arrivés à bon port alors réveillez vous !
Trente secondes plus tard, Matt et Alex furent les premiers à pointer le bout de leur nez, puis ce fut au tour de Papa et Olivier. Je les regardais avec un petit sourire.
- Air Inazuma vous souhaite un agréable séjour tout en vous remerciant d'avoir choisi notre compagnie. Bon maintenant, faites en sorte d'être présentables et allez saluer nos hôtes. Je vais m'occuper des présentations.
Ils hochèrent la tête et descendirent dans la salle à manger où nous retrouvâmes Tenma et sa cousine Aki.
Tenma regardait les deux nouveaux squatteurs avec attention.
- Viens par là mon petit Tenma. Je vais te présenter. Alors, Papa, frangin, je vous présente le capitaine de l'équipe Raimon dans laquelle Matt et moi nous jouons... Ou du moins nous jouions. Matsukaze Tenma !
- Enchanté, dit le petit châtain en s'inclinant.
- Tenma, voici mon père, Stéphane et mon frère, Olivier ! Voilà !
- Rectification, ici, ils ne s'appellent pas comme ça ! S'écria Alex.
Voyant nos regards intrigués, il tendit son smartphone où sur ses contacts, il était écrit : Nanami Atsuo pour mon père et Nanami Kenta pour mon frère.
- Bon bah voilà, dis je.
Une fois les présentations faites, nous nous installâmes tous autour de la table où Aki nous servit un peu de thé à chacun. Je me penchais vers Tenma.
- Alors ? Tu les as appelés ?
- Oui, ils ne vont plus trop tarder, me dit il avec un sourire.
J'avais vraiment hâte de retrouver mon Takuto, et je suis sûre que Marion allait être ravie de revoir son Ranmaru. Mais j'appréhendais beaucoup la rencontre entre mon petit ami et mon père et mon frère. Comment allaient ils réagir ? Comment Takuto allait réagir ?
Pas mal de questions trottaient dans ma tête mais je savais que la réponse n'allait pas tarder à arriver. Surtout quand j'entendis la sonnette retentir.

*Ding dong*
Quand ce bruit arriva dans mes oreilles, je sentis mon cœur se mettre à battre beaucoup plus rapidement. J'échangeai un regard avec Marion, Matt et Alex qui comprirent rapidement de qui il s'agissait. Tenma et Aki se levèrent en même temps et allèrent ouvrir la porte aux deux invités.
Mon père se tourna vers moi.
- Tu sais de qui il s'agit ?
- Hmm... Il est bien possible que oui, murmurais je, tellement j'étais nerveuse.
Olivier me regarda et sourit.
- Réfléchis deux secondes Papa. Si Emi est si nerveuse, ça ne peut être que son fameux petit copain.
Qu'on me donne un terrier dans lequel je pourrai y passer le reste de mes jours s'il vous plaît. J'ignorais complètement comment je devais présenter chacun... A vrai dire, je n'avais jamais présenté de petit copain à ma famille auparavant.

J'entendis la petite voix de Tenma retentir depuis l'entrée.
- Shindou-san ! Kirino-san ! Merci d'être venus !
Puis la voix qui suivit était celle de Ranmaru.
- Bah, ça semblait important alors on ne pouvait pas ignorer. Surtout que tu n'es pas venu à l'entraînement. Tout va bien ?
- Oui, désolé de ne pas avoir prévenu mais j'ai eu un petit empêchement de dernière minute. Enfin, si vous venez dans la salle à manger, vous comprendrez. Aki-nee, tu peux ajouter deux tasses à table ?
Puis j'entendis une troisième voix... Celle de Takuto. Mon cœur se mit à battre.
- J'espère que c'est important. J'ai encore beaucoup de boulot.
Pff, c'est du Takuto tout craché ça...
Matt me regardait avec un grand sourire que je lui rendis. C'était un petit sourire qui voulait dire « Toujours aussi râleur ton mec... » Oui, oui, parfaitement.
Tenma venait de se mettre à courir et se plaça juste devant la porte.
- Allez, on se dépêche ! Ça ne se fait pas de faire attendre des invités ! Cria t-il aux deux autres.
- Des invités ? Tu aurais pu nous prévenir qu'il y avait du monde... On serait passé plus tard, dit Takuto.
- Bah non, justement. Allez, allez, vous êtes prêts ?
- Euh... oui, dit Ranmaru avec une voix qui trahissait une pointe d'incompréhension.
Tenma ouvrit la porte en grand avec un magnifique « Tadaaaaah ! » et une telle force que j'ai bien crus que la porte allait sortir de ses gonds.
Tenma poussa les deux amis qui étaient complètement choqués de nous voir. Non, mais vraiment... Ils étaient complètement bugués !
Je fis un petit sourire destiné à mon petit ami.
- Salut Takuto, dis je.
- E... Emi ?
- Marion ?! C'est... C'est toi ? Demandait Ranmaru.
- Bah non, c'est le pape. Mais oui, c'est moi ! Crétin ! Viens ici plutôt que de rester planté là.
En fait, c'est Marion qui avait couru sur le rose pour l'embrasser. Moi, je restais à ma place, ne savant plus trop quoi faire, et Mathieu se sentait terriblement seul.
Je finis par me lever de ma chaise mais au moment où j'étais debout, Takuto courut vers moi pour me prendre dans ses bras.
- Emi... Je suis... tellement content, murmura t-il avec une voix rempli d'émotion.
Je le serrai tellement fort contre moi que ça m'en faisait presque mal aux bras. Mais je m'en fichais. Tout ce qui comptait, c'était que j'étais enfin avec Takuto.
Un petit toussotement me fit sursauter. Alex était en train de me montrer du doigt mon père et mon frère qui étaient bouche-bée.
- Euh... Oui. Takuto... Faut que je te présente, dis je.
- Me présenter ?
- Oui, alors voilà... Eh les gars ! Réveillez vous ! J'ai dit que j'allais faire les présentations !
- Ah oui, pardon, dit mon frère qui essayait de se remettre de ses émotions.
Je pris une grande inspiration et dit :
- Je vous présente Shindou Takuto ! C'est le garçon pour lequel j'ai souhaité revenir dans ce monde, et c'est la personne qui compte le plus pour moi !
Allez savoir pourquoi j'ai dit ça...
Bref, je me tournai vers Takuto.
- Takuto, je te présente deux personnes que tu ne connais pas encore. Voici mon père et mon grand frère.
Et là... Gros bug de la part de Takuto qui pâlit énormément et semblait assez gêné. Il s'inclina brutalement devant les deux hommes.
- C'est un honneur de vous rencontrer. Ake... Euh pardon Émilie m'a beaucoup parlé de vous. Je suis enchanté de faire enfin votre connaissance.
- Euh... Cool Takuto, ils ne vont pas te manger... Ils sont sympas, tu sais, le rassura Mathieu.
Le brun échangea une accolade avec Mathieu pour lui dire qu'il était content de le revoir aussi avant de se remettre à côté de moi... Attendant une quelconque réaction de la part du camp en face.
Mon père fit un sourire adressé à Takuto.
- C'est un plaisir également jeune homme. Vous êtes plus mature que ce que j'imaginais à vrai dire. Je suis content de voir que ma fille sait choisir ses partenaires. Héhé !
A ce moment précis, j'eus la forte envie de me taper la tête contre un mur... mais je ne l'ai pas fait, par respect pour la maîtresse de maison.
Takuto, mon père et mon frère rirent ensemble de cette plaisanterie alors que moi, j'étais devenue si rouge de honte, qu'on aurait pu me confondre avec la belle chevelure de Marion. Mais, heureusement, Tenma abrégea mes souffrances en criant à tout le monde de se mettre à table pour prendre le thé.

