Une nouvelle année !

J'aime les patates.

Une nouvelle année allait commencer. Une nouvelle année qui promettait d'être très intéressante d'ailleurs.
L'école attend ses élèves. Anciens comme nouveaux allaient se réunir dans ce lieu "magique". Car cette école n'est pas vraiment ordinaire : elle accueille des êtres aux pouvoirs qui dépassent souvent l'imagination.
Ces adolescents vont y apprendre à maîtriser leurs pouvoirs mais ils vont aussi se faire des amis, y commencer une nouvelle vie. Pour certains, cette école sera un refuge, une nouvelle maison avec une nouvelle famille. Pour d'autres ce ne sera qu'une simple école avec des leçons et des devoirs.
Mais tous peuvent être sur d'une chose : leur vie ne sera plus jamais comme avant !

Il est 7h30 à l'école. Les portes s'ouvriront dans une heure mais une jeune fille brune aux yeux violets s'approche du bâtiment, une valise à la main. En voyant que la cour est vide, elle s'exclame :
- Alors comme ça, personne n'est arrivé ? Bon sang, moi qui pensait être à la bourre. Je vous préviens, j'ai HORREUR d'attendre !
Elle s'assoit par terre en continuant à râler comme à son habitude.
- J'espère que les gens ne vont pas tarder à arriver, pensa-t-elle.

Sociable lvl 999 :3

Konoka marchait depuis maintenant deux jours, dans l'espoir de pouvoir enfin trouver cette école dont elle avait tellement entendu parler. Sa valise à la main, elle s'engouffra dans une grande forêt, ne faisant pas attention aux bêtes qui y habitaient.
Je me demande comment sera cette école ... Apparemment, elle accueille tous les gens "différents" comme moi.
Elle se souvint alors lorsqu'elle était petite : les enfants se moquaient de ses oreilles et elle ne pouvait pas les cacher. Elle était donc obligée d'affronter les railleries incessantes de ses petits camarades.
Mais maintenant ce sera différent ! pensa-t-elle avec un grand sourire. Je vais me faire un tas d'amis ! Et puis, s'ils sont méchants avec moi, je pourrais toujours me défendre ... Elle regarda son fouet et sa chaîne accrochés à sa ceinture et eut un petit sourire espiègle.
Soudain, elle aperçut une grande grille. Je l'ai enfin trouvée !
Elle remarqua aussi la présence d'une jeune fille brune assise par terre. Elle courut dans sa direction, en criant assez fort pour que celle-ci l'entende :
"Bonjour ! Je suis nouvelle et je m'appelle Konoka ! Je vois que toi aussi tu as une valise, tu dois être tout juste arrivée, tout comme moi ! Au fait, comment tu t'appelles ?"

J'aime les patates.

La jeune fille brune attendait toujours devant ce grand bâtiment. Mais personne ne venait. Elle commença à perdre patience :
- C'est pas possible ça ! Ils sont où les gens ? Il n'y a personne dans cette école ?
Elle allait partir quand elle entendit une voix :
- Bonjour ! Je suis nouvelle et je m'appelle Konoka ! Je vois que tu as une valise, tu dois être tout juste arrivée, tout comme moi ! Au fait, comment tu t'appelles ?
" Enfin ! Voilà quelqu'un ! " pensa la brunette, soulagée.
- Je m'appelle Alice mais de là où je viens, certains m'appellent B-Rabbit. A toi de voir comment tu veux m'appeler mais je préfère Alice. Toi, c'est Konoka, hein ? Tu es nouvelle aussi, je suppose.
Alice se rassit par terre, soulagée de ne plus être seule. Elle regarda Konoka. Elle se demandait si elle devait faire connaissance avec cette fille ou l'ignorer. Sa peur d'être à nouveau seule prit le dessus.
- Pourquoi es-tu venue dans cette école ?

Les yeux encore à demi clos le jeune homme se réveillait tranquillement dans la chambre de l'école. Au bout de quelques minutes passées à se reposer dans son lit, il décida de se lever. D’un claquement de doigt il alluma la lumière. Mais tout à coup, le noir, des morceaux de verre jonchaient le sol. L’ampoule venait d’éclater. Vraiment de la camelote ces trucs là, ça résiste même pas à ça… Il fit apparaître une boule lumineuse entre ses mains et la fit se placer au plafond à la place de la lampe. Il se leva, enfila un pantalon et une chemise puis se dirigea vers la salle de bain. Il s’aspergea le visage d’eau et tourna la tête vers la fenêtre pour voir le temps qu’il faisait. Il jeta un coup d’œil vers le portail de l’école et aperçut deux jeunes filles,l'une assise par terre, près de ses bagages et l'autre debout, sa valise à la main. Qu’est ce qu’elles foutent là ces deux clodos, elles ont de la chance de pas encore s’être fait bouffer par les loups.

Il sortit de sa chambre, descendit les escaliers, ouvrit les deux portes principales et se dirigea vers le portail qui était ouvert. Un vent froid soufflait, faisant voler sa chemise encore ouverte et ses cheveux encore en bataille.

"Vous attendez quoi exactement ? Ca fait une heure qu’on vous attend à l’intérieur ! Allez dépêchez vous d’entrer !"

Elles vont avoir un accueil d’enfer ses deux là. pensa-t-il avec un sourire en coin.

Messagère de la mole

Saya
I can barely remember the last time I wasn't in danger. Danger, it's a fact of life for me.

Saya regarda une dernière fois le ciel. Il faisait beau en ce jour. Mais quelque chose l'irritait et elle ne savait pas quoi. Ce qui l'énervait encore plus. Elle soupira et murmura des mots. Le tigre - qui se trouvait derrière elle, se leva et ouvrit la voie devant elle. La jeune fille continua de regarder le ciel. « Tu sais quel jour on est aujourd'hui ? » L'hybride s'installa à côté de son compagnon et lui caressa la tête. « Encore heureux que je le sache ! »

Après avoir parcouru la forêt, ils arrivèrent enfin à destination. Saya bailla et s'étira. La jeune fille et le tigre s'étaient levés tôt pour voir le lever du soleil. Quelque chose devenue traditionnelle pour eux. La - grosse, boule de poils s'arrêta net en flairant une odeur et grogna. Saya comprit de suite. Elle afficha un grand sourire puis se ressaisit en voyant les nouvelles élèves. C'qui ces pimbêches ? Ses yeux devinrent bleus et elle se dirigea vers son protecteur. Elle se posta devant lui, arrangea ses cheveux, referma sa chemise, le fit pivoter et le poussa à l'intérieur.

« Frost je te laisse les guider au hall.
- .. Yes boss.»

La jeune fille lui fit un grand sourire avant de serrer fortement la chemise de son protecteur. « On a besoin de discuter. »

La jeune fille marchait lentement à travers la forêt. Ses longs cheveux blonds volaient au vent. Elle ne faisait ni attention aux paysages ni aux animaux qui la regardaient passer; elle était perdue dans ses pensées.
Pourquoi devait elle aller dans une école ? Était ce parce qu'elle était faible ? Était ce une punition ? Ou au contraire, était ce une récompense ?
Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Mais elle savait une chose : elle ferait son maximum pour s'améliorer et pour retourner auprès de ses proches le plus tôt possible.

Elle repensait au discours que lui avait tenu celui qu'elle considérait comme son père :
- Si je t'ai inscrite dans cette école, c'est pour que tu apprennes à te lier avec d'autres adolescents de ton âge parce que tu es constamment entourée d'adultes. Je pense que tu ferais mieux de faire une pause. Tu verras, tu t'y plairas là bas. Tu pourras améliorer tes compétences, tout en te faisant de nouveaux amis. Promets moi que tu feras de ton maximum.

Son discours était comme toujours très ambigu. Elle n'arrivait pas à savoir ce qu'il sous entendait.
La blonde soupira et essaya de se rassurer.
- Peut être que ce n'est pas si terrible que ça, après tout, murmura t-elle pour elle même.
Quand elle aperçut le bout de la forêt, elle sentit son cœur battre de plus en plus fort. Que trouverait elle au bout du chemin ?
Elle arriva face à un immense bâtiment. Il était beaucoup plus grand que tout ce qu'elle avait imaginé !