Takuto s'était assit à côté de moi. Il semblait au paradis, et moi je l'étais. Je ne pouvais pas être plus heureuse qu'à ce moment là.
Mathieu demanda des nouvelles de nos amis, ce qu'ils devenaient, si ils continuaient à jouer au football, etc.. Et, étrangement, j'appris que, malgré le fait que Takuto et Ranmaru étaient entrés au lycée, ils continuaient à jouer au club de foot du collège Raimon. Mais, ils me donnèrent une réponse qui me satisfit au plus haut point : le collège Raimon, ayant eu une hausse de sa popularité, a décidé de devenir un établissement qui servait de collège et de lycée.
- Alors on va pouvoir continuer à jouer avec vous ? S'étonna Mathieu en s'adressant à Tenma.
- Bien sûr ! Même Sangoku-san et les autres sont restés !
- Trop cool ! Et Ran ? Et Taiyou ? Comment ils vont ?
C'est là que je vis Tenma, Takuto et Ranmaru pâlirent un peu. Chose qui nous étonna un peu. Mathieu pâlit à son tour et s'écria en se levant.
- Il... Il est arrivé quelque chose à Ran ?
Ohoh ! Finalement, notre ami Mathieu aurait des sentiments pour Ran et nous l'aurait caché ? Pourquoi ça ne m'étonne pas ?
Takuto leva la tête vers Matt et sourit.
- Non, ne t'en fais pas. Ran va très bien. J'ai eu de ses nouvelles récemment et elle continue de jouer avec la Dragon Link, cependant...
Là, ce fut à mon tour de pâlir.
- Qu... Quoi ? Taiyou ?
Takuto me regarda dans les yeux et me prit doucement la main.
- Ne t'inquiète pas. Je suis sûr que ce n'est rien mais la dernière fois que nous avons eu de ses nouvelles, il était en train de passer des examens à l'hôpital.
- Des examens ? Mais... Mais il est guéri, non ? Il m'a dit qu'il était entièrement rétabli !
- Oui, c'est vrai. Peut être qu'il doit quand même faire quelques examens de contrôle, essaya de me rassurer Ranmaru.
Olivier euh... Pardon, Kenta se tourna vers moi et semblait intrigué par notre discussion.
- Un de tes amis a été malade ?
- Oui... Une maladie dont il souffre depuis qu'il est petit. L'année dernière il m'a dit qu'il était guéri mais à ce que je vois...
- Non, pas obligatoirement. Ton ami peut aller très bien. Mais comme l'a dit Kirino-kun, c'est sans doute un examen de contrôle. Si il a longtemps été atteint de cette maladie, il est nécessaire qu'il en fasse régulièrement.
L'étudiant en médecine a parlé. Me voilà rassurée.

Après ses retrouvailles et ses présentations (qui s'étaient bien passées à mon grand soulagement), nous commençâmes à nous raconter ce que nous avions fait ces deniers mois.
Je leur racontai le démantèlement d'Hexagone ce qui les surprit un peu et, eux, me parlèrent du grand événement qui s'était déroulé il y a déjà quelques temps déjà : le FFI vision 2... Enfin, le Gran Celesta Galaxy. Oui, ils n'hésitèrent à nous faire part de tous les détails. Même sur les extraterrestres. Bien sûr, je leurs fis bien comprendre que j'avais vu cette saison également et tapotait gentiment sur l'épaule de mon Taku.
- Tu as vraiment morflé, pas vrai ?
- Au début oui. Mais finalement, je me suis peut être trompé sur le compte des joueurs de l'équipe. Ça peut m'arriver.
- Mais oui ! Dès le début je savais que vous alliez gagner ! Moi, je ne me trompe jamais !
- Akemi-san, tu es vraiment bien renseignée. Je n'en attendais pas moins de toi ! Me dit Tenma avec un regard presque admiratif.
- J'ai comme l'impression d'avoir loupé un épisode... marmonna Matt.

En début de soirée, nous prîmes nos bagages et nous partîmes vers notre maison de ce monde. Matt et Marion rentraient également dans leur résidence respective, et nous avions tous rendez vous à Raimon pour aller voir nos amis.
Alex avait retrouvé les clés de la maison, et ouvrit la porte. Sa première réaction fut :
- Oh noooon ! De la poussière partout ! Je vais mettre au moins deux jours entiers avant d'avoir fini !
Cette réaction surprit mon père et mon frère car ils n'avaient pas l'habitude de voir Alex aux tâches ménagères. Moi... ça m'était égal en fait.
J'étais contente de retrouver ma chambre. La plupart de mes affaires étaient restées à leur place, car j'en avais quand même ramenées chez moi. Mais, cette fois, elles risquaient d'être un peu petites pour moi. Heureusement que j'avais ramené quasiment toute mon armoire à vêtements.
Sur le lit, je trouvai un uniforme : celui des lycéennes de Raimon. Il était à peu semblable à celui que j'avais avant mais, cette fois, au lieu d'avoir un nœud coloré, il y avait un foulard bleu, et la jupe était noire. Parfait pour moi !
Il fallut que je fasse un peu de ménage dans ma chambre avant de pouvoir m'y installer. Je me disputais l'aspirateur avec mon oncle, mais il finit par céder et je pus nettoyer toute ma chambre en deux heures (record battu !).
Je rangeai toutes mes fringues et accrochai mes photos sur le mur dédié. La plupart étaient des photos de mes amis d'Hexagone mais il y avait aussi mes photos de classe.
Bref, à 21h, je pus enfin m'allonger dans mon lit tout propre dans ma chambre toute propre. Je n'avais plus qu'à m'endormir pour commencer le lendemain, ma nouvelle vie.

Le lendemain matin, j'entendis la sonnette retentir. Mon frère ouvrit la porte et je vis mon Takuto qui était venu me chercher. Comme nous étions dimanche, il n'y avait pas cours mais l'équipe de football avait rendez vous pour un entraînement spécial.
Comme je n'avais pas mon maillot, je partis en mode touriste de la maison avec Takuto.
- J'ai hâte de revoir tout le monde, dis je.
- Oui, c'est normal. Je suis sûr qu'ils seront ravis de vous revoir. D'ailleurs, on doit retrouver Marion et Mathieu au terrain de la rivière avec Kirino.
- Ça marche. Au fait, est ce que le Coach Endou est toujours là ?
- Bien sûr. A propos, est ce que tu vas me dire comment tu es revenue ici ?
- Ah euh... Est ce qu'on peut en parler un peu plus tard. Je n'ai pas très envie de parler de ça maintenant.
- Comme tu veux. En tout cas, je suis vraiment heureux de te retrouver.
Il posa doucement ses lèvres sur les miennes mais une voix nous interrompit.
- On vous dérange peut être ? Dit Mathieu, avec un air blasé.
- Exactement ! Plaisantais je.
Ils étaient déjà arrivés mais ainsi, nous pûmes partir tous les trois à Raimon où nous attendait Tenma, qui avait promis de laisser la surprise aux autres.

Nous arrivâmes enfin à Raimon. Apparemment, ils s'entraînaient sur le terrain intérieur.
Quand nous étions entrés, Takuto et Ranmaru nous dirent d'attendre quelques minutes, histoire d'aller chercher nos maillots à Matt et moi.
- Je suis un peu nerveuse, marmonna Marion.
- Moi aussi, approuvais je.
Évidemment, l'autre était complètement relax. A se demander s'il a déjà stressé une fois dans sa vie (même pour les examens, il est cool).
Les deux amis revinrent avec nos affaires et nous pûmes aller nous changer. Une fois en tenue, nous nous dirigeâmes tous vers le terrain mais encore une fois, les deux nous demandèrent d'attendre devant la porte.