La porte principale était ouverte. Elle vit un jeune homme brun, avec un air blasé, une fille brune d'un air boudeur et une jeune fille aux cheveux violets d'un air surexcité entrer dans le bâtiment.
Voyant qu'elle était en retard, elle se mit à courir pour les rejoindre.
Elle remarqua également la présence d'une autre jeune fille accompagnée d'un tigre qui tourna la tête vers elle, ce qui l'arrêta net dans sa course.
Les regards se tournèrent vers elle. La jeune fille, très timide, voulut s'excuser pour son retard mais la peur de passer pour une idiote l'en empêcha.
- Pourtant, il faudra bien que je leur parle un jour ou l'autre alors pourquoi pas aujourd'hui ? pensa t-elle.
Sentant les regards peser sur elle, elle prit une grande inspiration.
- B-Bonjour. Je m'appelle Haruka. Désolée pour le retard !
Bon, au moins c'était fait. Mais elle semblait assez contente d'avoir vaincu sa timidité.

NOOB EN FRANÇAIS - Je suis un noob, héhé.

Amy

Le doux bruit de l’eau qui coule se répandait dans la salle de bain, jusqu’à ce qu’il soit recouvert par le hurlement d’un loup à la voix cassée et à la patte brisée, qui ne savait pas grogner. En effet, Amy s’était mise à chanter à tue tête (si on peut appeler ça chanter) une de ses chansons préférées. Elle sortit de la douche et enfila son uniforme tout en continuant à chantonner.

Elle se rendit dans le hall. D’un coté du hall Yasu et Saya avait l’air de parler. Il fit un sourire désinvolte avant de l’embrasser sur le front et de lui dire de ne pas s’en faire pour cela. Yasu repartit en direction des chambres, sans doute pour mettre son uniforme. Un peu plus loin se tenait trois nouvelles têtes. Un sourire à l'air machiavélique apparut sur son visage. Amy se dirigea vers elles en volant, se rapprochant très près d’elle. Elle tourna autour d’elle les observant de la tête au pied puis se posa devant elles. Son regard se plaça sur l’une des valises ; elle la fixait intensément. Celle-ci glissa naturellement vers l’ange. Elle essaya de l’ouvrir mais elle était fermée. Dans un mouvement de colère elle frappa la valise et la fit voler quelques mètres plus loin. Elle tourna brusquement la tête vers sa propriétaire et la fixa avec un regard noir.

Le chant d’un oiseau parvint aux oreilles de l’ange. Elle tourna la tête un instant dans la direction d’où provenait le chant. Lorsqu’elle plaça son regard sur les nouvelles venues, il était à nouveau doux et paisible; elle arborait un large sourire chaleureux.

« Vous êtes ? »

In love ♥

Le soleil traversait gaiement la fenêtre de la chambre, réchauffant la jeune femme qui sommeillait dans son lit. La petite pièce était rectangulaire et ne contenait que quelques meubles : deux lits, deux bureaux, des rangements divers, et une grande penderie divisée en deux. La partie de Yumie était vide. Quelques cintres y étaient accrochés, attendant impatiemment qu'on y pende un uniforme, une robe ... Mais rien n'arriverait, car l'occupante de la chambre n'avait pas besoin d'affaires; sa " changeline ", collée délicatement à son cou, s'occupait joyeusement de la vêtir. La jeune femme arborait une longue chevelure dorée, ainsi que des traits fins et gracieux. Elle avait l'air paisible et fragile, étendue dans son lit tel un chaton. Elle ouvrit d'ailleurs doucement de beaux yeux gris et resta un moment encore couchée - le temps de profiter des dernières secondes d'un repos mérité. Alors elle s'étira longuement dans son lit, encore ensommeillée.

Une espèce de hurlement (qui ressemblait au cri d’une hyène affamée) la tira définitivement des bras de Morphée. Manifestement, sa colocataire était très enthousiaste. Se bouchant les oreilles et fronçant le nez, Elle se leva, ou plutôt essaya. Sa cheville, gonflée tel un ballon de baudruche, lui souleva le ventre de douleur. Grmphh. Appuyée sur sa jambe en bonne santé, elle trébucha maladroitement vers la salle de bain, et toqua à la porte. Apparemment, sa compagne était sortie, puisqu’ aucune réponse ne lui parvint. Elle entra et activa le verrou. Elle prit un long bain à l’eau brûlante puis sa « changeline » la revêtit de l’uniforme de l’école et s’occupa de ses cheveux ainsi que de son visage. L’elfe se regarda longuement dans le miroir, afin de contempler ses deux chevilles. Celle qui était blessée avait relativement dégonflé, mais causait toujours à la jeune femme une immense douleur. Elle tâcha de cacher le boitement dû à sa blessure en se rendant vers l’escalier menant au hall. Arrivée en haut des marches, elle entreprit de les descendre une après l’autre. Parvenue au milieu de l’escalier, elle vit de nouvelles têtes ainsi qu’Amy, qui se tenait devant elle. Voulant lui faire part de son mécontentement, elle accéléra subitement, et sa jambe ploya sous le poids de sa cheville gonflée. Elle tangua dangereusement, essayant tant bien que mal de se rattraper à la rampe, avant de finalement tomber en avant dans les escaliers. Héééé meeeeerde !

Sociable lvl 999 :3

Konoka regarda avec étonnement une fille aux cheveux roses, pleine de détermination, essayant d'ouvrir une valise voisine Une nouvelle année ! 366781642

. Elle la regarda s'énerver sur l'objet avec un sourire espiègle, et décida alors que cette fille bizarre serait son amie très prochainement. Elle s'avança un peu, sa valise à la main, pour ne pas être une éventuelle victime numéro deux, et la posa près des escaliers.
Soudain, elle entendit un énorme bruit au-dessus d'elle. Telle une vache folle en pleine crise, une grande et jeune elfe blonde courrait sur Konoka sans pouvoir s'arrêter. Une nouvelle année ! 808724912

La lapine eut juste le temps de tendre les bras pour rattraper la jeune fille de face.

Elle la reçut de plein fouet mais ne bougea pas vraiment. Leurs visages n'étaient maintenant plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Konoka se sentit rougir de manière nouvelle et cela la surprit beaucoup. Elle était très gênée et pourtant, elle ne pouvait pas bouger. Elle se sentait paralysée. En fait, elle était envoûtée par la beauté blonde qui la regardait en face d'elle. D'ailleurs, l'elfe ne fit aussi aucun mouvement, et rougissait tout autant.
La lapine ne savait pas vraiment ce qu'il lui arrivait. Son coeur faisait mille battements à la seconde et elle avait très chaud. C'était tout nouveau pour elle. Elle voulut dire quelque chose mais n'y arriva pas. Elle se força du mieux qu'elle put, puis elle balbutia :
"K-K-Konoka !"

La jeune fille se sentit un peu bête d'avoir dit cela comme ça, mais elle regarda l'elfe avec un grand sourire, comme si ~~cette phrase~~ ce mot avait libéré cette forme inhabituelle de stress. Elle voulut connaître toute sa vie, ses goûts, ses hobbies, ses amies, sa famille ...

Peut-être était-elle devenue amoureuse Une nouvelle année ! 4148890816

?

NOOB EN FRANÇAIS - Je suis un noob, héhé.

Miki

Les arbres, des loups. Voilà tout ce que la musicienne avait vu depuis le début de la journée. Elle marchait, sautillant tel un lapereau et chantant comme un oiseau. La joie de vivre émanait de la jeune fille, qui avait un large sourire sur le visage, et deux grands yeux bleus qui brillaient, reflétant toute son excitation. Elle rêvait à sa future vie dans son école : elle avait tellement attendu ce jour sacré où elle rencontrerait ses camarades, ses professeurs ! Au détour d’un chemin elle aperçut l’immense édifice, elle se mit à courir dans sa direction. Elle s’arrêta juste avant les grilles déjà ouvertes pour pouvoir admirer toute la splendeur de l’école.