Les deux amis entrèrent en premier sur le terrain. Ils échangèrent un regard avec Tenma qui comprit ce qu'ils avaient en tête. Le capitaine s'écria alors.
- Les gars, on va faire une petite pause.
- Pourquoi ? On vient de commencer ? Demanda Kariya.
- Arrête de râler Kariya, on a quelque chose à vous annoncer, déclara le défenseur aux cheveux roses.
- Tiens donc ? Et ça va être quoi cette fois ? Encore un truc sur le prochain tournoi national ? C'est bon, les gars, on est prêts pour ça.
- Arrête de râler je t'ai dis.
- Aujourd'hui, nous avons une petite surprise pour vous, annonça le meneur de jeu.
- Ah ? Je n'étais pas au courant, dit le coach Endou.
- Nous avons décidé de faire appel à de vieilles connaissances pour renforcer l'équipe ! Vous pouvez venir !
Étrangement, il n'obtint aucune réponse.
Soudain, un bruit se fit entendre dans leur dos. Tous les regards se tournèrent vers les gradins où une personne se tenait. Ballon aux pieds, cette personne sauta et arma son tir afin de faire une super technique.

Je sautai et fit mon légendaire Starlight (sans Keshin par contre parce que je peux le faire avec ou sans). Le ballon atterrit directement dans les pieds de Mathieu qui enchaîna vers son tir Mythic Lightening. Le ballon finit alors sa course dans les filets.
Depuis les gradins, je m'écriais.
- Capitaine de l'équipe Hexagone, venue tout droit de France, voici le retour de l'étoile filante de Raimon : Nanami Akemi !
- Attaquant star de l'équipe Hexagone. Venu de sa chère patrie pour faire chavirer les cœurs de ces demoiselles, ceci est le come-back de l'attaquant au tempérament de feu : Kaoru Makoto !
- Et que serait une équipe sans sa charmante manager ? Après plus d'un an d'absence, la légendaire furie rouge reprend du service au sein de l'équipe Raimon : Tendo Miyuki !
Ouaip, c'est ce qu'on appelle une entrée de ouf !
Tous restèrent surpris devant notre (magnifique, sublime) entrée. Même Takuto et Ranmaru.
Seul Tenma qui nous regardait avec des paillettes dans les yeux.
- Trop cooool !
- Ça faisait un bail les gars, dis je avec un clin d’œil.

Chapitre 3 : I'm back guys !

Les managers se jetèrent sur Marion, tellement elles étaient ravies. Je descendis des gradins et rejoignis mes amis pour les câlins de retrouvailles. A ma grande surprise, la première personne qui s'est jetée sur moi fut Kariya. Mathieu avait préféré les poignets de mains virils plutôt que les câlins, plus efféminés. Bah oui, c'est connu, Mathieu est la représentation même du mec viril...
Bref, je serrai la main du Coach Endou qui semblait ravi de nous revoir. Nous parlâmes un peu tous ensemble avant que le Capitaine ne nous rappelle à l'ordre.
- Les gars, je sais que vous êtes contents de retrouver Akemi-san, Makoto-san et Miyuki-san mais n'oubliez que nous ne devons pas relâcher nos efforts afin d'être sélectionnés pour l'équipe nationale qui représentera le Japon lors du FFI !
- Oui Capitaine, on s'y remet, déclarèrent les joueurs.
Mince, il a de l'autorité maintenant le petit Tenma. Ne me dîtes pas qu'il a prit la grosse tête.
Bref, on partit donc tous pour l'entraînement. Le premier à Raimon depuis plus d'un an. Ça m'avait manqué... Et à Matt aussi apparemment, vu la tête surexcitée qu'il avait. Nous voulions faire bonne impression alors on se donna à fond pour montrer que nous n'avions pas chaumé depuis la dernière fois que nous nous étions revus.

Après plus de deux heures d'entraînement acharné, nous finîmes par nous arrêter. Le Coach nous félicita pour nos progrès considérables. Puis, nous quittâmes Raimon pour le reste de la journée, bien que nous soyons restés plus d'une heure tous ensemble devant l'établissement pour discuter entre nous.
Mais au moment où nous allions partir, je vis mon père arriver avec mon oncle.
- Que faîtes vous ici ? Demandais je.
- Je voulais voir à quoi ressemblait ton nouvel établissement. Ainsi que les personnes que tu côtoyais.
- Je vois...
Tous les joueurs saluèrent Alex qu'ils connaissaient très bien maintenant et je présentai mon père à l'équipe et réciproquement. Mais comme je me doutais que mon père voulait également rencontrer la personne qui s'occupait du club, je le conduisis au siège du club pour lui présenter le coach et Haruna. Je les trouvai dans le bureau de Endou.
- Coach Endou ! Otonashi-sensei ! J'aimerai vous présenter mon père, Nanami Atsuo.
- Oh, c'est un plaisir de vous rencontrer Nanami-san. Depuis le temps que je souhaite rencontrer un parent de Akemi-san, déclara Haruna.
- Et bien, mon frère n'est il pas celui qui a servi de tuteur à ma fille ?
- Si mais depuis le temps que Aichi-kun me parle de vous, je souhaitais vraiment faire votre connaissance. Enchantée, je suis le professeur chargé du club de football Otonashi Haruna.
- Quand à moi, je suis l'entraîneur de l'équipe de Akemi, Endou Mamoru. Vous pouvez être fier de votre fille, c'est une joueuse comme il est rare d'en rencontrer. Elle combine intelligence de jeu, rapidité et force de frappe. C'est une meneuse hors paire !
Wow... Tant de compliments rien que pour Bibi. Inutile de dire que mon égo avait gonflée d'un seul coup et qu'il n'était pas prêt de redescendre. Même mon père était gêné par autant d'éloges.
- Je suis ravi d'entendre que ma fille est aussi douée. En même temps, je n'en attendais pas moins de sa part. Hahahahaha !
- Tu t'emballes papa...

Après cela, nous partîmes de Raimon. Mon père sifflotait joyeusement sur le chemin du retour. À l'incompréhension de mon oncle, Marion et Matt qui dînaient avec nous.
- Ah ! Je suis content ! Ma fille qui se fait complimentée par un si grand nom du football comme Endou-kun, je suis content !
Blanc... Bug de ma part.
- Comment sais tu que le coach est connu ? Demandais je.
- Bah, j'ai commençé à me renseigner un peu sur ce monde. Raimon est très réputé pour son bon niveau et son club de football, c'est formidable ! Tu sais choisir tes écoles ma chérie !
Comment lui dire que j'ai pas eu le choix en fait ?
- Ah mais j'y pense, tu dois avoir envie de rencontrer celui qui pourra te trouver un travail facilement, lui dis je.
- Ah oui bien sûr !
- Dis moi, tu penses à qui ? Me demanda Matt.
- Et bien, je pensais à quelqu'un que nous connaissons assez bien, et je sais qu'il ne peut rien me refuser, dis je avec un sourire malicieux.
Je conduis la petite troupe jusqu'au siège de la Ligue des jeunes footballeurs. Mes compagnons étaient un peu septiques quand ils me virent entrer sans aucun problème dans le bâtiment.
Je me dirigeai tranquillement vers l'accueil.
- Euh.. Emi, je ne vois pas du tout pourquoi on est là. Tu es sûre que tu vas pouvoir faire quelque chose ici ? M'interrogea Marion, inquiète.
- Bien sûr. Bonjour, j'aimerai parler au Président s'il n'est pas trop occupé.
- Avez vous un rendez vous ? Me demanda la dame de l'accueil.
- Non, mais je suis sûre qu'il sera d'accord de me recevoir, répondis je, sûre de moi.
- Bien... Je vais voir ce que je peux faire. Qui dois je annoncer ?
- Nanami Akemi !
La dame décrocha son téléphone et appela le Président de l'Association.
Ceux qui m'accompagnaient étaient encore plus septiques.
- Tu crois vraiment que le Président de la Ligue va vouloir te recevoir. A t'entendre, on dirait que vous vous connaissez, marmonna Matt.
- Et si c'était le cas, dis je avec un sourire.
La dame de l'accueil raccrocha le téléphone et déclara :
- Le Président descend tout de suite.
- Entendu !
Tous étaient surpris. Je me doutais qu'ils se posaient un tas de questions mais toutes furent dissipées quand une voix s'éleva dans nos dos.
- Akemi ! J'ignorais que tu étais de retour.
- Salut Gouenji-san ! Ça fait un bail !
- G... Gouenji-san ? C'est lui le Président ? Murmurèrent Matt et Marion.
Gouenji s'approcha de nous avec un grand sourire, quoi que un peu gêné.
- Akemi... Peux tu arrêter d'être aussi familière s'il te plaît. Je suis le Président maintenant, plus le coach remplaçant de Raimon.
- Oui je sais. Pardon ! Mais bon, j'ai besoin de votre aide.
- Je t'écoute. C'est pas comme si tu nous avais aidé à sauver le football deux fois.
- Exactement ! Je vous présente mon père. J'aimerai que vous lui trouviez un boulot ! Vous êtes haut placé maintenant, je suis sûr que ce ne sera pas trop difficile pour vous.
- Aaah... J'aurai dû m'en douter. Enchanté Nanami-san. Vous avez une sacrée fille, vous savez. Écoute Akemi, je vais voir ce que je peux faire. Tu as demandé à Hiroto ? Il emploi déjà ton oncle non ?
- Gouenji-san... Je ne suis pas censée connaître de si grands noms... Vous l'avez bien comprit, n'est ce pas ? C'est pour ça que je vous le demande. Je n'ai jamais rencontré Hiroto-san en face à face, après tout.
- Je comprends... je vais lui en toucher un mot.
- Merci Gouenji-san ! Vous nous aidez vraiment !

Une fois cette histoire réglée, nous pûmes rentrer à la maison. Les cours à Raimon commençaient le lendemain. Je devais me préparer psychologiquement à cela.
Mon uniforme prêt à l'emploi, je n'avais juste qu'à préparer mon sac de cours et, grâce à Takuto et Ranmaru, j'avais pu obtenir toutes les fournitures dont j'avais besoin. Mais il y avait aussi un petit détail qui me tracassait : Taiyou.
- Je devrai peut être aller le voir à son école, pensais je.
C'est donc sur cette pensée que je m'endormis. La tête pleine d'impatience et de stresse.

Le lendemain, Matt, Marion et moi reprîmes officiellement nos identités de ce monde. Nous avions mis les choses au clair avec les autres : pas question de nous appeler par nos noms français. Il fallait que nous nous réhabituions à nos noms d'ici.
Et ce ne fut pas chose simple. En cours, à chaque fois qu'un professeur appelé « Kaoru-kun » ou « Tendo-san » ou encore « Nanami-san », nous réagissions qu'après un certain temps. Heureusement, nous avions réussi (grâce au coach Endou) à être dans la classe tous les trois avec les autres de Raimon qui faisaient partie de la même promo que nous : Takuto, Ranmaru, Nishiki, Midori, Akane, Hamano, Hayami, Kurama etc. (en fait, on faisait presque une classe entière à nous tous seuls).
A la sortie des cours, nous allions donc tous ensemble vers le club, mais un mercredi après midi, je demandai la permission au coach de ne pas participer à l'entraînement pour régler un petit détail.
- Il y a un problème ? Demanda Takuto.
- Non, pas du tout. Je dois juste aller voir quelqu'un, dis je avec un sourire.
Takuto comprit et sourit. Il n'allait pas m'empêcher d'y aller parce qu'il savait que c'était très important pour moi.
Mais avant que je ne puisse partir, nous vîmes une ombre courir à toute allure dans notre direction et se mettre à crier.
- NANAMI AKEMI !!!
- Euh... ?
L'ombre se jeta sur moi et me pris dans ses bras. Cette ombre avait de magnifiques cheveux bruns et des yeux bleus-verts.
- … Ran ?
- Bon sang ! Quand vous débarquez, appelez moi ! Je suis obligée de regarder la liste des étudiants de Raimon toutes les semaines pour savoir quand est ce que vous arrivez ! Quand comptais tu m'envoyer un message ou venir me voir ? Hmm... Akemi-chan ?
Sans m'en rendre compte, je m'étais mise à sourire béatement. Revoir cette brune complètement timbrée me rendait plus qu'heureuse. Malgré nos vieilles querelles, nous étions devenues bonnes amies... Et je ne parle même pas de sa relation avec Matt. D'ailleurs quand ce dernier vit Ran, je le surpris en train de rougir légèrement.
- Makoto ! Ça faisait longtemps ! Dit Ran avec un sourire charmant.
- Euh... oui... En effet. Je suis content de te revoir Ran.
Ohoh, qu'est ce que ça m'amusait de voir Mathieu dans tous ses états. Il était si mignon comme ça.
Mais plus nous parlions ensemble, plus le temps passait. Je dû faire un forcing pour pouvoir enfin partir et aller là où je voulais me rendre.

A l'académie Arakumo. Le troisième année, Amemiya Taiyou venait de finir les cours. Ses camarades du club de foot attendaient patiemment leur capitaine qui finit par arriver.
Soudain, un de ses professeurs s'approcha de lui.
- Amemiya-kun, il y a une personne qui demande à te voir à la sortie du collège.
- Une personne ? De qui s'agit-il ? Demanda le roux.
- Je l'ignore. Elle n'a pas demandé son nom. C'est une jeune fille qui disait te connaître.
Ni une, ni deux, le garçon partit dans la direction de la sortie du collège en disant à ses coéquipiers de ne pas l'attendre pour débuter l'entraînement.
Il arriva au portail qui séparait le collège de la rue. Il chercha de vue la personne qui avait demander à le voir et finit par voir une jeune fille blonde en uniforme de lycéenne, assise sur un banc juxtaposant le collège. Elle portait des lunettes de soleil et avait attaché ses cheveux donc le garçon eut du mal à la reconnaître. Mais comme il reconnaissait l'uniforme de Raimon, il se dit qu'il devait bien s'agir de la fille qui voulait le voir. Il s'approcha donc d'elle.
- C'est toi qui voulais me voir ? Demanda-t-il simplement à la jeune fille.