Miki se sentait minuscule face à l’immense bâtiment qui se dressait devant elle. Avec cette taille il doit y avoir assez de place pour que j’aie une suite personnelle tout de même. Elle entra dans l’école et vit que certaines élèves si trouvait déjà, uniquement des filles. A cette vue toute sa joie s’amoindrit considérablement.

« Qu’est ce que c’est que cette arnaque ?! On m’avait pas prévenue que c’était une école de fille !»

Personne ne semblait avoir l’intention de s’occuper d’elle ou de porter ses bagages, elle décida donc d’aller chercher sa chambre elle même. A ce rythme là et sans garçon l’année risque d’être ennuyeuse.

« Dites à la directrice que je suis dans ma chambre, j’aimerais la rencontrer. »

Je suppose que les chambres sont au deuxième étage. Elle monta tant bien que mal les escaliers avec sa valise et sa guitare, et se mit à la recherche de sa chambre. Elle ouvrait toutes les portes sans se gêner. La première qu’elle essaya d’ouvrir était fermée, la seconde porte s’ouvrit, mais semblait déjà occupé, dans la troisième pièce elle aperçut un jeune homme brun de dos, torse nu, enfilant le haut d’un uniforme. Avant même qu’il n’eut le temps de se retourner elle avait refermé la porte. Bon la prochaine, qu’elle soit vide ou occupée c’est la mienne. Heureusement pour elle la quatrième porte fut la bonne : la chambre était vide, totalement inoccupée.

Bon ce n’est pas une suite mais pour moi toute seule cela suffira. Elle posa sa valise sur un des deux lits, sortit toutes ses affaires et les installa dans la penderie. Même pas assez de cintres pour toutes mes affaires, c’est pas possible une organisation pareille ! Pour se détendre elle sortit sa guitare de son étui et commença à jouer un morceau.

Troll puni

Mûr marchait d'un pas vif sur un vieux sentier de terre battue. Il semblait que la grasse mâtinée à l'auberge l'avait mise en retard.
Ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles, la musique lui donnait un rythme de marche constant et la motivait.
Il y avait encore deux semaines Mûr s'était réveillée avec un immense bandage enroulant toute sa tête chez la vielle Dame Victoria, la cheffe du village où elle avait vécut. Dame Victoria avait recueilli Mûr à sa naissance, après la mort de ses parents et l'incrustation de Déméter dans le corps de la jeune fille. Tout le monde savait pour ses « dons » dans le village et ils la protégeaient du reste du monde : ils étaient sa famille. Mais à son réveil chez la vieille Dame qui avait été comme une mère pour elle, Mûr sentit que quelque chose n'allait pas. De un : elle avait un bandage super gros et super moche sur la tête, de deux : le départ subit de toute la famille Fouettard et Solvant, « pour la ville », que disait la vieille, qui était carrément suspect, et de trois l'étrange comportement des villageois depuis son réveil.
Pendant une semaine Dame Victoria lui avait interdit de sortir de chez elle, « pour se reposer » que disait la vieille branche, parce qu’apparemment la jeune fille s'était prise une poutre sur le crâne en jouant dans la vieille cabane abandonnée. Cela avait été de la torture pour Mûr de rester enfermée. Mais enfin, quand elle put sortir, elle le regretta amèrement : tout le village l’évitait et il y régnait une ambiance sinistre. S'en suivit l'annonce de la cheffe de la ville :

« Mûrasaki, tu as 17 ans, tu n'es jamais sortie de ce village, quelle godiche tu fais. Je t'envoie donc dans une école spécialisée dans les cas comme toi : là-bas ils s’occuperont de cette sale peste de Déméter, et de toi par la même occasion. Apprends à vivre en société avec des gens de ton âge mon enfant, va ! Et n'oublie pas, méfie-toi des garçons de ton âge ! Ils sont démoniaques, c'est le diable ! »

Et sûr ces mots elle lui avait tendu ses valises et d'un coup de pied l'avait envoyée vers le chemin de la vie.

Et maintenant Mûr marchait seul sur le sentier pour une école de fous.

« Vieille folle ! Quelle vieille pie ! Elle me vire de chez moi pour aller voir des fous ? Honteux ! Scandaleux ! Et puis j'ai bien vu dans ses yeux que ça ne lui faisait pas plaisir de m’envoyer là-bas...
En même temps je ne suis plus la bienvenue au village, pour je ne sais quelle raison ! Je n'ai plus que cette école pour cas sociaux comme moi. »

à force de parler tout seule, Mûr ne faisait plus attention où elle marchait, et finit donc par tomber like a miracle sur l'école; enfin, une petite porte de service de l'école.

La jeune femme se stoppa net à trois centimètres de la porte :

« Ha non mais attendez... derrière cette porte il y a …. DES INCONNUS ! Je vais devoir faire bonne impression pour ma première entrée ! Comme dans les films ! Ho ! Je sais, je peux traverser le mur en mode fantôme ça serait classe ! Non , non … ça fait surtout peur en fait... Je sais !
Un : je toque,
Deux : j'ouvre la porte en grand,
trois : je rentre avec mon plus beau sourire ,
quatre : je dis : Salut les filles ! Alors cette année avec moi ça va être géniale !
Oui ! Voilà ! Parrrfaiiit! »

Sauf qu'il était plus facile à dire qu'à faire et que ses pieds étaient cloués au sol par le stress, tel des petites papattes de gecko au plafond. Pour se donner du courage Mûr sélectionna dans son Ipod « Eye Of The Tiger » de Survivor afin d’improviser une petite chorégraphie spéciale motivation- anti-stress.
Dans sa tête Mûr criait :
« It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight ! Puis pas chassé, droite, gauche, saut, mouvement saccadé des bras 1,2,3 Tiger ! Et petite tornade et cassage de gueule. Heu... Cassage de gueule ?! »

En effet cassage de gueule. Mûr avait trébuché sur un bout de bois, et sous l'effet de la surprise activa son mode fantôme. Ainsi, elle traversa la porte en tombant et en embarquant ses valises avant de s’étaler de tout son long dans le hall de l'école.

« Tiiigeeeuuurrruuuuaaaahhhhh ! » Boum.

Elle se releva illico presto et bafouilla :
« Heu, salut, enchantée, je suis nouvelle, je m'appelais Mûr , enfin Mürasaki Chi , mais Murasaki c'est moche, donc, bon, voilà, on me surnommait Mûr, ou Mûra, enfin, on me surnomme toujours hein, je veux dire , je m’appelle toujours Mûr, ou plutôt Murasaki, hein, enfin, vous voyez c'est Déméter et je parle au passé, puis la musique boum bam boum par terre avec le mode fantôme qui , heu... »

Et devant les pairs d'yeux Mûr se stoppa net.

« Et merde je dois être en retard. »