Alors que je pianotait sur mon portable, une voix me sortit de ma torpeur. Taiyou se tenait fièrement devant moi. Je fis un grand sourire.
- A voir ton regard et à t'entendre, il semblerait que tu ne m'as pas reconnue, dis je.
- Je devrais ?
- Tu es dur Taiyou ! Je vais finir par faire la tête.
Voyant le regard interrogateur de mon petit roux, je me levai et enlevai mes lunettes.
- Allons allons, ce n'est pas une façon de dire bonjour à sa grande sœur, dis je avec un clin d’œil.
Il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce que je venais de dire. Il murmura :
- Emi-nee-san... ?
- Ah là là... Il t'en a fallut du temps mon petit Taiyou...
A peine avais je finis ma phrase qu'il s'était déjà jeté dans mes bras. Je ne voyais plus son visage mais à entendre ses petits reniflements, je me doutais que l'émotion l'avait submergé.
- Emi-nee-san, j'arrive pas à y croire. Tu es vraiment là. Je suis vraiment content.
- Moi aussi Taiyou.
Après ce câlin, il commença à me racontait tout ce qui lui était arrivé durant l'année où nous nous n'étions pas vu. Que ce soit sa déception de ne pas être dans la sélection nationale ou le reste. Il ne laissa passer aucun détail. Son enthousiasme me fit rire, ce qui l'étonna un peu.
- Hihi. Je me disais juste que tu n'avais pas changé. Tu es toujours aussi adorable. Et dis-moi, tu n'aurais pas grandit aussi ? J'ai bien l'impression que tu me dépasses maintenant.
Ce n'était pas une impression. Taiyou me dépassait vraiment. Du coup, mon égo en prit un sacré coup. Moi qui pensais que j'étais grande par rapport aux anciens premières années. C'est raté. Et je ne parle même pas de Tsurugi ! Va falloir investir dans les chaussures à talons cette année. Oui, je tiens à mon égo bon sang !
Mais j'étais vraiment heureuse de revoir Taiyou. Il avait gardé cette candeur et était toujours aussi chaleureux qu'avant. De plus, l'adolescence le réussissait vraiment, il était encore plus mignon. J'étais d'ailleurs surprise d'apprendre qu'il n'avait pas de petite copine. Bah... je suppose que cela ne presse pas. Il n'a que le foot en tête en même temps.
- A propos, Tenma m'a dit que tu étais reparti à l'hôpital. Tu as refais des examens ?
- Oui ! J'y suis retourné la semaine dernière. C'est nécessaire, après tout...
- Je comprends. Mais raconte, qu'est ce qu'ils ont dit ?
- Eh bien... Que je suis en pleine forme ! Ils disent que mon corps ne présentait plus aucune anomalie par rapport à mon ancienne maladie.
- Ça doit te faire du bien de parler de cette maladie au passé...
- Tu ne peux même pas savoir à quel point ! Haha !
- Je suis super contente de l'entendre. Je me suis fais beaucoup de soucis pour toi, tu sais.
- Il ne fallait pas ! Tu vois ? Je suis bien plus fort qu'avant !
- Je vois ça...
Nous parlâmes longuement ensemble, jusqu'au moment où Taiyou se rappela qu'il devait allait à l'entraînement. Je lui promis de repasser le voir, et nous nous quittâmes.

Je repartis alors à la maison, mais devant le seuil de la maison, je vis une silhouette qui m'étais familière. J'allais vers lui.
- Taku ? Qu'est ce que tu fais là ?
- Ah te voilà ! Ça s'est bien passé avec Taiyou ?
- Très bien, merci. Mais... ça ne répond pas à la question.
- En fait, je voulais te parler... Te parler d'un sujet que tu as esquivé la dernière fois que je t'en ai parlé. Tu vois de quoi je veux parler ?
- Je suppose que tu parles de comment je suis revenue ici ?
Il hocha la tête. Je fis un demi-sourire et lui pris la main afin de l'emmener avec moi. Je ne voulais pas parler de ça devant la maison. Je connaissais l'endroit parfait : le parc de la Tour.
Arrivés sur place, nous nous assîmes sur notre banc habituel. Là, je sortis de la poche la précieuse lettre de Oz que je gardais constamment sur moi et la tendit vers Takuto.
- Qu'est ce que c'est ? Me demanda-t-il.
- Lis... Tu comprendras.
Il lu la lettre. Au fil des lignes, je vis son visage se décomposer. Il était complètement bouleversé par la lecture de ses lignes. Quand il la finit, il se tourna vers moi.
- Emi... je... Je suis désolé. Je comprends mieux pourquoi tu ne voulais pas m'en parler.
- J'ai été tellement choquée quand j'ai lu cette lettre que je ne pensais qu'à une chose : essayer de retrouver Oz pour lui parler une dernière fois. Lui dire encore et encore à quel point je lui étais reconnaissante.
- Je comprends. Tu tenais vraiment à lui, pas vrai ?
Je hochai la tête. Je sentais un poids dans mon cœur avant de sentir la tête de Takuto se poser sur la mienne.
- Tu ne dois pas t'en vouloir... Ce n'est nullement ta faute, murmura t-il.
- Je sais. Je ne m'en veux pas. Je ne suis pas en colère, ni rien... je suis juste triste. Triste de ne pas avoir pu dire adieu à Oz. Quand on s'est dit au revoir lors de l'affaire des LSC, au fond de moi, je ne voulais pas que ce soit un adieu... Pareil pour vous tous. Mais on dirait que le destin en a décidé autrement.
- On ne peut pas lutter contre lui...
Je ne pouvais qu'approuver ces paroles. Il avait entièrement raison.

Le destin... La fatalité... Ces choses qui contrôlent nos vies, ont-elles un réel impact sur nos moindres faits et gestes ? Parfois j'aimerai vraiment connaître mon avenir afin de m'y préparer, mais pourtant, il y a des jours où j'en ai peur. Peur de savoir comment ma vie va se finir.
Non, ce n'est pas spécialement de la mort dont j'ai peur, mais plutôt du moment et de la manière dont elle viendra. Peut-être que c'est idiot de penser à ça à seize ans... Mais c'est peut-être parce que j'ai déjà été confronté à la mort que maintenant je cherche à la fuir le plus que possible.
Pourtant, je pense que je me souviendrai longtemps de ce qu'ont dit mes amis à propos de ce que leur réservait l'avenir. C'était au club de foot... Lors de la pause.
- A votre avis ? Qu'est ce qu'on va devenir après tout ça ? Avais-je demandé.
- T'en poses une drôle de question Akemi-san... C'est pas compliqué : on va poursuivre notre objectif et devenir les numéros 1 mondiaux !
- Mais oui ! Après tout, c'était notre objectif à nous aussi, Emi, approuva Marion.
- C'est vrai et je compte bien charmer le monde avec mon incroyable charisme alors vous pouvez compter sur moi, déclara Matt.
Takuto s'était penché vers moi.
- Tu sais... Peut importe ce que nous réserve l'avenir... tant qu'on reste ensemble, tout me va.
- Même une explosion nucléaire ?
- Même !
- Bon bah... Alors je suppose que je ne devrai pas m'inquiéter.
- Exactement ! Le principal c'est qu'on reste unis jusqu'au bout ! C'est pas ce que tu disais ? Dit Ranmaru avec un clin d’œil.
- C'est fort possible ! Ces paroles censées viennent sans aucun doute d'une personne aussi incroyable que moi !
- Entièrement d'accord ! S'écria Takuto.
- Ne l'encourage pas dans son délire égo surdimensionné, s'il te plaît, râla Marion.
Tenma leva le poing vers le ciel.
- Les amis, nous allons conquérir le monde ! Et atteindre les sommets ! Nous devrons lutter pour cela mais nous y arriverons ! Qui est avec moi ?
C'est en un seul cri que toute l'équipe répondit : « Moi ! » Cette vision me faisait chaud au cœur et me donnait confiance en l'avenir. Peu importe ce qui pouvait se passer, je ne comptais pas abandonner de si tôt.
Tant que j'étais avec mes amis et avec Takuto, je savais pertinemment que je pouvais franchir n'importe quel obstacle... car entre amis, on s'entraide et on se sert les coudes dans l'adversité.
C'est ça... Le véritable football...

Épilogue :

10 ans plus tard...