Ethan sortit du tabac, plusieurs paquets de cigarettes dans les mains. Il allait bien en avoir besoin; là où on l'envoyait, il n'y avait pas de boutiques pour s'approvisionner. En fait, il n'y avait aucun magasin aux alentours. On lui avait dit que l'endroit était perdu au milieu de plusieurs hectares de forêt. Aucune trace de l'homme, même pas de route, juste des arbres. Soupirant, il rangea ses paquets dans son sac à dos avant de sortir une cigarette de sa poche. Il attrapa son briquet et l'alluma, marchant sur le boulevard. Sa silhouette dépassait d'une tête au moins la majorité des passants, qui le regardaient d'un air méfiant. Ses cheveux noirs, en bataille, ainsi que le survêtement qu'il portait lui donnait un air louche, de racaille. Ses yeux foncés légèrement plissés renforçaient cette impression, mais le garçon s'en foutait. Les gens l'évitaient, ok, mais c'était leur problème s'ils avaient des idées fixes à la con. Il s'enfonça dans la foule de gens qui allaient prendre le métro, et sauta nonchalamment les barrières automatiques. Des gens le regardèrent de travers quand il passa près d'eux, mais il leur fit un doigt et s'avança vers le wagon le plus proche de lui. Les gens s'écartèrent pour le laisser entrer dans la cellule bondée. Il jeta sa taffe sur les rails et enfonça ses écouteurs dans ses oreilles. Le train s'ébranla. Dans quelques minutes, il serait de retour chez lui, et partirait dans ce trou pommé. Tout ça parce qu'il était différent. Ouais, il avait des potes pas très clairs, un peu louches, et il aimait bien se battre. Il était déjà passé derrière les barreaux, il s'était déjà fait surprendre avec des substances inconnues dans ses poches. Mais ça c'était seulement une partie. Ses parents se foutaient de ses fréquentations, de ses implications dans ces affaires bizarres. Ouais, ils se foutaient de lui, ils pensaient qu'à leur image.
Alors, quand on a un fils qui peut changer sa taille, sa corpulence, ses traits, son corps, on nous regarde comme si on était un étranger, comme si on venait d'une autre planète. Alors quoi de mieux que d'envoyer son fils - boulet dans une école perdue, loin de la civilisation, pour se débarrasser de lui ?
Ethan était considéré comme un poids, une chose qui n'aurait pas du naître dans sa famille : L’élément en trop. " Rue de Michelet " Il sortit de sa torpeur et se fraya sans mal un chemin jusqu'à la sortie du métro. Il commençait à pleuvoir dehors, et le garçon aperçut immédiatement la 4x4 garée en face de lui. S'approchant, il vit Ella, la "nourrice" de la famille, qui l'attendait tranquillement. Elle sourit maladroitement quand il arriva près d'elle. " Tu ne devrais pas être habillé comme ça, tu fais mauvaise impression. " Il la toisa mais ne répliqua rien. " Je vais te conduire jusqu'à l'abord de la forêt, mais ensuite je devrais te laisser. Tout ce que tu avais préparé est dans le coffre, installe toi. " Ne disant pas un mot, il ouvrit la portière avant et s'assit lentement sur son fauteuil. Ainsi, pas de au revoir, rien de ses parents. Ils devaient vraiment avoir hâte de se débarrasser de lui. Ella s'installa et démarra. Jetant un dernier coup d’œil à la rue avec un air mélancolique, le garçon ferma les yeux, se laissant bercer par sa musique. (...)
Sa conductrice le réveilla à l'abord de ce qui semblait être les bois les plus sinistres de ce qu'il avait jamais vu. Ella déposa son énorme valise sur le sol, lui fit ses adieux rapidement en regardant bizarrement la forêt, puis s'en alla en démarrant à toute vitesse, laissant Ethan pantois et seul. La route était immobile : aucune voiture ne la parcourait. Des champs remplissaient le paysage jusqu'à l'horizon. Le garçon émit un sifflement. Ook ... Comment je suis censé atteindre l'école maintenant ?! Il sortit une cigarette de son paquet et l'alluma. Attrapant sa valise, il s'enfonça dans la forêt. Au bout d'une trentaine de minutes, éreinté, il s'assit pour reprendre son souffle. Des traces de terre maculaient ses baskets et le bas de son jogging, et son bras droit le faisait souffrir à force d'avoir traîné sa valise. On pouvait voir des cadavres de cigarettes derrière lui. Il commença à douter qu'il y ait vraiment une école dans cette forêt, mais il devait continuer à chercher, au cas où. Faisant craquer les jointures de ses doigts, il usa de son pouvoir de métamorphose. Parcouru d'un tressaillement, son corps changea, pour ressembler à un gros taureau noir, muni d'un sac à dos. Il savait qu'il ne pourrait pas garder cette forme très longtemps, mais du moins son bras aurait un peu de repos. Il le tiraillait un peu, mais il enfonça ses cornes dans sa valise et releva la tête. Le poids lui faisait un peu courber la tête mais il pouvait avancer sans trop de difficultés et regarder s'il ne fonçait pas dans un arbre. Après dix minutes de trot, il déboucha sur une grande clairière. Sa transformation ne tint pas plus longtemps et sa valise lui tomba sur la tête alors qu'il reprenait forme humaine. Il laissa échapper un long gémissement de douleur et sentit une bosse sur sa tête. En relevant la tête, il découvrit un énorme bâtiment.

L'école ? Il entreprit de se mettre debout et se rendit compte des trous d'où s'échappaient quelques chaussettes et caleçons. Meeerde. Attrapant la valise par les deux bras, il marcha jusqu'au grand portail ouvert et réussit à pénétrer les grandes portes sans tomber. Il déboucha dans un grand hall où une fille aux cheveux bleus à l'air orgueilleux pestait. Soupirant, il laissa tomber sa valise et son sac à dos à ses pieds. Sortant une cigarette, il l'alluma et s'assit sur sa valise. Ce que disait la meuf n'était pas faux : Il était le seul garçon présent. Peut être le seul de l'école ? se demanda -t-il en souriant intérieurement. Les filles avaient l'air normal, un peu naïves pour certaines peut être, mais pas trop dignes d’intérêt. Bonnes à coucher mais sans plus. Une fille entra soudainement par on-ne-sait-où avant de bafouiller des paroles qu'il ne comprit à peine. Elle avait l'air un peu paniquée, effrayée d'être en retard. Ethan haussa les épaules. Sa présence n'avait pas été remarquée pour le moment, ainsi décida -t-il d'aller voir la dénommée " Mûr ". Il s'approcha d'elle, la dominant de quelques têtes, et, après avoir soufflé de la fumée, lui tendit la main : " Yo, moi c'Ethan. T'es marrante toi ! " Son allure ne donnait peut être pas envie d'être approché : Son survêt' et ses baskets maculés de boue, son sweat ouvert sur un tee shirt large et ses yeux noirs lui donnaient l'air d'une racaille. Un peu gêné de cet aspect alors qu'il était en présence de meufs, il demanda : " T'veux une clope ? Au fait, t'sais quand des moniteurs vont v'nir nous appeler ?"

Troll puni

Il semblait que personne n'avait vraiment remarqué son entrée pour le moins originale, enfin, elle espérait...
Mûr fixait ses pieds comme si sa soudaine fascination pour ses vieilles rangers noires allait la faire disparaître dans un autre monde - rempli de chaussures peut-être.
Elle avait eu le temps de jeter un coup d’œil dans le Hall où elle avait déboulée ( comme une vache à sept pattes montée sur patins) , et avait noté qu'une jeune fille aux cheveux bleus était partie en lançant un truc du genre
« Dites à la directrice que je suis dans un champ, j’aimerais la raconter »

« Mais ça veut rien dire, à moins qu'elle parle le patois d'une étrange région... » pensa Mûr.
Elle apercevait, depuis ses chaussures, un groupe de plusieurs jeunes filles : l'une au cheveux violets semblait flotter au dessus du sol (Mûr dût réfléchir un instant pour être sûr qu'elle n'avait rien prit d’illicite) et discutait avec une fille brune qui semblait aborder un caractère fort ainsi qu'une jeune fille aux grandes couettes blondes, bien que celle-ci restait un peu en retrait semblait-t-il.
Et puis il y avait ces deux filles, l'une blonde à qui il fallait avouer un joli visage et l'autre avait deux nattes violettes ainsi que, chose étrange, des oreilles de lapins.
Toutes les deux se tenaient très près l'une de l'autre, des sœurs ? Non elles ne se ressemblaient pas. Des amies ? Heu non, vu comment elles se tiennent non. « Heuu, ça doit être un couple alors.... mais...mais ils vont s'embrasser, là, ici ? Tu me diras elles ont bien raison, elles ont préféré la lumière d'une fille à la force démoniaque du garçon, très raisonnable. »
En parlant de démoniaque, soudain Mûr vit apparaître deux baskets boueuses en face de ses chaussures, toutes aussi boueuses.

« Yo, moi c'Ethan. T'es marrante toi ! T'veux une clope ? Au fait, t'sais quand des moniteurs vont v'nir nous appeler ? »

Aucun doute, cette voix appartenait à un être humain de type masculin appelé communément garçon.