Tout le monde sait qu'après la pluie, il y a le beau temps, qu'après les études, il y a la vie d'adultes... et bien c'est exactement à ça que nous avons été tous confrontés.
Après nos diplômes, nous avions tous pris des chemins différents sans jamais perdre contact. Par exemple, Mathieu était partit étudier aux États-Unis, eh bien ça ne nous a pas empêcher de rester en contact permanent. Quand il avait des vacances, il revenait à Inazuma et venait à la maison. Certains se demandent sans doute comment s'est finit son histoire avec Ran... Eh bien... Grâce à de précieux conseils (les miens bien sûr), Ran a su faire le premier pas (enfin le deuxième, vu qu'elle l'avait déjà embrassé) et aujourd'hui, ils sont fiancés. Et oui... Elle n'est pas belle la vie ?
Mathieu travaille dans une boîte qu'a monté mon père, comme spécialiste en marketing avec le marché anglo-saxon et Ran est devenue médecin (qui l'eut crû, tiens). Certes, ils se sont un peu détournés du foot mais ils ne sont pas les seuls. Pleins de nos amis font d'autres boulot qui n'ont aucun rapport avec le football.
Marion, par exemple ! Après ses études, elle est devenue journaliste sportif. Alors... Non, certes elle ne s'est pas tant détournée du foot que ça, surtout puisque son époux est footballeur professionnel. Oui, je parle bien de Ranmaru. Oui, oui, ils sont mariés... Où est le problème ?
Quant à moi ? Et bien... Moi, c'est différent. À la fin du lycée, je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. J'étais complètement paumée. Puis, après avoir discuté de ça, par hasard, avec Gouenji-san et le coach Endou, j'ai trouvé ma voie.

Collège Raimon. Terrain extérieur.
L'équipe première de Raimon était en plein entraînement. L'équipe formée de collégiens semblait très attentive aux instructions données par leur capitaine. Cependant, ce dernier semblait se trompé sur le planning d'entraînement car une voix, peu contente, résonna.
- Capitaine ! Combien de fois devrais-je te le dire ? On ne commence jamais par un mini-match ! Vous n'êtes même pas encore chauds ! Faîtes une séance de tirs aux buts ! Et dîtes quelque chose enfin, Coach Endou !
- Euh... Suivez les ordres du coach les enfants, sinon Coach Shindou va se mettre en colère ! Plaisanta le coach Endou.
- Oui coach ! Crièrent tous les les joueurs.
- Coach Endou... Ce n'est pas ce que j'appelle « m'aider » ça.
- Désolé. Mais bon, si j'ai dit ça c'est parce que je suis du même avis que toi... Akemi.
Ah oui, petite précision ! Ne vous fiez pas au « Coach Shindou », ce n'est pas à Takuto que les enfants parlent, mais à moi. Et oui, je suis mariée à Takuto.  Surprenant, n'est ce pas ?
- Et après c'est moi qui passe pour la méchante. Vous êtes durs Endou-san, dis je. Et Tenma ? Il est partit où, bon sang ?
- Me voilà ! Désolé, j'étais partit m'occuper des inscriptions pour la nouvelle saison, dit Tenma en venant vers moi.
Stop ! J'explique ! Tenma et moi avons suivi le même programme d'étude afin de devenir entraîneurs de foot, comme le coach Endou. Avant, je m'occupais d'une équipe de jeunes orphelins (cela a duré environ un an) mais Endou-san m'a demandé à ce que je vienne m'occuper de Raimon avec Tenma pour qu'il puisse nous passer les rennes. Surtout quand on sait que son fils aîné va bientôt rentrer au collège et donc, entrer dans l'équipe de foot.
Donc, depuis lors, j'entraîne l'équipe de Raimon avec le soutien de Tenma qui sort d'une formation à travers tout le Japon, suite au programme de Gouenji-san. Nous prenions, tous les deux, ce métier très à cœur car, après tout, il s'agissait du collège où nous avions été, où nous avions fait de magnifiques rencontres.

À la fin de l'entraînement, alors que tous les joueurs nous saluèrent, j'entendis une voix s'élever derrière nous.
- Tiens, tiens. Regarde, Madi-chan, je t'avais bien dit qu'ils seraient là. Bonjour tout le monde !
- Taiyou ?! Ça faisait longtemps ! S'écria Tenma.
- Pas si longtemps... On s'est vu la semaine dernière Tenma...
Oui, il s'agissait bien de mon petit Taiyou qui avait bien grandit et était devenu coach sportif pour les enfants qui étaient à l'hôpital. Ce jour là, il était venu à Raimon, accompagné d'une jolie petite demoiselle blonde aux yeux marron.
Taiyou la prise dans ses bras et descendit les escaliers.
- Et voilà ! Tonton Taiyou t'a ramené à bon port Madi-chan. Tu dis bonjour ?
- Bonjour, dit la fillette timidement.
Le roux, voyant le regard de la petite fille, la posa par terre et elle se rua dans mes bras en s'écriant :
- Maman !
- Coucou ma chérie ! Alors, tu t'es bien amusée avec tonton Taiyou ?
- Oui ! Beaucoup !
Et oui... Il s'agit de ma fille : Shindou Madoka. Elle était âgée de trois ans mais elle savait déjà assez bien parler. Tout le monde en était dingue, moi la première, Taiyou le troisième (bah oui, vous imaginez que son père aussi en était gaga).
Tenma la fit voler dans ses bras, tellement il était heureux de la voir, avant que je ne la reprenne. Taiyou me refila la poussette de Sa Majesté Madoka.
- Tu es sûre de ne pas vouloir passer à la maison ? Demandais je à mon petit frère.
- Sûr. En plus, j'ai un rendez-vous avec ma copine.
- Ohoh, amuse toi bien, alors. Tenma, Endou-san, on se voit demain !

Je partis de Raimon avec la poussette dans laquelle ma fille se reposait. Je marchai jusqu'au grand bâtiment de la Fédération des jeunes footballeurs. Non, je n'avais pas besoin de voir Gouenji-san pour qu'il trouve un emploi à qui que ce soit ! Je ne suis pas si profiteuse que ça, quand même !
Je me dirigeai vers l'accueil.
- Bonjour, est ce que le Vice-président est là ? J'aimerai le voir, s'il vous plaît.
- Ah, je suis désolée Madame, mais le vice-président est actuellement en réunion avec le Président, me répondit la dame de l'accueil.
- Je vois. Bon, bah on va l'attendre. Hein Madi ?
- Oui !!! Répondit la petite blondinette.
J'allais donc m'installer dans les canapés de l'entrée et sortit Madoka de sa poussette pour qu'elle puisse jouer un peu et se dégourdir les jambes.
- Ne t'éloigne pas trop, ok ?
- Oui, Maman ! Oh ! Fougère ! Y a une fougère !
- C'est pas une fougère, mon choux, c'est un mini-palmier.
- Comme à la plage ?
- Oui. Mais en plus petit.
- C'est un bébé palmier !
Oui, bon, je n'allais pas lui dire non plus qu'en réalité il était en plastique... ça lui aurait cassé son délire de petite fille. Je suis passée par là moi aussi après tout.
Soudain, j'entendis la porte de l'ascenseur s'ouvrir.
- Emi ! Je suis désolé ! J'ai fait aussi vite que j'ai pu quand j'ai su que vous étiez là, dit la voix de la personne qui venait de sortir de l'ascenseur.
- Papa ! S'écria Madoka.
La blondinette sauta dans les bras de mon Taku qui semblait aux anges quand elle lui fit son grand sourire angélique.
- Raaaah ! Tu sais que t'es trop mignonne, toi ? Autant que ta mère ! Lui dit-il.
- Bon, arrête de jouer les jolis cœurs. Tu as finis ta journée ? Demandais je en embrassant mon chéri.
- Oui. On peut rentrer. Je vous ramène les filles ?
C'est dans un « oui » général que nous prîmes la direction de la voiture.