Mûr leva la tête et se retrouva face à un torse : en effet le garçon la dépassait d'au moins trois têtes. Son physique frappa la jeune fille. Il avait l'air de sortir tout droit d'un livre de stéréotypes, à la page racaille, s'il vous plaît. Jogging et baskets boueuses, clope à la main ... « bon ok moi aussi je suis toute boueuse » pensa-t-elle. Pourtant il y avait quelque chose que Mûr ne savait décrire qui ne le rendait pas effrayant, même sympa ( son regard peut-être). Tout d'un coup Mûr se souvint de brides de phrases que disait Vieille Victoria sur les garçons qui revenaient à peu près à ça : « Vicieux..malpoli....Satan ma fille!....dur...Poilu...lâche...fou...gnomique...fuis-les ma petite !... démons... » et encore d'autres.

un petit débat s'ouvrit dans le cerveau de Mûr ;
« Meeeerrrdeee ! Un mec ! Un homme avec un …. hurm. Je dois courir viiite ! Le démon ! Non attendez, il n'a pas l'air méchant, il a même dit que j'étais Marrante non ? Oui mais ce garçon est un....garçon ! Bon déjà il s'appelle Ethan. Pauvre fille fuit avant qu'il ne t'attaque ! Non je peux pas c'est la première personne qui me parle ! Mais Dame Victoria a dit... »
La colère de Mûr se réveilla rien que de penser à cette vielle Harpie et comment elle l'avait bannie. Sa colère se transforma en courage, ce qui la décida à parler :

« Heu, heu, Salut Ethan ! Merci mais non merci, j'fume pas. Et j'en sais rien je suis un peu ….paumée. »

Il était bien vrai que Mûr pouvait se coller une pancarte « paumée » sur le dos et se balader avec, personne n'y trouverait rien à redire.
La jeune fille sentit son irrationnelle curiosité s'éveiller, elle voulait savoir :
Un homme ? Qu'est-ce ? Je n'en ai jamais vu de mon âge ! Est-ce si maléfique? Je voudrais savoir, c'est comme moi ?
On aurait dit des questions d'une petite fille de 4 ans découvrant avec une curiosité nouvelle, une des facettes de la vie.
Mûr fixait intensément la poitrine d’Ethan, son esprit se répétait comme un disque cassé ou une grand mère qui aurait un blocage devant un ordinateur :
« Vivant, homme, vivant, vivant, sang, battement de cœur...» Et sans s'en rendre compte Mûr leva la main vers Ethan et planta doucement son index à l’emplacement de son cœur . Son Cerveau s'écria «Chaud ! Vie ! Étrange chaleur du démon ! » Et tout d'un coup elle se figea.

« Ho, ho. merde. »

Se rendant compte de son geste, elle retira vivement sa main avant de virer au rouge comme une guirlande de noël. Remarquant l'air profondément étonné du jeune homme Mûr se confondit en excuses :

« Hurm , heuuu je suis désolée, c'est le voyage qui m'a fatiguée je m'étais perdue dans mes pensées. Et puis tout est bizarre ici ! Au fait t'as une énorme bosse sur le front, tu t'es fais ça comment ?»

Et puis retour au point de départ : Contemplation des chaussures.

J'aime les patates.

Dans le grand hall, plusieurs personnes étaient arrivées après Alice : une blonde nommée Haruka qui semblait assez timide, une fille aux cheveux roses qui avait paru folle à Alice au moment où elle avait envoyé valser la valise de la pauvre Haruka, une elfe blonde qui était tombée sur la furie violette, un garçon brun très grand -très très grand même- aux allures de racaille mais qui ne semblait pas inquiéter la petite brune -qui avait l'habitude de ce genre de types- et une fille aux cheveux noirs dont on pouvait penser que le mot paumée avait été inventé spécialement pour elle mais qui avait l'air assez sympa.
La brune espérait pouvoir s'entendre avec ces gens même si elle pensait assister à un concours de "la personne la plus folle".

Assise sur sa valise, Alice regardait tous ces inconnus.
- Quand je pense que je vais passer l'année avec eux... Je ne risque pas de m'ennuyer, pensa t-elle.
Tout à coup, son estomac gronda.
- Ah ! J'ai faim ! commença t-elle à râler intérieurement. Et puis, ils sont où les profs ? Et y a pas un directeur dans cette école ?
Des questions trottaient dans sa tête mais elle pensait surtout à manger -oui c'est une dalleuse, et alors ?-

La brune vit le mec brun s'approcher de la retardataire aux cheveux noirs avec qui il discuta un tout petit peu. La noire contemplait surtout ses chaussures.
- Bah, au moins, je ne suis pas seule paumée !, se rassura t-elle.

Elle continuait à regarder toutes ces personnes qui l'entouraient. Aucun d'entre eux ne la regardaient comme un monstre et cela surprenait la jeune fille. De là où elle venait, elle avait toujours été considérée comme une créature maléfique et était fuie de tout le monde.
Ici, ils étaient tous égaux. Ils étaient des "compagnons de galère" en fait. Et cette idée plaisait beaucoup à Alice.
Oui, des compagnons. Ce mot lui était très cher, elle qui n'avait ni famille, ni amis.
- Ici, je ne serai plus jamais seule... Ici, je pourrai peut-être même me faire des amis, murmura t-elle pour elle-même.
Elle leva la tête et croisa le regard de la dénommée Haruka.
- Mince, elle m'a entendue ? Vite, une idée.... Que faire ? Sourire ? Non, tu vas paraître idiote... Euh.... Zut ! Détourne le regard ! Non, tu vas paraître faible ! Euh.... Tant pis !
Elle tourna la tête et fit la tête de la no-life !
- Mais c'est pas vrai ! Quelle douée je fais ! râla - t - elle.

Casque avec le volume au maximum, une grosse valise à roulettes de la main gauche et une plus petite de la main droite, Chisame marchait dans la forêt sombre qui l'entourait.
Franchement, si elle avait su, elle n'aurait jamais parlé à ses parents de ses dons d'invocation ... enfin, des parents, c'était vite dit. Une famille d'accueil, sans plus. Elle avait connu la vérité à l'âge de 12 ans. Ce fut à partir de ce moment là qu'elle se réfugia dans les mmorpgs. Déjà qu'à l'époque, elle passait déjà beaucoup de temps sur l'ordi', ce fut bien pire après. Ses "parents" ne lui avait rien reproché, sans doute par culpabilité -et peut-être aussi que finalement elle arrivait quand même à avoir des notes convenables.
"Et oh, tu m'écoutes ?
Le petit lutin à longue barbe qui la suivait la tira de ses souvenirs.
-Ah, désolée, tu disais ?
-Franchement tu pourrais faire plus attention quand je te parle ! A chaque fois ...
-Ah non, ne commence pas à râler Hubert hein ! Déjà qu'on m'oblige à aller dans un endroit où les chances d'avoir de la connexion sont presque égales à zéro, tu ne vas pas en plus en rajouter une couche !
Le dénommé Hubert mit ses mains dans ses poches et traîna des pieds comme signe qu'il boudait. La jeune fille le regarda un peu embêtée
-Désolée Hubert je me suis emportée ... c'est le fait de devoir aller là-bas qui me rend nerveuse ... enfin sauf s'il y a de beaux garçons ! Elle tourna sur elle-même en chantonnant à cette idée.
-Franchement ... Bref, je te disais de faire attention parce qu'il y pleins de bêtes sauvages prêtes à nous attaquer ici !
-Ne fais pas attention à eux et ça ira, ne t'inquiète pas ! Et en plus regarde : on est déjà arrivé."
Sur ces mots, les deux amis arrivèrent près d'une immense grille à moitié ouverte. Chu avança jusqu'au devant de grandes portes. Du bruit se fit entendre. Il doit y avoir du monde.
Elle ouvrit la porte. En effet, beaucoup de monde était rassemblé là. Ils avaient tous l'air d'avoir quelque chose de spécial, quelque chose que la jeune fille n'avait jamais ressenti auparavant. Mais surtout, surtout ... Il n'y avait qu'un garçon ?!
Chisame soupira. Bon ben tant pis hein, je vais pas me battre pour lui.
" Pff, franchement ?"