Notre petite vie était bien tranquille. Takuto et moi étions parfaitement heureux de notre vie. Nous avions un boulot qui nous convenait parfaitement, une petite fille juste adorable. Bref, le paradis. De plus que Taku n'eut pas besoin de reprendre la boîte de son père, donc tout était bien.
Je sais bien que notre vie est une sorte de cliché de la famille parfaite mais c'est la notre et je l'aime comme telle. Oui, moi qui a toujours détesté les clichés, j'aime ma famille cliché ! Enfin... pas totalement cliché non plus, on ne peut pas dire qu'on soit la famille modèle non plus, faut pas exagérer. Nous avons tous nos défauts... Surtout Makoto ! Non, je plaisante. Il a bien grandit le petit Mako-chan. Nous avons tous grandit et mûrit (enfin... presque tous), nous avons tous construit nos vies sur de bonnes bases.
Et même si certains d'entre nous redoutent le fait de vieillir, moi ça fait longtemps que je ne le redoute plus, parce que si je vieillis, Madoka grandit, et ça... c'est la plus belle chose à voir pour des parents aussi gaga que nous. Enfin... je parle de Taku et moi mais tout le monde, hein !

Quand je pense que tout cela est arrivé à cause d'une boîte à vœux... ça me fait rire. Parfois je me dis que le destin est vraiment imprévisible. Mais il ne faut pas oublier que c'est par la force de nos sentiments que nous nous sommes tous retrouvés, et même si ça fait encore plus cliché de dire ça, je pense que si on en croit en quelque chose, si on a des rêves, des objectifs, alors il faut tout faire pour y parvenir.
Après tout, ne jamais abandonner, n'est ce pas la voie que Raimon a toujours suivie...

Avec tout notre amour. Merci à tous ceux qui nous ont soutenus.
Akemi, Miyuki, Makoto et tous les autres... Et la Créatrice ! <3

Fin.

IE GO THE TENSHI One Shot : Once Upon a Time... Marion.

Vous connaissez les héros de The Tenshi. Vous connaissez leur caractère, leurs histoires de cœur mais.. Vous êtes vous déjà demandé quelle vie avaient eu nos héros avant The Tenshi ? Chacun a son histoire. Chacun a connu ses propres problèmes. Vous connaissez l'histoire d'Emi, et si on s'intéressait, cette fois, à sa meilleure amie, Marion. Quelle genre d'histoire a la légendaire Furie Rouge. À moi de vous la raconter.

« Je les déteste.... Je les déteste tous... »
Cette petite voix résonnait dans la pénombre inquiétante d'une chambre d'enfant. Une petite fille aux cheveux noirs de jais, assise à même le sol, avait enfui sa tête au creux de ses bras tout en répétant cette phrase. Ses yeux bleus reflétaient sa colère. Une colère qu'une enfant de quatre ans ne devrait pas avoir.
Qui est elle ? Tout le monde connaît son nom : Marion Leclair.
Petite fille orpheline depuis sa naissance, adoptée à l'âge de trois ans par la famille prestigieuse des Leclair. Elle devrait être comblée. Une vie de petite princesse s'offrait à elle mais l'enfant de voyait pas les choses sous cet angle : pour elle, elle devait suivre un protocole strict, ne pouvait pas faire comme les autres enfants. Cet endroit était devenu sa prison. Une prison de soie et de dentelle.
Marion était une petite fille très renfermée sur elle-même, mais cela était déjà à l'orphelinat. Mais elle pouvait aussi se montrer violente envers les autres enfants ce qui lui valaient beaucoup de problèmes à l'école maternelle. Elle détestait l'école, pour elle les autres enfants n'étaient que des petits idiots et pourtant... Jamais elle n'aurait crus y faire la rencontre qui allait la changer.

Elle s'en souvient parfaitement aujourd'hui encore. C'était lors de sa dernière année de maternelle, en avril, à l'heure de la première récréation. Marion était assise sur les marches qui donnaient directement vers sa salle de classe. Elle regardait un livre d'images qu'elle aimait beaucoup car il parlait des instruments de musiques du monde. Puis, sa lecture fut interrompue par des pleurs et des cris. À environ vingt mètres d'elle, une petite fille se faisait embêter par des garçons. Ils lui tiraient les cheveux, la traitaient de « mocheté ». Marion les trouvait vraiment stupides, surtout que cette petite fille était très jolie : des cheveux dorés comme le Soleil, de grands yeux bleus innocents. Ensuite, les garçons s'étaient amusés à lui arracher des mains la poupée avec laquelle elle jouait et l'avaient cassée. La petite pleurait. L'ébène en avait eu marre, alors elle avait posé son livre, s'était dirigée vers les garçons et les avait frappé... Jusqu'au dernier. Les garçons étaient choqués alors pour se venger, ils avaient pris le livre de Marion... Et l'avait déchiré jusqu'à la dernière page sous les yeux effarés des deux petites.
Quand ils furent partis, Marion regarda son livre et une voix retentit derrière elle.
- Pardon. C'est de ma faute.
Elle se retourna et vit celle qu'elle avait aidé. Pourquoi s'excusait elle ? Était elle idiote ? Oui, c'était la seule explication.
- C'est pas grave, avait simplement répondu Marion, laissant son livre derrière elle.
Tout le reste de la journée, elle avait évité la petite blonde qui essayait de se faire pardonner d'une quelconque manière et le lendemain, quand elle arriva dans la salle de classe, elle vit la même blonde devant la porte avec ce qui devait être sa mère. Une grande brune qui aurait pu être mannequin si elle avait voulu.
- Marion... appela la blonde. Hum... Tiens.
Dans ses mains se tenait le même livre qui avait été déchiré.
- Pourquoi tu fais ça ? Demanda Marion.
- Parce que c'est à cause de moi que ton livre a été déchiré. Ma maman a racheté le même. Et je sais que tu l'aimes beaucoup. Je le sais, je te vois tout le temps le lire !
- … Merci. Au fait.. C'est quoi ton nom ?
- Émilie.
- C'est joli. Je m'en souviendrai.
Émilie. La rencontre du troisième type comme elle aimait l'appeler aujourd'hui. Cette gamine pleurnicharde, un peu superficielle allait devenir sa meilleure amie, sa raison de lutter contre ses démons.

Mais ses problèmes avec ses camarades ne s'étaient pas arrêtés là car une fois, elle s'était fait attraper par les grands frères et là... Elle avait eu vraiment peur pour sa vie. Elle s'était battue aussi fort que possible mais les autres étaient plus grands et plus forts qu'elle. Heureusement que des adultes avait tout arrêté mais l'ébène avait dû être transportée à l'hôpital.
- Ne fais plus jamais ça Marion... Ne me fais plus peur comme ça.
- Arrête de pleurer Émilie. T'es pénible.
- Mais j'ai eu peur. Ces types étaient nombreux.
- J'ai eu ce que je méritais.
- C'est pas vrai. Tout ce que tu fais, tu le fais parce que tu penses que c'est juste. Tu le fais pour protéger d'autres personnes. C'est injuste qu'on s'en prenne à toi...
- Tu penses ?
- Oui ! Je commence à te connaître.. Laisse moi t'aider.
- … Pourquoi tu fais ça ?
- Hihi. Tu sais que tu m'as posée la même question il y a trois ans, quand on s'est parlées pour la première fois ? Aujourd'hui, je vais te donner une réponse différente : parce que je suis ton amie.
- Mon amie ?
- Oui. Et je m'en fiche de ce que tu penses. Tu es mon amie.. Ma meilleure amie !
- … J'aime bien l'idée. Tant que j'y pense, on aura qu'à s'inscrire au cours de self défense pour éviter ce genre de situation... D'accord ?
- Oui !

En primaire et jusqu'au début du collège, Marion était ce qu'on peut appeler un garçon manqué. Un look rock n roll qui collait bien à son caractère mais de longs cheveux noirs qui faisaient ressortir ses yeux bleus. Et pourtant, malgré les années, elle n'avait pas perdu son côté bagarreur. Elle était toujours là à frapper un mec dès qu'il embêtait une fille et ça lui valait toujours autant de problèmes.
Marion, ton caractère n'est pas digne d'une héritière de la famille Leclair, disaient ses parents adoptifs.
Elle n'en avait que faire. Elle faisait ce qui lui semblait être juste. Surtout quand il s'agissait de protéger Emi. Cette fille était trop naïve dans ce monde cruel, c'était donc à elle de la protéger... Surtout depuis la mort de sa mère.
Marion n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Quand elle avait apprit pour l'accident, elle avait eu peur de voir mourir sa seule amie et pour la première fois de sa vie, elle avait pleuré pour quelqu'un d'autre qu'elle-même.
Il y avait aussi quelqu'un d'autre avec qui elle s'entendait... plus ou moins bien. Disons qu'elle lui parlait sans ressentir trop d'amertume pour lui : Mathieu Morgan. Le beau gosse de l'école. Il n'en ratait jamais une pour se moquer d'elle mais c'était réciproque. De l'amour vache comme le disait Emi. Sauf que Marion savait bien que c'était Emi qui aimait le plus Mathieu.
- Marion c'est vraiment un mec. Un mec avec des cheveux longs, avait charrié le brun.
Elle avait voulu répliquer mais une voix l'avait interrompue.
- Tu trouves ? Je ne suis pas d'accord, Mathieu. Marion est une fille qui se cache derrière une apparence à la garçonne. C'est simplement pour ne pas montrer de faiblesses.
Les deux autres étaient restés sur le cul. L'ébène la première. Emi l'avait parfaitement comprise mais elle était bien trop fière pour l'admettre alors elle avait seulement tourné la tête avec un « n'importe quoi » qui se voulait sincère mais... raté.
- Tu ne peux pas te cacher éternellement Marion, dit Emi alors qu'elles étaient toutes les deux.
- Et c'est toi qui dit ça.
- Oui. Je sais que tu veux que les choses soient différentes alors... Fais en sorte que ce soit le cas. Tu peux faire bouger les choses. Tu es trop butée pour que ça ne marche pas.
- Arrête de parler pour ne rien dire.
- Si tu le dis. Un jour, tu verras que j'avais raison.
N'importe quoi. Emi était vraiment naïve... et se surestimait un peu trop parfois. Enfin, c'est ce que pensait Marion jusqu'à ce jour.

Les parents adoptifs de Marion avait décidé de la faire changer d'école pour qu'elle rejoigne une institut privée qui lui apprendrait la discipline ce qui ferait d'elle une digne héritière de leur famille.
- Tu devrais nous être reconnaissante de t'avoir sortie de ton orphelinat.
Ça avait été le coup de massue. Marion n'avait su comment réagir. Elle allait se retrouver loin de sa meilleure amie et pourtant, les paroles de cette dernière restaient gravées en elle. Elle n'avait jamais osé tenir tête à ces gens qui se présentaient comme ses parents. Et là, si elle ne voulait pas tout perdre, il fallait que ça change. Elle était la seule à pouvoir faire bouger les choses.
Et en une journée, elle avait fait explosé toutes ses économies. Ses cheveux ondulés noirs étaient devenus lisses et d'un rouge flamboyant qui démontrait sa personnalité enflammée. Ses vêtements de mecs s'étaient transformés en des vêtements de filles de type rock. Elle avait également investi dans une batterie qu'elle avait fait installer dans sa chambre.
Un changement qui avait coupé le souffle de ses parents. Comment une gamine de cinquième pouvait faire autant de choses aussi soudainement. Et surtout... se montrer aussi convaincante dans sa façon de parler. Elle semblait si affirmée, si sûre d'elle à présent.
Et, évidemment, le choc fut partagé par ses camarades de classe... Par Mathieu.. Mais pas par Emi qui s'y attendait (étrangement)
- Alors ?
- Alors tu avais raison Emi. Mon destin, c'est moi qui le fait.
- Ravie de l'entendre.

Au fond, la jeune fille n'avait pas trop changé. Sa personnalité explosive était encore plus marquée ce qui lui avait valu le surnom de Furie Rouge et depuis lors, elle gardait ses cheveux de ce même rouge qui représentait le feu qui vivait en elle. Sa volonté de protéger ses proches.
Elle était devenue celle qu'elle voulait être et elle s'aimait ainsi. C'était tout ce qu'Emi voulait. Que son amie s'accepte et arrête de se dénigrer. Marion était la plus belle personne qu'elle avait rencontrée et elle voulait rester à ses côtés pour toujours. Ce sentiment était réciproque. Marion considérait Emi comme sa petite sœur. Elle ferait n'importe quoi pour elle. Elle braverait n'importe quel danger pour la sauver. Elle parcourait les mondes pour la retrouver.
Qui aurait pu croire qu'un jour, elle aurait vraiment à traverser la barrière fragile des mondes multidimensionnels ?
Qui aurait crus qu'un jour, elle se retrouverait face à la magie de Mathieu Morgan pour retrouver sa meilleur amie disparue ?
Qui aurait crus qu'un jour, elle entendrait cette question de la bouche du brun ?
- Pourquoi tu fais ça ?
- … Quelle question stupide Matt. Je le fais pour mon amie.
- Dans ce cas... Game is starting.

Si on jour on lui avait dit qu'elle allait voyager dans un monde de mangas, y rencontrer des amis et surtout... y trouver l'amour. Marion lui aurait ri au nez... ou lui aurait foutu un poing dans la tronche.
Pourtant, Inazuma l'avait changé. Elle était devenue plus calme, plus sensible. Elle aimait tellement cet endroit. Mais jamais elle n'aurait crus y faire sa vie entière.
Pourtant quand le choix s'est vu lui être offert, elle n'avait pas hésité. Elle n'avait pas hésité à quitter sa prison de soie et de dentelle pour un autre monde. Peut-être pour une autre prison mais elle n'en avait que faire parce que dans cette prison, il y avait Emi, il y avait Matt et aussi... il y avait Ranmaru. Un garçon qu'elle aimait. Ouais, même Marion pouvait tomber amoureuse ! Étonnant ! Enfin... pas tant que ça, peut-être ?
Mais si un jour, on avait dit à cette petite fille de quatre ans en colère qu'elle allait vivre autant de choses, elle ne l'aurait pas crus.

Oui, c'est exactement ce que Marion... Non pardon, Miyuki pensait en regardant une petite fille qui dormait dans son lit à barreaux. Une petite fille aux cheveux noirs. Sa fille.
- Elle te ressemble, dit une voix dans son dos.
Elle n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était sa Emi qui avait parlé. La blonde s'installa à côté d'elle et regarda le même spectacle.
- Tu trouves ?
- Bien sûr. Un jour, est ce que tu expliqueras à Ranmaru pourquoi sa fille a les cheveux noirs ?
- … Sans doute. J'imagine qu'il a le droit de savoir.
Un petit silence se créa et Emi se permit de remettre un peu la couverture sur le dos de cette petite fille de deux ans à présent.
- Emi...
- Oui ?
- Pourquoi tu fais ça ?
Après une seconde de surprise, Emi afficha un léger sourire sincère.
- Parce que je serai toujours là pour toi.
- … J'aime bien l'idée.
Après un gros câlin, les deux femmes se dirigèrent vers la porte pour retourner avec les autres mais Miyuki se tourna une nouvelle fois vers sa fille qui dormait profondément.
- Tu es une bonne maman. Tu lui as transmis la flamme qui vit en toi, dit Emi.
- Merci.
Après un dernier regard, la Furie Rouge ferma la porte avec un dernier murmure.
- Dors bien Eneka*.

*Mot basque, dérivé d'un mot latin signifiant : « le feu ».