Ewhan se retournait et retournait dans son lit. Les rideaux de la chambre laissaient passer une douce lumière verte pâle dans la chambre du jeune homme. Il était bientôt 9 h 00 et des bruits provenant du hall l'avait réveillé.

Voyant qu'il ne pourrait pas se rendormir, celui-ci sortit de son lit, non pas sans une bonne dose de mauvaise humeur.

« Haarrg, qu'est qu'c'est que ce bordel ! Y'en a qui veulent DORMIR ! Dormir ! Pis merde à 8 h 40 quoi... »

Ewhan se traîna jusqu'à la salle de bain de la petite chambre. Il était arrivé hier soir assez tard et c'était un monsieur bizarre qui lui avait indiqué où dormir. Quand le jeune homme lui avait demandé le numéro de sa chambre l'homme avait répondu :
« Ouvre une porte, si c'est vide prends-la chambre, débrouille-toi, t'es grand. »
Et c'est ce qu'il fit.

Ewhan se lava vite fait, s'habilla et il sortit dans les couloirs en quête de l'imbécile qui faisait tous ce raffut. Il entendit en passant quelqu'un jouer de la guitare. Le vrai bruit qui l'avait sorti de son lit semblait provenir du hall, en descendant il s'arrêta net. Il n'y avait pas un crétin, mais une horde de filles toutes plus étranges les unes que les autres. Ewhan murmura :

« Waaah ... Si on m'avait dit que c'était carnaval en avance... »

Il entreprit une identification rapide et « efficace », enfin, selon lui :

« Miss lapin et sa pote Miss blondinette,Miss oiseau qui parle avec Miss brunette et Miss sévère. Ho ! On a un représentant des mâles ! Mister drogué et Miss Paumée. Et dans un coin il me semble voir miss boudeuse»

à l'entrée il aperçut une jeune fille aux cheveux longs et blancs accompagnée d'un nain étrange :

« Ho ! Mais on a blanche neige aussi ! »

Ewhan descendit l'escalier et s'assit sur la dernière marche pour contempler cette mascarade.

« Et bah p'tin, je vais bien m'éclater cette année! »

finalement il décida qu'il pouvait être de bonne humeur. Et il sourit.

Messagère de la mole

Tania
Derrière chaque homme y'a une femme. Tout comme derrière chaque "je t'aime" devrait y avoir une flamme.

Des bulles flottaient dans les airs, contrôlées par une jeune fille, installée dans sa baignoire. Elles formaient des notes : fi, la, ré, do et à chaque fois que la jeune fille bougeait la main, les bulles la suivaient. Elle était debout depuis quelques minutes seulement et, ignorant les bruits extérieurs, elle commença à chanter une chanson qu'elle avait entendu la veille, dernier jour des vacances.

Some far away
Some search for gold
Some dragon to slay
Heaven we hope is just up the road
Show me the way, Lord cause I
I'm about to explode

Après sa dernière note, la jeune fille sortit de sa baignoire à contre-cœur et se fit une natte. Elle ouvrit son armoire et en sortit son uniforme, qu'elle posa sur son lit. Elle retira sa serviette et d'un claquement de doigt de minuscules gouttes d'eau apparurent devant la jeune fille. Elle les mit dans un vase et enfila son uniforme en deux temps trois mouvements. Elle défit sa natte pour finalement opter pour une queue de cheval. Pendant ce temps, quelqu'un toqua à la porte.

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Misha
- Tu sais quel est le jour où j'ai su que je voulais passer ma vie avec toi ?
- La première fois que tu m'as vu ?
- Non ça c'est le jour où j'ai su que j'allais coucher avec toi. Le jour où j'ai su que j'allais passer ma vie avec toi c'était pour notre premier rendez-vous au restaurant, tu as commandé un énorme plat de pâtes bolognaise. Tu as tout engloutis à une vitesse... Tu en avais partout. Quand je te l'ai fais remarquer, tu t'es regardé et tu as explosé de rire. Ce rire, je voulais l'entendre tous les jours...

« Tania il faudrait que tu viennes, les nouveaux sont arrivés. » La jeune femme derrière la porte remit en place son nœud et entendit un bref " Oui oui j'arrive " de la part de la dénommée Tania. Cette dernière ouvrit la porte d'un coup, ce qui fit sursauter sa camarade. La sirène afficha un sourire, fière de son coup. « Toujours autant flippette à ce que je vois Misha. » Celle-ci fronça les sourcils et donna un coup de coude à son amie. Elles continuèrent à avancer à travers le couloir et arrivèrent aux escaliers. Elle reconnurent toutes les deux Yumie - mais l'autre leur était inconnue. Elles le descendirent et se séparèrent : Misha allant à droite et Tania à gauche.

Monsieur Adonis
Regarde au-delà de ce que tu vois

Des caméras de sécurité observait tout ce qui se passait dans le bâtiment. Une jeune femme se leva de sa chaise après avoir observé l'arrivée des nouveaux élèves. Elle regarda sa montre. Elle affichait neuf heures cinquante. Il ne restait que dix minutes. La jeune blondinette attrapa sa pochette et reprit son souffle devant une porte à quelques mètres d'elle. Elle l'ouvrit. « Monsieur Adonis ? Il est temps. » Un homme, en face d'elle, peignait. Du rouge, orange, jaune, vert. Et puis, d'un coup, il rit aux éclats. L'assistante ne comprenait pas. « J'arrive ma chère, partez devant je vous rejoins. » La jeune femme s’exécuta. Après qu'elle eut refermé la porte, Adonis se leva et regarda son oeuvre. « Cette année sera e x c e p t i o n n e l l e. » Il sortit de son bureau.

Toute l'aile gauche du premier étage servait au directeur et à sa secrétaire. Adonis se dirigea d'un pied ferme vers la salle des radios. Sa secrétaire l'attendait devant la porte. Elle se redressa en le voyant et lui ouvrit la porte. Il s'installa sur un siège face à un micro et l'alluma. Une mélodie de piano commença à se diffuser dans l'école. Comme à son habitude, il attendait que le morceau soit fini. Puis, une fois fini, il s'approcha du micro.

« Mes chers élèves. Voici une nouvelle année qui commence ! Je souhaite à tous les nouveaux étudiants la bienvenue et j'espère que vous vous amuserez ici. Mais trêve de bavardage. Pour bien débuter dans cette école, il vous faut passer des examens. Ils sont divisés en deux parties. Une première physique et une deuxième intellectuelle. Les élèves ne réussissant pas seront renvoyés chez eux. Ah et aussi. Les anciens élèves aussi participeront. Pour cette première épreuve, vous devrez aller au gymnase. Les anciens élèves vous montreront le chemin. Sur ce, je vous souhaite bonne chance. Asantessa Naswaswala ... »

Il arrêta son annonce et se releva du siège. « Ma chère, si vous pouviez aller mes chercher des cacahuètes vous seriez un ange. On se retrouve au cinéma. » La secrétaire s'inclina. « J'arrive de ce pas Monsieur. » Elle partit vers la cuisine tandis qu'Adonis retourna à son bureau pour regarder une dernière fois sa toile.

Sociable lvl 999 :3

Konoka releva timidement la belle créature qui était dans ses bras. Elle entendit ensuite l'annonce du directeur. Lorsqu'elle entendit le mot "physique" elle sourit d'une manière étrange. Elle étendit ses bras devant elle et fit craquer ses poignets. Elle ria de manière espiègle et porta sa main à son fouet et sa chaîne accrochés à la ceinture de sa jupe noire.

Une petite ampoule clignota au-dessus de sa tête. Un idée vint à son esprit. Alors, sans réfléchir -le contraire aurait été étonnant, elle sauta au bras de la belle blonde qui lui était tombé dessus quelques minutes auparavant et lui demanda d'un air suppliant et en clignant rapidement les yeux : " Est-ce que tu pourrais m'accompagner au gymnase s'il te plait ? C'est la première fois que je viens ici et j'aurai peur de me perdre dans cet immense endroit ! "
Son coeur s'emballa lorsqu'elle sentit le parfum de celle qu'elle chérissait depuis si peu de temps. Elle se rendit compte alors qu'elle était très proche de sa belle et cela la fit rougir comme une tomate. Elle se rendit aussi compte de ce qu'elle venait de dire. Elle arrêta immédiatement de respirer en se remémorant son discours. Elle fixa l'horizon, voyant le peu d'Intelligence qu'elle avait encore partir au loin en se moquant d'elle ... laissant place à la Honte qui posa ses valises devant la jeune fille avec petit un sourire narquois qui voulait tout dire. Elle pleura intérieurement en reniflant comme une enfant : Pourquoii moiiiiiii ?

Le dernier bouton de sa chemise attaché, il sortit de sa chambre et retourna dans le hall. L’annonce du proviseur se termina lorsqu’il atteint la dernière marche des escaliers, il ne s’intéressa pas particulièrement aux personnes présentent dans le hall, mais juste assez pour voir que personne ne bougeait.

« Vous attendez quoi les mômes ? Bougez votre cul d’ici »

Il sortit par la grande porte sans attendre et tourna à droite. A quelques mètres se trouvait un petit bâtiment séparé du reste de l’enceinte. Il entra, comme chaque année, il y avait un parcours du combattant déjà installé, celui-ci commençait dans le gymnase puis on sortait par la porte arrière et il se finissait dans les bois. Le premier obstacle était un mur à franchir, il fallait ensuite passer sur une poutre, puis sortir par la porte arrière du gymnase quelques mètres plus loin il devait ramper sous un filet, on se retrouvait ensuite face à un gué où l’on devait marcher sur les plots ressortant à la surface de l’eau et pour finir il fallait monter à une corde accrocher sur une haute branche d’un arbre.

Dans la partie physique il y avait une deuxième étape, celle des combats, celle que préférait Yasu. Il ne put réprimer un petit sourire en imaginant les greluches qu’il avait vu arrivé plus tôt en train d’essayer de monter le mur ou de battre quelqu’un en combats. Il se plaça près de la ligne de départ du parcours et attendit que les autres arrivent.

Ewhan
Le directeur avait l'air d'être un sacré personnage. « Bon allons-y alors. » pensa-t-il, mais l'action ne suivi pas la pensée et le jeune homme resta assit sur l'escalier sans bouger. Il ne savait pas où aller. « Euh... Le gymnase ? J'vais par où ? » Et vue que personne n'avait l'air de bouger...
Soudain un grand brun en chemise sorti de nulle part, il descendit l'escalier sans même regarder Ewhan.
« Vous attendez quoi les mômes ? Bougez votre cul d'ici »
« Non mais je rêve ou ce gringalet vient de me traiter de môme ? On doit avoir le même âge ! » Le garçon partait déjà et Ewhan dût courir pour ne pas le perdre de vu. Le gymnase se cachait sur le côté, parmi la végétation et comme Ewhan n'était pas très (voir pas du tout en fait) observateur il aurait eu beaucoup de mal à le trouver. Le méprisant (c'était le surnom que lui avait trouvé Ewhan) s'était arrêté devant un grand parcoure.
-Waaaah... ça c'est du parcoure !
Le méprisant ne répondit pas. Pendant qu'Ewhan observait le parcoure avec des yeux d'enfant émerveillés les autres élèves étaient arrivés. Les réactions semblaient mitigés dans le gymnase, mais Ewhan se fichait éperdument de l'opinion des autres (pour changer tient), il allait pouvoir jouer.

Une dame qu'Ewhan n'avait pas remarqué jusque là sorti de son coin, feuille et stylo à la main et s'approcha de lui.
-Tu m'as l'air d'avoir envie d'essayer mon garçon, souhaites-tu commencer ?
- Hein, euh, qui me parle ? Ah, heu.... Ouai carrément ! J'peux commencer tout de suite ?
- Oui, bien sûre. Mais avant je vais expliquer un petit truc à tes camarades et toi.
La dame se tourna vers le troupeau d'élève.
-Votre attention s'il vous plaît. Je vous donnerais plus d'information plus tard, pour l'instant écoutez-moi. Je vais vous renseigner sur la partie combat. Je serai aussi votre examinatrice. Quand vous arriverez dans la zone de combat, automatiquement un ennemi apparaîtra. Ne soyez pas surpris, ce sont des « épouvantails », une sorte d'ennemi qui s'adaptera pour mieux tester vos capacités, c'est aussi un compteur de force, n'hésitez pas à vous déchaîner. Bonne chance. Ewhan, à toi l'honneur.
-Vous connaissez mon prénom ?
- Cours.
Ewhan parti en courant. Pour le parcoure, mais aussi à cause du regard de la dame, qui n'avait pas l'air si gentille que ça, en fait.
Le jeune homme courut jusqu'à mur, sans trop se forcer il l'escalada et reparti en trottinant. Il monta sur la poutre et marcha dessus avec une aisance surprenante, pour quelqu'un d'aussi peu gracieux. Après la poutre, environ Cents mètre le séparait de la porte arrière, sans aucun obstacle. « Cool, un petit sprinte ! » et il parti à fond la caisse, sans réfléchir. À peine cinquante mètres parcourut, les lames du parquet du gymnase se mirent à bouger dans tous les sens. Ewhan, surpris, se rattrapa comme il pouvait. Ah non, il tomba. Le méchant parquait continuait de le malmener.
-Le parquait bouge ! Sorcellerie ! Magie noire !
Ewhan finit par se relever, atteignant la porte avec une démarche de sprinter pingouin ivre.
À l'extérieur, un filet plutôt bas et étroit l'attendait, plein de barbelés, évidemment.
-Oh non, j'vais être dégueulasse.
Sans plus de manier il se jeta par terre et rampa. Le sol était plutôt boueux, mais à vrai dire Ewhan s'en moquait, il se prenait pour un soldat en mission et rampait avec application pour ne pas se prendre les barbelés. Environ une minute plus tard il sortie et se releva. Sans prendre le temps de se dépoussiérer, ni de se recoiffer il repartie au triple galop vers la rivière et ses petits plots. Il sauta sur le premier, enchaîna le deuxième. Il remarqua que l'eau était plutôt profonde même si le fond était tout à fait visible. Il sautait de plot en plot comme un chien fou, se prenant pour un super ninja.
-Kung fu fighting ! Quatre, trois, deux, un !
De retour sur la terre ferme, il se retourna pour regarder les petits plots, trop fière de lui.
-I'm the king of the little plot !
Il se retourna et sa joie disparue. La corde. Ewhan n'aimait pas la corde. Il avait le vertige.
-Merde, merde, merde....Je peux toujours me pendre avec ? Non, tu es le roi des plots, bouge-toi et grimpe !
Le garçon empoigna la corde et commença à se hisser, se répétant « Pas en bas, pas en bas, pas en bas,... » comme un fanatique. À mi-hauteur, erreur fatale, il regarda en bas. À dix mètres du sol, il flippa.
-Ah....Ah, ah... M-Maman....AAAAAAAH J'VAIS CREVER BORDDELLL DE MERDE !
Une voix sortie d'on ne sait où.
-Monsieur Ewhan, bougez-vous, arrêtez de faire le pitre, sinon je vous punirais en conséquence.
Le regard de la dame du gymnase lui revient en mémoire et il monta les quelques mètres en un temps record. Arrivé sur la branche, il aperçut une petite clairière. « La zone de combat sans doute ». Et cet abruti, regarda de nouveau en bas, paniqua et tomba. Dans la zone.
-Aaaaaaah ! BAM. Outche...... Je suis en vie ! Oh le sol, je t'aime, je t'aime ! Et Ewhan, trop occupé à compter sa passion pour le sol, ne vit pas tout de suite que l'ennemie était apparu.
L'ennemi, ou l'épouvantail, était une sorte de... de grand truc blanc avec une vague forme humaine (bras, jambes, buste, tête), tout lisse avec des boutons cousus pour les yeux et une fermeture éclaire pour la bouche. Un peu flippant je vous l'accorde.
L'épouvantail s'approcha en sautillant et décrocha un bon coup de pied dans le fessier d'Ewhan qui valsa quelques mètres plus loi. Quand celui-ci se releva, sa réaction fut immédiate.
-HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Mais qu'est-ce que t'es toi, au juste ?!
Il activa les deux-trois neurones existant et réussit à en déduire que c'était l'épouvantail.
« Je dois donc battre ce truc ? Facile ! »

Il sauta donc sur l'ennemi comme un bourrin. Deux secondes plus tard Ewhan tourbillonnait, sautait, volait, s''écrasait, non pas qu'il gagnait, mais plutôt qu'il perdait. L'épouvantail, avec ses grands bras flexibles, le massacrait.
Après un énième écrasement au sol Ewhan reprit les choses en mains. Il attrapa au vol une des jambes de son adversaire, qui eut pour effet de faire tomber son adversaire et lui aussi.
Ewhan vola, vola et s'écrasa de tout son poids sur l'épouvantail, le mettant K .O.
Ewhan se releva, tout étourdit, des bleus partout. Il avait un peu honte d'avoir vaincu son ennemie aussi stupidement. Un combat pas très classe quoi.
Tout d'un coup le grand truc blanc s'agita et se releva avec la souplesse d'un morceau de caoutchouc. Voilà c'est ça, ce truc ressemblait à un homme en caoutchouc fabriqué par un enfant de six ans. Ewhan sursauta :
-Ah non mec, sois cool, j'veux pas valser avec toi, une fois ça me suffit.
L'épouvantail indiqua juste de son long bras un coin de la clairière. Il y avait un sentier. Ewhan s'y engagea et ne tarda pas à découvrir un bâtiment. Il y entra et trouva, à son grand désarroi, des tables avec des feuilles. L’examen « intellectuel ».
-Oh non tout, mais pas ça ! La corde, grand monsieur mous ou le parquet démoniaque mais pas çaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Haruka continuait à observer ses nouveaux camarades comme s'ils sortaient tous d'un cirque... Ou d'un zoo (c'est au choix).
L'annonce du directeur était terminé et la jeune fille affichait pour la première (ou peut être deuxième) fois un sourire. Elle allait enfin pouvoir montrer ses capacités.
Un grand brun en chemise la sortit de ses pensées en criant.
- Vous attendez quoi les mômes ? Bougez votre cul d'ici !
- Les mômes ? Répétait Haruka pour elle même, car elle n'aimait pas qu'on la traite comme une enfant.
Ce garçon devait avoir à peu près le même âge qu'elle alors il était anormal qu'il la traite de môme.
Le fameux garçon commençait à partir, suivis d'un autre garçon aux cheveux rouges. Toute la troupe d'élèves suivit ces deux garçon dont le premier semblait être un élève de deuxième année.
Ils arrivèrent enfin au gymnase qui était caché dans un petit coin paumé de la forêt qui juxtaposait l'établissement.
Ils s'arrêtèrent devant le parcours qu'ils devraient traversé pour réussir le test.
Le garçon aux cheveux rouges semblait si enthousiaste que l'examinatrice (qui venait d'apparaître d'on ne sait où) lui dit de commencer en premier et le dénommé Ewhan ne se fit pas prier et courut comme un enfant vers le premier obstacle.

Pendant qu'il passait le test, Haruka et les autres élèves suivaient son parcours grâce à un écran géant. Ainsi, la jeune fille blonde pouvait examiner le test pour, ainsi, trouver la meilleure façon de l'aborder.
Malgré les commentaires très instructifs du fameux Ewhan, Haruka ne se déconcentra pas de son observation. Elle analysait dans sa tête tous les obstacles qui se dressaient sur le chemin du garçon.
La phase combat, que redoutait la jeune fille, ne semblait pas si terrible que cela (à son grand soulagement). Et quand Ewhan eut finit son test, tous les élèves purent entendre son cri de désespoir face au test « intellectuel ».
- Ah, je crois que ce test ne va pas faire l'unanimité au sein de la classe, pensa t-elle avec un sourire moqueur.
La voix de l'examinatrice la réveilla.
- Haruka ? Tu veux y aller ? Demanda t-elle.
- Euh.. Oui. Pourquoi pas.
Elle inspira un grand coup, se mit en position et courut vers le premier obstacle qui n'était autre que le célèbre mur à escalader. Mais la jeune fille prit une impulsion sur ses pieds et fit un saut qui lui permit d'arriver en haut du mur et en prenant appuie sur le rebord, elle sauta par dessus le mur et atterrit par terre. Puis elle avança vers la poutre. Étant une gymnaste, elle passa l'obstacle sans aucun problème.
Vint le tour du parquet qui bouge. Cent mètres la séparaient de la sortie alors elle préféra marcher plutôt que de courir.
« Prudence est mère de sûreté. »
Un peu vieillot comme dicton mais je vous assure qu'il vaut mieux ça que de se retrouver les fesses par terre à cause d'un parquet démoniaque !
Haruka marchait et rien ne bougeait... peut être y avait-il un déclencheur de mouvements.
Mais au bout de trente secondes de marche, elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas avancé... Pourquoi ? Bah parce que le parquet démoniaque était en marche mais à reculons (comme un tapis roulant mais version parquet).
- Tu crois vraiment que c'est un parquet qui bouge qui va m'arrêter ? Si tu crois ça, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate !
Elle commençait à s'énerver et c'était TRES rare qu'elle s'énerve.
Elle préféra faire des sauts agiles pour échapper au « parquet roulant » et pour atteindre la sortie. Où le filet de barbelés l'attendait. Elle devait passer en dessous et ramper jusqu'au bout.
- Beurk... C'est plein de boue, gémit-elle.
Elle devait passer ce cap pour réussir le test et prouver sa valeur alors elle mit sa fierté de côté, prit son inspiration et rampa sous le filet.
Après que ses cheveux blonds se soient accrochés deux ou trois fois aux barbelés, elle réussit cet obstacle et courut vers la rivière où se trouvait l'épreuve des plots. Avec sa légendaire agilité, elle passa les plots aussi aisément que son prédécesseur.
Puis vint le tour de la corde. Contrairement à Ewhan, Haruka n'avait pas du tout le vertige mais n'avait pas beaucoup de force dans ses bras.
Elle galérait beaucoup à monter à la corde et quand elle allait arriver au bout, elle tendit le bras vers la branche où elle devait atterrir.
- J'y suis presque... Encore un petit effort.... Argh.... Hein ? Non, non, non, non, non ! Pas lâcher ! Pas lâcher ! Pas toooooommmmmbbeeeer ! *BAM* ET MERDE !
Bon... vous aurez compris qu'elle s'était lamentablement cassé le cul par terre.

Trois cassages de cul plus tard...
- Ahah ! Je savais bien que ce n'était une corde de pacotille qui m'arrêterait ! Cria t-elle, fièrement.
- Mademoiselle Haruka... Il serait peut être temps que tu passes à la zone de combat, résonnait la voix de l'examinatrice.
- Ah oui... Pas faux ! Il est où le machin blanc pas beau ?
Elle sauta de la branche pour atterrir dans la zone de combat. Elle se mit en position de combat et chercha son adversaire du regard... elle le chercha longtemps même.
C'est au moment où elle baissa sa garde que le bonhomme de caoutchouc apparut et tenta de lui mettre un coup de pied au visage mais la jeune fille le para grâce à un mouvement de réflexe.
Elle avança vers la chose et lui mit à son tour, un coup de pied dans la tronche qui fit vaciller le truc de caoutchouc. Elle profita de sa confusion pour lui en remettre encore et encore jusqu'à ce qu'il tombe à terre, montrant sa défaite.
- Bien. ça c'est fait, dit-elle en remettant sa belle chevelure en place.
L'épouvantail lui montra de son bras, le sentier qu'elle devait prendre pour rejoindre Ewhan et c'est avec une démarche délicate que la jeune fille se rendit à l'intérieur de la salle où Ewhan était en train de désespérer.
Elle fit un sourire victorieux et choisit une place afin d'attendre ses autres camarades.
- Finalement, je vais peut être me plaire ici, pensa t-elle avec un demi sourire.

» Lheya la petite nouvelle :)